L’individu qui a violemment attaqué samedi des gendarmes mobiles sur la passerelle Senghor s’est présenté aux enquêteurs de la sûreté territoriale de Paris.
Il a été immédiatement placé en garde à vue et devra répondre de ses actes devant la Justice.— Christophe Castaner (@CCastaner) January 7, 2019
C’est l’une des images les plus saisissantes de cette huitième journée de mobilisation des gilets jaunes.
Un homme vêtu de noir (et sans gilet jaune sur les épaules), assénant plusieurs coups violents au visage d’un gendarme, comme s’il était sur un ring de boxe.
La vidéo de ce face-à-face a rapidement circulé sur les réseaux sociaux ce samedi 5 janvier, au jour de « l’Acte VIII » de la mobilisation des gilets jaunes, et des premières manifestations de l’année 2019.
Dans la soirée, un syndicat de policiers a indiqué sur Twitter que cet homme, un boxeur professionnel évoluant dans la région parisienne selon France 3, avait été identifié.
« Monsieur, vous qui avez frappé un collègue à terre, vous êtes identifié. Pour un boxeur, vous ne respectez apparemment pas beaucoup de règles. Nous allons vous apprendre celles du code pénal », écrit le syndicat des commissaires de la police nationale, avec une photo de l’homme en question.
Une « attaque intolérable » pour Castaner
La scène s’est déroulée sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor à Paris, qui relie les deux rives de la Seine au niveau du Jardin des Tuileries.
Des gilets jaunes, tentant de l’emprunter pour rejoindre l’Assemblée nationale, ont été repoussés par les forces de l’ordre. De nombreux coups ont été échangés.
Dans une vidéo diffusée par l’agence Line Presse et visible ci-dessous, on voit le boxeur distribuer plusieurs coups de poings à l’un des gendarmes.
Dans la soirée, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a rapidement relayé le tweet de la police, indiquant que le procureur de la République de Paris avait été saisi. « Pleine confiance en notre justice devant laquelle il devra rendre compte de cette attaque aussi lâche qu’intolérable », ajoute le ministre.
Selon France 3, l’homme, Christophe D., aurait été interpellé. Le syndicat de police a relayé l’information, ajoutant : « Vous rendrez des comptes devant qui de droit. Pour la boxe, votre carrière est aussi terminée, vous n’avez pas les valeurs requises ».
Pour un boxeur ça la fiche mal de frapper un homme a terre mais si c’était un musulman le pouvoir en ferait moins