Guerre en Ukraine, en direct : la Russie reconnaît que le « Moskva », navire amiral en mer Noire, a coulé.

Le croiseur a coulé après un « incendie suite à la détonation de munitions », a dit le ministère de la défense russe. L’armée ukrainienne affirme l’avoir touché avec des missiles.

Avant son naufrage, le ministère de la défense russe avait reconnu, dans la nuit de mercredi à jeudi, que ce navire lance-missiles de 186 mètres de longueur avait été « gravement endommagé » par un incendie qui a provoqué l’explosion de munitions et que son équipage de plus de 500 hommes avait été évacué.

Quant à l’enjeu de cette perte, c’est « un coup dur » porté à la flotte russe dans la région, a estimé jeudi le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avec « des conséquences sur leurs capacités » de combat, le navire étant un « élément-clé de leurs efforts pour établir une domination navale en mer Noire ».

Quelles que soient les circonstances du naufrage, il s’agit pour la Russie de l’un de ses plus gros revers et d’une humiliation majeure. Le président ukrainien a enfoncé le clou dans son message vidéo rituel du soir en faisant référence aux Ukrainiens comme « ceux qui ont montré que les navires russes ne peuvent qu’aller au fond ».

Le Moskva, vaisseau amiral russe en mer Noire, a coulé jeudi 14 avril après avoir été touché par un missile ukrainien selon Kiev, un déboire majeur laissant craindre une escalade du conflit.
Selon Moscou, le naufrage de ce lance-missiles est dû à un incendie accidentel. « Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination, le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l’incendie à la suite de la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé », a déclaré le ministère russe de la Défense jeudi soir. Il avait auparavant indiqué que l’incendie à bord était « circonscrit » et que le croiseur « gardait sa flottabilité », tout en affirmant enquêter sur les causes du sinistre, et que l’équipage de 500 hommes avait dû être évacué.
Le gouverneur ukrainien de la région d’Odessa, Maxime Martchenko, a affirmé de son côté que les forces armées ukrainiennes avaient frappé le Moskva avec des missiles de croisière Neptune de fabrication ukrainienne, lui infligeant d’« importants dégâts ».

Humiliation majeure

Quelles que soient les circonstances du naufrage, il s’agit pour la Russie de l’un de ses plus gros revers et d’une humiliation majeure. La perte de ce navire de commandement est « un coup dur » porté à la flotte russe dans la région, a déclaré jeudi le porte-parole du Pentagone John Kirby, avec « des conséquences sur leurs capacités » de combat, le navire étant un « élément clé de leurs efforts pour établir une domination navale en mer Noire ».
Le Moskva « assurait la couverture aérienne des autres vaisseaux pendant leurs opérations, notamment le bombardement de la côte et les manœuvres de débarquement », a détaillé de son côté le porte-parole de l’administration militaire régionale d’Odessa Sergueï Bratchouk, sur Telegram. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a enfoncé le clou dans son message vidéo rituel du soir en faisant référence aux Ukrainiens comme « ceux qui ont montré que les navires russes ne peuvent qu’aller au fond ».

Arme nucléaire tactique

Les revers militaires en Ukraine pourraient inciter le président russe Vladimir Poutine à recourir à une arme nucléaire tactique ou de faible puissance dans ce pays, a prévenu jeudi William Burns, le chef de la CIA, principale agence de renseignement américaine. Mais « nous n’avons pas vraiment constaté de signes concrets comme des déploiements ou des mesures militaires qui pourraient aggraver nos inquiétudes », a-t-il toutefois insisté.
Traduisant dans les mots le niveau d’hostilité extrême atteint dans ce conflit, autant que la gravité des atrocités imputées aux forces russes, le Parlement ukrainien a voté jeudi une résolution qualifiant l’offensive russe de « génocide ». « Les agissements de la Russie visent à anéantir de façon systématique et cohérente le peuple ukrainien, à le priver du droit à l’autodétermination et à un développement indépendant », explique le texte.
En retour, la Russie a accusé l’Ukraine d’avoir bombardé des immeubles d’habitations dans des villages russes frontaliers. Le Conseil national de sécurité et de défense ukrainien a rejeté ces affirmations, accusant les services secrets russes de mener des « attaques terroristes » dans la région frontalière pour alimenter « l’hystérie anti-ukrainienne ».

Zelensky retranché à Kiev

La Russie, dont l’offensive massive annoncée dans le Donbass n’a toujours pas commencé et qui peine à prendre le contrôle total de Marioupol, un port stratégique de la mer d’Azov, a menacé de frapper des « centres de prise de décision » à Kiev.
Le président Zelensky est resté depuis le début de la guerre retranché avec son administration dans le centre de la capitale, d’où il n’a cessé de réclamer aux Occidentaux des livraisons d’armements lourds qui font défaut pour résister à la puissance de feu des Russes.
C’est à Marioupol, dans le sud-est du pays, que pourrait être enregistré dans l’immédiat le plus lourd bilan humain de cette guerre. Les autorités ukrainiennes ont évoqué quelque 20 000 morts.

AFP

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires