L’analyse tronquée de Herzog pour séparer Israël des villages palestiniens

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Le 7 février 2016, Yitzhak Herzog, chef du parti travailliste et leader de l’opposition de centre gauche, a soumis au parti son plan visant à juguler les violences palestiniennes qui perdurent depuis le mois d’octobre 2015. Sa solution consiste a séparer définitivement les villages palestiniens d’Israël, notamment par l’aménagement de nouvelles barrières de sécurité : « Nous souhaitons une solution à deux Etats, israélien et palestinien, c’est notre vision pour l’avenir, mais nous devons être réalistes, la paix n’est pas pour demain. Ce que nous devons faire, pour l’instant c’est nous séparer des Palestiniens au maximum. Les événements tragiques que nous avons subis ces derniers mois n’ont pu se produire qu’en raison d’une absence de barrières. Personne n’aime les barrières mais nous devons protéger nos vies».
Yitzhak Herzog a alors repris les thèses développées quelques semaines auparavant à l’Institut de Sécurité Nationale de Tel Aviv, en l’occurrence : « séparer le plus de palestiniens possible, le plus rapidement possible, en terminant la clôture de séparation, qu’Ariel Sharon n’a pas achevée ». Sur ce terrain, la gauche israélienne tend à se rapprocher de la droite pour ce qu’il en est des mécanismes sécuritaires à mettre en oeuvre pour protéger le plus largement possible la population israélienne de la barbarie palestinienne.
S’agissant de Jérusalem, il a souligné la nécessité de se séparer de tous les villages palestiniens situés dans la partie orientale de la capitale israélienne dont sont issus de nombreux assassins palestiniens : « Penser qu’Issawiya ou le camp de réfugiés de Shuafat  font partie de Jérusalem est ridicule » (en réalité, le camp de réfugié de Shuafat se situe déjà de l’autre côté de la clôture de sécurité mais ce n’est pas le cas de nombreux villages palestiniens). Effectivement, et sur un plan sécuritaire, il est absurde de maintenir les villages palestiniens situés dans la partie orientale de Jérusalem à l’intérieur du grand Jérusalem d’autant que techniquement, il est possible d’édifier une clôture de séparation pour isoler les assassins de la capitale.
Aussi, s’oppose-t-il au maintien du statut ambivalent des palestiniens qui résident dans les villages palestiniens de Jérusalem-Est et qui disposent de cartes leur permettant de circuler librement à l’intérieur du pays alors qu’ils ne sont pas israéliens : « les palestiniens résidant en Israël ne doivent plus posséder de carte de circulation israélienne », ajoutant « Issawiya n’est pas et ne fera pas partie de la capitale éternelle d’Israël », avant de conclure « les terroristes ne doivent plus pouvoir s’approcher des Juifs ».

