Ce texte a été écrit par un Juif d’Egypte de ma génération maintenant décédé. Ces lignes m’ont émue: je revoyais ma vie à Héliopolis et je ressentais les goûts et les parfums de mon enfance…
J’ai voulu le partager avec tous ceux qui, comme moi, ont la nostalgie de cette époque, à jamais révolue, mais qui reste ancrée dans nos cœurs !
« Avec le ciel au Caire, le  ciel d’avant la construction du grand barrage d’Assouan, d’une  incroyable pureté qui prenait toutes les nuances de bleus depuis l’aurore jusqu’au crépuscule.  Les nuages très rares, la pluie presque inconnue et les nuits étoilées. Je regardais parfois avec ma sœur et les copains de mon âge, depuis le parking à voitures du  Héliopolis Sporting Club, au loin, l’écran muet du Palace, le cinéma  de plein air qui projetait des films américains en technicolor où  nous allions parfois en famille manger du Sémit et gaibna (petit pain rond au sésame accompagné d’un morceau de fromage dans un  papier huileux) avec un Pepsi pendant l’entracte.   Je me rappelle du Héliopolis Sporting club qui me paraissait immense avec ses jardins pleins de fleurs de toutes sortes, bien entretenues comme les Anglais savaient les faire dans leurs colonies quand ils disposaient d’une armée de jardiniers rémunérés en monnaie  locale. Car la livre égyptienne ne partageait avec la livre anglaise que le nom.
C’est là que j’ai appris à nager dans sa piscine de plus de 30 mètres, ses plongeoirs élevés, les tables et parasols disposés tout autour où nous nous faisions servir les après-midi des collations délicieuses, les bains nous ayant ouvert l’appétit et les terrains de tennis, tous en terre battue avec des ramasseurs de balles à disposition, enfants de nos âges qui n’avaient jamais connu l’école mais courraient pieds nus pour nous servir, sans qu’à l’époque je puisse comprendre ce que cette injustice avait de choquant
J’ai souvenance des brises légères qui emportaient des parfums de jasmin, de bougainvilliers et de roses dans l’air attiédi des soirées estivales de Ras el Bar, village de maisons en torchis, de  huttes et de cabanes situées dans le delta du Nil ou nous passions les vacances d’été entre la mer Méditerranée et le fleuve.
Et les  Locomadis, délicieuses friandises grecques que les vendeurs à la sauvette distribuaient le long des plages aux cris de ” Kiiiriac Konkanti Pistachi!! avec des glaces italiennes élastiques et les limonades (gazouzas) ou Spathis
Il me revient aussi les litanies chantantes des vendeurs ambulants à Héliopolis que nous hélions depuis notre balcon.  Souvenirs gustatifs surtout, mais c’est dans ces âges-là que se forme le goût et les dégoûts.
Le vendeur de jus de réglisse, sa bonbonne en verre munie de son petit robinet accrochée sur sa  poitrine avec une lanière de cuir, se servait de deux timbales comme  des  castagnettes pour se faire entendre au loin avec son cri (héérr ‘èousss). La canne à sucre (assab) fraîche liée en fagots dans une  petite charrette, le vendeur qui avec son couteau enlevait l’écorce dure pour nous donner le cours tendre de la tige que nous mâchonnions ravis sur le balcon, le jus de canne dégoulinant sur le menton.
Et les portions d’Amar el Din (pâte d’abricot séchée) dont nous faisions des cornets dans lesquels nous glissions un glaçon pour ensuite en sucer la pointe.
Souvent nous dégustions le Caca  chinois (bâtons de tehima et sucre de couleur jaune) Assaleya en arabe acheté dans un étalage de fortune  au bas de la maison, assis au balcon en regardant le soleil couchant qui se fixait un instant sur la pointe des Pyramides au loin, du coté de Guizèh dans le poudroiement des sables du désert. Où  était le soleil levant, je ne sais plus
Je me souviens des vendeurs de figues de barbarie (tin choki) et leurs charrettes à bras qui mettaient à rafraîchir leur marchandise hérissée de piquants sur des pains de glace et nous les épluchaient à mains nues pour quelques millièmes de piastre.
