Conséquence imprévue : le Brexit pourrait pousser les Arabes dans les bras d’Assad

Un effet d’entraînement imprévu de la décision de la Grande-Bretagne de quitter l’Union Européenne la semaine prochaine est évident dans la réaction des gouvernements arabes, qui ont déjà commencé à se défaire de leur dépendance  envers les Etats-Unis et l’Europe, pour conduire la guerre contre Daesh, d’après ce que rapportent des sources de Debkafile.  Ils en viennent à concevoir la coalition dirigée par les Etats-Unis comme faible et ils prédisent que la Grande-Bretagne va réduire ou retirer ses forces des théâtres de guerre contre les djihadistes, dans un avenir proche. Des responsables dans plusieurs capitales arabes discutent actuellement de la possibilité de mettre un terme à leur boycott du Président syrien Bachar al Assad et de coopérer militairement avec son régime contre les terroristes – alors qu’une telle option était complètement inenvisageable, il y a à peine quelques jours.

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En général, on observe des signes de satisfaction dans les pays du Moyen-Orient musulman, à propos de ce qu’on y perçoit comme un affaiblissement de l’OTAN et, encore plus, de la position de Washington à Bruxelles. Téhéran, Riyad, Amman et Damas donnent libre cours à ces sentiments, au cours du premier consensus politique qu’on puisse observer dans le monde arabo-musulman depuis l’éclatement des soulèvements du Printemps Arabe en décembre 2010.

Des déclarations, telles que : « Nous avons devant nous de nouvelles opportunités historiques » et « L’étoile américaine a été retirée du drapeau de l’U.E » ne sont que le sommet de l’Iceberg – malgré le retour d’un nombre limité de forces américaines  venues se battre contre Daesh en Irak, en Syrie et en Libye, au cours de ces derniers mois, pour remplir partiellement le vide créé par la politique du Président Barack Obama au Moyen-Orient.

Le plaisir qu’ils prennent à ce qui cause la perte de l’Europe est surprenant, si on considère les efforts politiques et financiers, autant que l’assistance militaire que l’Europe a investi au cours de ces dernières années, dans le monde arabe, vis-à-vis des Etats du Golfe persique, dans la question du nucléaire iranien et concernant le « conflit israélo-palestinien ».

Depuis des années, l’Administration Obama et les dirigeants européens ont cité en exemple le Président iranien Hassan Rouhani comme le grand espoir par excellence, pour construire un Iran démocratique et libéral, ainsi qu’une nouvelle page dans ses relations avec l’Occident.

Pourtant,  Hamid Abutalebi, chef-adjoint du Bureau Présidentiel des affaires politiques [et ancien preneur d’otages à l’Ambassade américaine, en 1979], a accueilli favorablement, dimanche, l’opportunité qui se présente et que Téhéran devrait exploiter, après que « L’Union Européenne a perdu la confiance des Européens » et « les problèmes économiques du Sud de l’Europe,les attentats terroristes, les arrivées de réfugiés qui sont un signe que l’U.E s’effondre ». 

Le commandant en second du Corps des Gardiens de la Révolution, le Général de Brigade Massoud Jazayeri, a déclaré : « La seule façon, actuellement, pour l’Union Européenne de survivre est de déclarer ouvertement son indépendance à l’égard de la Maison Blanche ».

Les sources des renseignements de Debkafile révèlent qu’un résultat inattendu et radical de la décision britannique de quitter l’U.E, la semaine dernière, est que des responsables de plusieurs capitales arabes discutent de la possibilité de mettre fin à leur boycott du Président Bachar al Assad et de coopérer militairement avec son régime, perçu comme un rocher stable contre l’organisation terroriste Daesh, une option qui n’était même pas envisageable, il y a à peine quelques jours.

En d’autres termes, ils pourraient finir par accepter la revendication d’Assad, depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, disant que sa guerre contre ce soulèvement opposé à son régime est en fait une guerre contre le terrorisme radical islamiste.

Si les responsables des capitales arabes transforment leurs paroles en actes, nous serions alors au bord d’un nouveau tremblement de terre politique et militaire au Moyen-Orient.

DEBKAfile  Reportage Exclusif 26 juin 2016, 7:37 PM (IDT)

 

Adaptation : Marc Brzustowski

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