Sur ce point, Herzog fait preuve d’un grand pragmatisme : « Nous sommes ici, ils sont là ». Le chef du parti travailliste considère que la solution à deux Etats ne peut aboutir faute de séparation des populations juives et palestiniennes. Or, il rejette l’éventualité d’un Etat binational dans lequel vivraient israéliens et palestiniens, 5 millions de palestiniens sur le territoire commun compromettant définitivement la pérennité d’un Etat juif.
Herzog a donc soumis sa réflexion concernant la mise en place d’un Etat palestinien sur les territoires peuplés exclusivement de palestiniens et sur lesquels ils exercent une souveraineté quasi exclusive. Aussi, propose-t-il aux palestiniens, d’acquérir une plus grande autonomie pour gérer leurs vies quotidiennes dans les zones A (sur laquelle l’AP dispose d’une souveraineté exclusive) et B (sur laquelle Israël dispose de prérogatives militaires), soit sur 40% de la Cisjordanie : «Les Palestiniens auront une totale liberté en matière civile.  Ils seront en mesure de construire de nouvelles villes et de développer celles qui existent déjà, pour développer l’agriculture, l’industrie, l’emploi ».
Herzog a également rappelé les principes admis par la droite selon lesquelles les blocs d’implantions juives situés en Judée Samarie seront intégrés dans l’Etat d’Israël : « lorsque la barrière de protection sera achevée, les blocs d’implantations juives resteront sous souveraineté israélienne dans le cadre de la solution permanente ».
S’agissant de Gaza, il a critiqué l’attitude (qu’il considère trop molle) du premier Ministre israélien : « il ne doit y avoir aucune immunité : pour chaque attaque, ils payeront un lourd tribut ». Aussi, en cas de renouvellement des attaques, il faut gérer la situation avec « une main de fer, avec la fermeture de leurs stations de radio et de télévision, tout en veillant à ce que les Palestiniens n’aient plus les services Internet ou l’accès au réseau de téléphonie mobile ».
L’inconvénient dans l’analyse de  Yitzhak Herzog, vient de ce qu’il définit son programme politique comme étant inspiré de celui de l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid : « Israël ne devrait plus avoir honte d’adopter une approche Bantustanienne », poursuivant : « les bantoustans en Afrique du Sud ont été classés comme «autonomes» et les Africains vivant dans ces territoires n’avaient pas la citoyenneté sud-africaine ni ne pouvaient jouir de droits politiques en Afrique du Sud. En outre, ces zones ont été maintenus à flot par des subventions massives accordées par le gouvernement sud-africain tout comme les Palestiniens sont actuellement maintenus à flot par l’UE, États-Unis et quelques autres pays. En concentrant une grande partie de la population africaine dans des bantoustans, le régime de l’apartheid a réussi à se maintenir pendant de nombreuses années » (sic).
Ainsi, celui qui se présente comme la seule alternative viable au gouvernement du Likoud, se méprend en comparant la relation israélo-palestinienne à celle qui prévalait entre les personnes de couleur blanche et celles de couleur noire en Afrique du Sud. Pire, il fait le jeu des antisémites (ou des antisionistes) en voulant mettre en œuvre une politique ségrégationniste blâmée par la communauté internationale en son entier. Son exposé était clair mais sa conclusion malheureuse.
La solution est beaucoup plus simple. Les palestiniens aspirent à une véritable autonomie, c’est leur droit. Ils ne peuvent toutefois l’exercer que sur les terres des zone A et B de Cisjordanie et sur la bande de Gaza. En contrepartie d’une renonciationà la lutte armée contre Israël, l’Etat hébreu est en mesure de leur laisser une liberté de circulation en Cisjordanie sur les zone A et B (siège d’un premier Etat palestinien avec Ramallah pour capitale), et une main levée du blocus à Gaza (siège du second Etat palestinien avec Gaza pour capitale). Il ne s’agit en aucun cas d’une transposition, en Israël, du régime qui a prévalu en Afrique du Sud.
Le Président de l’Autorité palestinienne est âgé de 80 ans. Le chaos est à craindre s’il se démet de ses fonctions, comme l’illustrent les incidents récents impliquant les sévices de sécurité palestiniens : le 31 janvier 2016, le chauffeur et garde du corps du Procureur général palestinien, a ouvert le feu sur des soldats israéliens stationnés près de Ramallah. Deux mois plus tôt, un membre des services de renseignement palestiniens, a blessé deux Israéliens, dont un soldat, au check-point d’Hizme, près de Jérusalem. Pour leur part, les députés palestiniens de la Knesset (une aberration) poursuivent leur incitation à la haine anti-juive. Herzog doit juste expliquer aux palestiniens qu’ils ne détruiront jamais Israël et que leur autonomie ne se réalisera que sur les terres qu’ils contrôlent, sans partage et sans apartheid.

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Richard

Herzog à donné des grandes idées générales …..tôt ou tard il faudra qu Israël se déleste d agglomération ou de régions à forte présence arabe ..il n y a pas 2 écoles ..des séparations des peuples Israël considère ses frontières défendables il dresse des murs et laisse le côté arabe face à la Jordanie …puis dans la foulée il coupe la capitale avec des murs qui sépareront les fanes des juifs …puis ça n et Qu un début il faudra référendum (2)
1/ à la communauté Arabe …voulez vous vous intégrer à Israël et devenir des citoyens
Si le non l emporté il faudra évacuer Israël …migrants etc….aides financières …
Puis parallèlement demander aux juifs s ils veulent vivre avec des arabes si c est négatif
Les arabes devront partir au risque de libanaiser le pays …..ça ne peux plus continuer entre unAbbas qui attise des gamins et des populations qui vont vivre sous pressions puis ceux qui commettent des méfaits une loi doit être votée leu maison détruite la terre qui la composait reviendrai à l état d Israël en propriété et les familles déplacées toutes vers Ramalah ..le père de famille ou la mère qui ne dénonce pas son enfant s exposé à migrer .