Je revois les fruits de mon enfance, cultivés, je devrais dire élevés, sans autres engrais que le limon fertile du Nil, irrigués de façon ancestrale par son eau qui prenaient tout leur temps pour mûrir réchauffés par le soleil brillant d’Egypte.
Leur goût incomparable que je n’ai  jamais retrouvé bien que j’aie depuis, sillonné toutes les latitudes.
Les melons d’Ismaïlia jaunes, gros et oblongs à la pulpe  blanche et douce, qu’on servait préparés en tranches dans leur peau  si fine qu’ils étaient difficilement exportés même dans les régions limitrophes.
J’ai encore en bouche après plus de 50 ans la saveur des dates noires fraîches, les Balahs Ame’hate dont la peau fine se retirait sur un simple pincement des doigts. Je me souviens des Palmiers dattiers altiers qui ponctuaient le passage du tram sous nos fenêtres et que nous apercevions depuis notre balcon avec encore des dates rouges, les Zaghloul, plus sèches que les noires ou marrons mais pas moins délicieuses.
Les fameuses mangues Alphonse douces sans âpreté, à la pulpe orangée sans filaments qu’on mangeait coupées en deux à la petite cuillère, dont je n’ai plus rencontré  l’équivalent ni en Afrique ni en Asie ni aux Indes.
Les grenades qu’on écossait rouges avec leur pédoncule blanc et nous préparait dans un bol d’eau de fleur d’oranger, les figues de toutes espèces, oblongues ou rondes, vertes, marrons ou brunes, les Batikh, pastèques énormes rouges et juteuses dont on faisait frire et salait les pépins pour les offrir en apéritif.
Les goyaves, fruit négligé de ce coté ci de la Méditerranée, les bananes sucrées, les oranges, petites mais très juteuses, et ce fruit oublié que nous appelions  les oranges amères, qui servait à faire des confitures comme la marmelade anglaise.  Il y avait aussi les mandarines aux larges tranches, Youstafandi, les raisins de toutes les couleurs noirs,  rouges, verts parfois sans pépins (enab banati) et les abricots (mechmech) que je remangerais, fel’mechmech c’est à dire aux  calendes grecques.
Je repense à la saveur des légumes, des tomates odorantes et fermes, les courgettes qu’on cuisinait souvent farcies  de riz et de viande hachée, relevés d’oignons et de tomates, le  fameux Mahchi Kossa, les aubergines, les cornes grecques (Bamia) que  je cite pour mémoire mais que je n’ai jamais apprécié, les laitues aux longues feuilles craquantes et blanches avec leurs cours si  délicieux, de la taille d’une grosse carotte, et les petits concombres acidulés.
Pour tuer le temps à l’heure des bavardages de fin d’après-midi,  dans les cafés bruyants, on grignotait les pépins de pastèque noirs, ou blancs de tournesol et de courge, le lébb, qu’on recrachait  élégamment par terre, les pistaches grillées (fosdok) , les olives  noires et vertes (zétoun) accompagnées de fromage blanc salé, les cacahouètes à la fine pellicule, (foul soudani), les termess jaune (lupin) fades qu’on servait dans de l’eau pour en attendrir la peau et  enfin toutes sortes de légumes marinés de la tradition, les mekhaléls, que les adultes picoraient avec leur Zebib ( Arak) ou leur bière Stella, le tarbouche de guingois et la chicha au bord des lèvres, jouant au tric-trac (backgammon) ou aux dominos.
Les rues étaient encombrées et sales, mais pleines de vie et d’activité, rythmées par les klaxons incessants des voitures américaines ou anglaises qui répondaient aux vociférations et insultes des âniers et charretiers d’un autre âge, Emchi Ya Ibn el  Charmouta!
Et les dîners avec le pain Chami blanc et léger qu’on  prenait pour saucer sans façons, dans le plat central, la Tahina (sauce blanche de sésame à l’huile), le Hommos au pois-chiche ou le Babaghanouch aux aubergines. Je me souviens aussi de ces aubergines lentement poilées à l’huile (bétingan merra’ade), la mollokhéya soupe verte servie avec du riz blanc et du poulet cuit, si délicieuse malgré son aspect répugnant pour les non-initiés.
