L’armée américaine scandalisée par les attaques turques contre les forces kurdes, à la suite de l’accord visant… Daesh. 

Des chefs militaires au sein de l’armée des Etats-Unis d’Amérique disent avoir été « scandalisés », quand la Turquie a lancé des frappes aériennes contre les forces kurdes dans le nord de l’Irak, quelques heures à peine après qu’Ankara ait passé un accord avec les Etats-Unis pour leur autoriser l’utilisation d’une base aérienne majeure pour le combat contre l’Etat Islamique (Daesh).

Une source dans l’armée américaine a déclaré que les forces spéciales américaines stationnées dans le nord de l’Irak et qui entraînent les Peshmergas kurdes n’ont eu presque aucune forme d’avertissement, avant que la Turquie ne lance ses frappes aériennes contre les forces kurdes du PKK.

U.S.-led coalition officers train Kurdish Peshmerga fighters.  /AFP/Getty Images

 

« Nous n’avions aucune idée de l’endroit où se trouvaient les bombardiers turcs, de leurs coordonnées, quelles fréquences ils utilisaient, de leur altitude ni de ce qu’ils piaillaient [ afin d’identifier les avions de combat sur les radars] » selon la source.

Cette source a raconté à Fox News qu’un officier turc est entré dans le quartier général allié soi-disant pour annoncer la guerre contre Daesh et « il a déclaré que la frappe commencerait dans dix minutes et qu’il exigeait que tous les avions alliés volant au-dessus de l’Irak se dirigent immédiatement vers le Sud de Mossoul. Nous étions scandalisés ».

Cette source dans l’armée américaine a affirmé que les responsables militaires turcs ont demandé aux officiers de la coalition dirigée par les Etats-Unis de révéler les coordonnées précises des hommes qu’ils entraînent pour éviter de les bombarder, mais les officiers ont refusé [craignant qu’ils le fassent?].

 

« D’aucune façon nous n’aurions cédé à cela », dit la source. « Si par malheur un de nos hommes était touché, ce sont les turcs qui nous en auraient accusé. Nous avons donné aux Turcs des coordonnées très vagues pour éviter d’être bombardés. Nous ne pouvions pas risquer que des forces américaines soient touchées par les bombes turques ».

Ankara a annoncé le 24 juillet qu’elle permettrait aux Etats-Unis d’utiliser la base aérienne d’Incirlik pour frapper Daesh en Syrie.

La Turquie considère que le PKK est une organisation terroriste et une menace au moins aussi grande, sinon pire que Daesh.

« Il n’y a aucune différence entre le PKK et Daesh », a déclaré le Ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

La situation entre les Etats-Unis et la Turquie semble devenir même encore plus tendue, alors que les Etats-Unis lancent un partenariat avec les Kurdes de Syrie, les YPG qui sont alliées avec le PKK.

Si la Turquie continue d’attaquer le PKK sans chercher à provoquer Daesh, « cela laissera les Etats-Unis sans stratégie en Syrie », a déclaré l’expert géopolitique Ian Bremmer à Business Insider récemment.

« L’accès à la base aérienne d’Incirlik importe, mais les bombardements supplémentaires ne contribueront qu’à contenir Daesh, pas à le faire reculer », affirme Bremmer. « Et cela laissera Washington sans une véritable amélioration des relations avec Ankara que l’Administration Obama espère tant ».

worldtribune.com

Adaptation : Marc Brzustowski.

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