Richard

Enfin la gauche israélienne se droitiste et nous parle de séparation et il est trop tôt et ça n est ni le moment ni l heure de créer un etat palestiniens il faut isoler les arabes du monde juif et remettre de l ordre en profondeur ..s attaquer aux commerçants et entreprises qui emploi des palestiniens leur fermer leur entreprise et les empêcher d en ouvrir une autre pour 10 ans il faut du dissuasif le sang juif coule dans les caniveaux du pays au quotidien …

Bensemhoun Daniel

c’est avec une pression volontaire et radicale sur la famille des terroristes qui ont commis une attaque au couteau a l’interieur de l’etat, sitôt connu.
En represaille toute la famille de cette personne ( parents, freres, soeurs, oncles, cousins devraient être répudiée de l’État d’Israël sans retour possible, cela calmerait certainement les terroristes en herbe

Christian

Ah, voilà enfin quelqu’un qui est d’accord avec mes principes…!
Je pense que c’est une idée à exploiter et qui serait à appliquer partout dans le monde.
Les terroristes, expulsés avec toute leur famille.
Il reste bien des mines de sel à pourvoir !

Maguid

Et, évidemment, il sera le premier à condamner Israël, comme à son habitude, d’apartheid.

adition des assassins de Lee Zeitouni

 » Issawiya n’est pas et ne fera pas partie de la capitale éternelle d’Israël ». Ce quartier est accolé au Mont Scopus, où se trouvent l’hôpital Hadassa et l’Université Hébraïque, enclavés en Cisjordanie avant 1967, et reliés maintenant au centre ville. Issawiya est édifié sur l’ancien no mans land, les photos aériennes de 1967 montrent l’Université sur sa colline, isolée au milieu de vastes étendues de pierraille inhabitées. Ce n’est qu’après 1967 que les gourbis arabes ont progressivement squatté cette colline sans propriétaire, devenant ensuite des immeubles en dur. C’est ainsi qu’Herzog abandonne la terre d’Israël aux prédateurs.

guedj

Ordre et Renouveau à JERUSALEM. la solution comparative à L’AFRIQUE DU Sud est une honte de la part du dirigeant du grand parti de gauche israelien;Il a une juste vision de la SEPARATION du divorce et de la sécurité du territoire protégeant les civils juifs aux assassins palestinniens;mais sa comparaison est nulle à l’apartheid,car Israel conserve encore les palestinniens de l’intérieur;la solution:Comme l’ex Yougoslavie,le transfère et l’organisation de populations arabe vers un nouvel ETAT,apres la Jordanie,LA Palestine 2.Capital RAMALAH ET AMMAN.Issawiya sera une représentation municipale de cet état.

choiuka

c’est un malade mental,comme son pére,cela vaut,à reconnaitre un état palestinien est JERUSALEM est comme capitale d »un état palestinien

DANY83270

HERZOG n’a pas retenu la leçon de GAZA…. si on laisse les Arabes seuls de l’autre côté de la barrière de sécurité , ils en profiteront pour envoyer des missiles afin de détruire Israêl et faire fuir les Juifs , surtout que l’Iran finance le terrorisme grâce à Hussein OBma qui a signé un accord avec eux pour leur permettre de faire la guerre terroriste contre Israël; il est hors de question qu’on donne aux Arabes, ni la Judée, ni la Samarie, ni la Galilée parce que ce sont des terres juives ; de toutes façons ils n’en auront jamais assez et ils voudront tout le territoire israélien; il faut renvoyer toute cette racaille de l’autre côté du Jourdain, chez le Roitelet de Jordanie qui a volé 75% de la Palestine qui devait normalement revenir aux Juifs par les Accords de Sanrémo.

Joseph

D’accord 100% avec toi Dany . le mandat britannique ordonne que le territoire (Israel et Jordanie) soit partagé en 2 états : Un état Juif et un état arabe, point. La grande bretagne malicieusement donna 85% aux arabes et 15% aux Juifs.Il faut une réunion du conseil de sécurité de l’ONU pour réparer cette erreur une fois pour toute.