Il y avait aussi le Foul médamès plat national égyptien, les grosses fèves marrons baignant dans leur jus avec de l’huile d’olive, du jus de citron, du cumin et des œufs durs, agrémenté d’oignon blanc et, le secret pour lui donner sa consistance et sa couleur, une poignée de lentilles jetées pendant la cuisson.
Ces mêmes lentilles jaunes dont on faisait aussi une soupe délicieuse le Aattze. Les Falafels (Ta’méya) larges et plates qu’on trouve aujourd’hui partout, pâles succédanées, de New York à Londres en passant par Amsterdam ou Paris , les Kobébas arrosées de Tahina, avec des tomates coupées en petits dés qu’on fourrait dans le pain Chami ou le pain Baladi et les Koftas à l’oignon et au persil ou les Béléhates souvent en sauce accompagnées de pommes de terres poilées (batata séfrito).
Pour les desserts nous avions le choix, les Sambousecks, les Ménénas fourrées aux dates, les Konafas aux pistaches ou à la crème de lait fraîche (eichta), les baklawas farcies de fruits secs ou les Atayefs arrosées de sucre liquide, surtout pas de miel, les Asabigh bé Loz, pâte feuilletée fourrée aux amandes, enfin plus simple mais notre régal, la Halawa ou la confiture de roses avec de la eichta  Car le lait en ce temps là était frais, ni traité ni pasteurisé, vendu par des laitiers qui faisaient leur tournée en carriole tirée par un âne.
Avec une louche ils puisaient au Rotoli (mesure) et remplissaient nos sceaux Safihs spéciaux en étains aux  couvercles vissés. Mais ce lait délicieux donnait à profusion une  lourde crème onctueuse et douce qui servait pour les desserts.
Les jours de fête nous allions chez Groppi au Caire, puis à Héliopolis où il venait d’installer une succursale, manger des glaces ou des gâteaux occidentaux, éclairs au chocolat ou millefeuilles, quand ce  n’était carrément la virée, chez Mansoura installé lui aussi à  Héliopolis.  On me dit que Mansoura est à présent installé à  Brooklyn ou il fait le bonheur de la diaspora égyptienne et les délices des américains.
A Ras El Bar c’était les Fétiras du Fatayeri, sorte de pizzas sucrées qu’on se délectait de manger avec les mains. Les ballades  sur le Nil à bord des felouks…
En ce temps là, en Egypte les réfrigérateurs étaient plus que rares, d’ailleurs leurs moteurs importés étaient souvent en panne  avec les à-coups imprévisibles de la distribution électrique locale, mais il y avait les glacières que les marchands ambulants alimentaient en pains de glaces, qu’ils montaient dans les étages sur leurs larges épaules pour quelques piastres.
Évidemment on ne  connaissait pas les congélateurs, toutes les marchandises  alimentaires étaient du jour, achetées sur les marchés permanents de plein air ou chez les vendeurs ambulants.  Il y avait aussi des mouches qu’on balayait nonchalamment avec les chasse-mouches de crins de cheval ou les tue-mouche en forme de tapettes qui  écrasaient mouches, moustiques ou fourmis sur les tables servies  sans que personne n’y trouve à redire.
L’air chaud des appartements ne connaissait pas l’air conditionné, les ventilateurs fixés au plafond le brassaient dans un doux murmure  mais les persiennes restaient closes pendant la belle saison jusqu’à la tombée du jour pour tenter de combattre la chaleur soporifique des étés égyptiens.  Pourtant les constructions d’alors savaient encore prendre en compte le climat et ménager des courants d’air.
L’eau que nous buvions venait des Gargoulettes (Olla, cruche en grès) disposées dans les coins et qui en suintant, lui maintenaient une fraîcheur étonnante. Les spectacles de marionnettes (Aragoze) se donnaient sous nos fenêtres pour quelques piécettes lancées depuis les étages, ou bien délivrées dans de petits paniers accrochés avec des ficelles qu’on déroulait depuis les balcons, Il y avait aussi des programmes  alternés comme le montreur de singe, ou les chanteurs et danseurs de  rues, avec leurs pipeaux et leurs tambourins (Tarabokkas), leurs  turbans et leurs cannes agités autour de la danse du ventre de danseuses dénudées et gracieuses
