Le chef du mouvement terroriste a confirmé qu’un haut dirigeant avait espionné pour le compte d’Israël. Israël prend la menace au sérieux et a lancé de grandes manœuvres militaires au Nord. D’après le Pentagone, le Hezbollah détiendrait 50.000 missiles.
Hassan Nasrallah, chef du mouvement terroriste chiite libanais a confirmé jeudi qu’un haut dirigeant du Hezbollah avait espionné pour le compte d’Israël, lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen.
D’après le dirigeant chiite, l’espion occupait un poste dans une unité « secrète » du mouvement, lorsqu’il a été arrêté il y a cinq mois.
« Nous traitons cette affaire avec une extrême sensibilité » a déclaré Nasrallah dans l’entretien télévisé.
D’après le Pentagone, le Hezbollah détiendrait 50.000 missiles, soit cinq fois plus que le nombre de missiles que le Hamas et autres organisations terroristes possédaient durant la guerre de Gaza en été 2014.
Le mouvement terroriste chiite libanais, allié indéfectible de Bachar al-Assad, a menacé jeudi Israël de riposter « à tout moment » à ses raids répétés en Syrie, se disant prêt à toute nouvelle guerre contre l’Etat hébreu.
Dans un entretien à une chaîne panarabe, le chef de l’organisation terroriste, Hassan Nasrallah, a même affirmé que son mouvement était prêt à envahir la Galilée (nord d’Israël), une menace qu’il avait déjà proférée en 2011.
« Les raids répétés sur différents objectifs en Syrie sont une grave violation », déclare Hassan Nasrallah dans cet entretien à Al-Mayadeen qui sera diffusé en soirée et dont l’AFP a obtenu des extraits.
« Toute frappe contre des positions en Syrie vise tout l’axe de la Résistance (Damas, Téhéran, Hezbollah, ndlr) et pas seulement la Syrie », dit-il. « Oui, cet axe pourrait décider » de riposter (…) C’est son droit. Cela peut arriver à tout moment ».
Nasrallah a par ailleurs affirmé disposer de missiles d’une portée de 300 km, comme ceux qui auraient été détruits lors des raids de l’aviation israélienne sur des convois syriens, selon Damas.
Le chef du Hezbollah a ajouté que « des services de renseignement arabes ont apporté des renseignements aux Israéliens lorsque le parti chiite était en guerre avec l’Etat hébreu ».
« Il y a des services de renseignements et même des Etats arabes qui travaillent pour le compte des Israéliens », a lancé le chef de l’organisation terroriste.
Des missiles iraniens pouvant atteindre tout Israël
Nasrallah a également annoncé pour la première fois que le Hezbollah possédait depuis 2006 des missiles iraniens Fateh-110 pouvant atteindre tout Israël, son ennemi numéro un.
Ces missiles d’une portée de 200 km « nous sont parvenus depuis longtemps, depuis 2006 », a affirmé Hassan Nasrallah.
Depuis janvier 2013, le pouvoir syrien a accusé à huit reprises Israël d’avoir mené des raids aériens contre ses installations en Syrie, dont le 7 décembre sur des zones proches de Damas.
Si l’Etat hébreu ne confirme jamais sa responsabilité, il souligne à chaque fois sa détermination à empêcher « tout transfert d’armes » de la Syrie au Hezbollah.
Selon des médias israéliens, les raids du 7 décembre avaient frappé des convois ou des stocks d’armes dites « sophistiquées » (missiles antichars, missiles sol-air) destinés au Hezbollah.
L’organisation terroriste est la bête noire d’Israël depuis sa création par la République islamique d’Iran dans les années 1980 dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban.
Grâce à sa guérilla appuyée finacièrement et militairement par Damas et Téhéran, le Hezbollah a poussé en 2000 l’armée israélienne à se retirer du sud du Liban après une occupation de 22 ans.
Il s’engagera à plusieurs reprises dans des guerres destructrices contre l’Etat hébreu, dont notamment celle de l’été 2006, au terme de laquelle Israël n’a réussi à le neutraliser que temporairement.
« Nous ne cherchons pas une nouvelle guerre (…) mais nous y sommes prêts. Si le commandement de la Résistance (Hezbollah) demande (à ses combattants) d’entrer en Galilée, ils doivent être prêts », affirme Hassan Nasrallah.
Interrogé sur la nature d’armes dont dispose le parti, il répond: « tout ce que vous pouviez imaginer (…) et en grande quantité », assurant que « nous sommes plus forts que jamais ».
Ces menaces ont subi un grave revers, par l’élimination de 6 chefs du Hezbollah, dont le fils Jihad de l’architerroriste, second de liste américaine après Ben Laden et un commandant iranien qui l’accompagnait sur le Golan, dimanche 18 janvier 2015, pour mettre en oeuvre le plan d’actions ici évoqué.
Il n’est pas dit, pour autant, qu’Hassan Nasrallah apprendra à mettre sa langue dans sa poche « de résistance »…
(Avec AFP)
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Comment pouvez-vous reprendre les informations de l’AFP sans les vérifier ? J’ai relevé deux mensonges. Le premier concerne le départ de Tsahal du Liban. Ce n’est sûrement pas le Hezbollah qui a chassé les Israéliens, mais la gauche qui a tout fait pour que l’armée quitte le pays. Le deuxième est plus gros et concerne la guerre de 2006. Bush avait alors dit à Olmert « vous avez une semaine pour les liquider, eu-delà je serai obligé de vous demandé de quitter le Liban ». Cet incapable d’Olmert a hésité, puis a demandé de mettre le paquet, mais il était trop tard, les pressions internationales ont obligé Israël à quitter le Liban. pour votre gouverne, le Hezbollah était à bout et très content que les Israéliens sortent car il était au bord de l’effondrement.