A cette époque, outre le français ou l’anglais selon le choix parental du modèle éducatif, nous parlions tous l’arabe car nous étions élevés par nos nourrices égyptiennes (nos Daadas) qui ne s’exprimaient que dans cette langue.  Le bus de l’école venait  nous  chercher le matin à 6h45 pour nous emmener au Lycée Franco- égyptien près de l’aérodrome d’Almaza car on travaille tôt en Egypte pour  éviter la chaleur de l’après midi; mais c’est une chaleur sèche qui, bien que supérieure à celles que j’ai pu rencontrer en Afrique de  l’Ouest ou en Asie, n’est pas aussi éprouvante car dénuée de cette humidité qui vous colle à la peau.  Et nous revenions vers 13h30 déjeuner légèrement pour nous préparer à la sacro-sainte sieste  d’une heure ou une heure et demie, suivie par les devoirs à faire et  ensuite, yalla bina, les jeux, les rires avec les voisins, les amis.
Pas de télévision bien sûr, ni même de radios intempestives, le téléphone était un luxe, simplement de temps en temps, le chant apaisant des muezzins appelant à la prière et rythmant nos journées cinq fois par jour.
Et je revois Alexandrie, l’élégance majestueuse de sa Corniche, sillonnée de calèches découvertes, (arabiya Hantour) les plages populaires de Sporting, Sidi Bichr et de Mandara ou celle plus élitiste de Agami beaucoup moins fréquentée car plus éloignée, plus dangereuse  avec ses courants qui picotaient les pieds des baigneurs et son sable éclatant de blancheur d’une texture si légère.On pénétrait sans appréhender le froid pour se baigner dans les eaux de la Méditerranée qui sont chaudes sous ces latitudes, et nous passions des heures à jouer sur les plages sous le regard bienveillant des parents et amis qui nous surveillaient du coin de l’œil.
Aux pieds des Pyramides,  il était  de bon ton de prendre le thé (Chaiye) à l’anglaise ou le Café turc (Ahoua) qu’on commandait moyennement sucré (Mazbout) au Mena House, l’hôtel de luxe sur la route de Guizèh, face aux sables du désert.  Et je me souviens quand arrivait le Khamsin (Cinquante), le vent chaud du désert qui tous les ans soufflait quelques cinquante jours entre mai et juin et recouvrait la ville comme un brouillard d’une fine pellicule de sable, il fallait calfeutrer fenêtres et portes pour tenter, généralement sans succès, d’endiguer le sable qu’il transportait et qui s’infiltrait partout.
Les
Égyptiens vivaient alors en bonne intelligence avec le autres communautés, les coptes, descendants de l’époque pharaonique qui étaient chrétiens, les Grecs orthodoxes, les Arméniens, les Turcs descendants de l’empire ottoman qui avait longtemps été la puissance tutélaire du pays, les Syriens, musulmans ou catholiques, comme du  reste les Libanais, les Soudanais (Barbari) souvent employés aux tâches subalternes et quelques Français et Anglais fixés là pour maintenir une présence après s’être disputés le protectorat de l’Egypte du temps de Mohamed Ali et s’être activés pour soutenir  Montgomery contre Rommel pendant la seconde guerre mondiale.
Les  juifs avaient leur quartier spécifique, La Haret El Yehoud, dans le  quartier des affaires du Mouski proche également du profond Bazar du  Khan khalili, mais ils se mêlaient, sans se distinguer, à tous les  autres. Les différences étaient acceptées, et loin de provoquer des affrontements, permettaient un enrichissement, chacun se servant chez l’autre de ce qu’il y avait de remarquable dans sa pratique  religieuse, sa culture ou ses traditions.  Je me souviens de mes  parents, me disant pour marquer une fatalité, Rabbena Kébir.
En ce temps là l’Egypte était le phare culturel du monde arabe, ses films, comédies musicales, romances ou drames étaient diffusés partout dans le monde ou l’on parle arabe, et les acteurs  jouissaient d’une popularité qui dépassait et de loin les   frontières.  Faten Hamama, Naguib el Rihani sorte de Raimu, et Ismayil Yassin sosie de Fernandel, Choukoukou, et la sublime Samia Gamal comédienne mais surtout danseuse du ventre inégalée. Ses  chanteurs et chanteuses, Om Kalsoum, Farid el Atrach, Abdel Wohab, ou le jeune Abdel Halim Hafez étaient écoutés dans le monde entier  et je suis resté, encore aujourd’hui, très sensible au charme de ces films populaires et de ces mélodies sentimentales.
Les fêtes religieuses des uns et des autres étaient respectées partout, Ramadan, Kippour, Noël et notre préférée Cham el Nissim, la fête du printemps, pleine de fleurs et de bruits, puisque les  enfants étaient exceptionnellement autorisés à se répandre dans les rues en faisant claquer des pétards.  Il y avait peu de femmes voilées dans les villes, la religion pourtant omniprésente était bonne enfant, et la verve des Egyptiens, qui sont véritablement les méridionaux du monde arabe, pouvait se donner libre cours avec humour et légèreté.
Je garde aussi vivace le souvenir de la Citadelle où les Mameluks avaient été exterminés par surprise un siècle plus tôt, qui était un  lieu de visite obligatoire pour les écoles, où on nous montrait l’empreinte encore gravée sur la pierre d’un cheval avec lequel son cavalier s’était précipité du haut des remparts pour tenter d’échapper au piège.
Et nous aussi nous fûmes pris par surprise. La piteuse campagne du canal de Suez en 1956 a mis fin brutalement  à cette douceur de vivre, les gouvernements français de Guy Mollet  et anglais d’Anthony Eden n’ont pas mesuré les effets collatéraux de  cette guerre avortée.
Le président américain Eisenhower, sur injonction des Soviétiques, a finalement imposé de rebrousser chemin alors que les troupes franco-anglaises avaient pénétré dans le pays  et se trouvaient à une centaine de kilomètres de la capitale. Dans la foulée, Nasser a expulsé la plupart des non musulmans qui vivaient là depuis des générations, en spoliant leurs biens, sans préavis, sans compensation et sans états d’âme.
Le temps a passé sur ces événements. Avec le recul on peut considérer que les changements étaient inscrits, inéluctables, et même s’ils ont été trop brutaux, nous eûmes, pour la plupart, de la  chance dans notre malheur, la chance d’en réchapper sans avoir  subi les atrocités qui sont devenues communes aujourd’hui.
Je garde ma tendresse au peuple égyptien, qui s’est montré en la circonstance  fidèle à lui même, jamais sanguinaire et généralement ennemi de la  violence quand il n’y est pas poussé par de faux prophètes.
La guerre du  canal de Suez en 56 a marqué le début du voyage, j’avais 10 ans.  Je  n’avais jusqu’alors connu que l’Egypte et son Histoire, le sommet des Pyramides était l’horizon que je contemplais de ma fenêtre d’Héliopolis, et ma vie s’écoulait au rythme des eaux du Nil qui coulent paresseuses au Caire pour aller épouser la Méditerranée que le grand fleuve prend entre ses deux bras à Damiette et Rosette. »

Richard Abitbol 

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elie eliakim

C’ est en visitant la Thaïlande, que j’ ai découvert pourquoi le lait en Egypte était onctueux et si bon ! En fait nous n’ avions pas de vaches en Egypte mais des Bufflonnes , d’ où ce goût inoubliables pour nous  » Egyptiotes  » !!!

COHEN

C’est vrai, je l’ai vécu aussi. Je me souviens aussi des marchands ambulants qui pressaient les cannes à sucre, c’était un vrai délice, les citrons doux, sucrés, et bien d’autres choses. Alexandrie où nous passions l’été, souvent à la plage de Stanley Beach. Je n’ai jamais retrouvé le goût des fruits que nous mangions, même en ISRAEL. Que ne donnerais-je pour une molokeya préparée par ma mère zl……

elie eliakim

3ASSIR ASSAB !

Israël Maurice

Pour tous ceux qui ont la nostalgie de la cuisine Égyptienne, ma mère, ma soeur et moi même avons publié un livre de recettes : LES DÉLICES ORIENTAUX 200 ans d’héritage culinaire.(Fnac, Amazon)
Vous retrouverez les parfums et saveurs mentionnés dans cet article.