À La Seyne-sur-Mer, la rue Yasser-Arafat n’est pas du goût de tous

L'ancien président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, en 2002

LE SCAN POLITIQUE – Le maire socialiste de cette commune du Var veut baptiser une nouvelle rue du nom de leader palestinien décédé en 2004. De quoi agacer la droite locale qui vient de déposer une demande d’annulation de la délibération du conseil municipal.

La délibération date du 2 juin dernier mais elle rebondit devant le tribunal administratif de Toulon. À la Seyne-sur-Mer, une commune varoise de 64.000 habitants, le maire socialiste veut baptiser une des six nouvelles artères du nom de Yasser Arafat, l’ancien président de l’Autorité palestinienne.

L’homme décédé en 2004 n’a à ce jour aucune rue qui porte son nom dans l’hexagone, selon Google Map. Selon Le Point.fr, c’est dans «le quartier Berthe, zone sensible bâtie au début des années 1960 pour faire face à l’afflux de rapatriés d’Algérie, en cours d’une vaste réhabilitation sous l’égide de l’ANRU» qu’une première artère devait rendre hommage à l’ancien chef de l’OLP.

«On excite les gens pour rien»

Mais l’opposition de droite ne voit pas cette initiative d’un bon œil. Jean-Pierre Colin (UDI), le chef de file de la droite à La Seyne-sur-Mer a déposé lundi une demande d’annulation de la délibération du conseil municipal devant la justice. «Une conjonction de la gauche et du Front national aboutit au vote d’une rue Yasser-Arafat, nationaliste palestinien, terroriste et antisémite notoire», s’agace-t-il. L’élu parle d’une «agression» qui ne présente pas selon lui «un bon exemple à donner dans le contexte actuel».

Cité par le quotidien régional Var matin, l’édile Marc Vuillemot avait déjà expliqué son choix en juin dernier: «Il y a aussi une rue Yitzhak-Rabin dans le quartier». Ajoutant: «Que je sache, les deux hommes ont reçu le prix Nobel de la paix ensemble! Après, je ne suis pas allé mesurer les deux voies pour savoir laquelle était la plus grande…» Un argument qui ne convainc pas Jean-Pierre Colin qui estime que cette décision «excite les gens pour rien».

Var matin rappelle qu’en 2013, le projet d’une place Rabin-Arafat avait fait polémique à Belfort. L’idée, là aussi présentée par un maire socialiste, avait été abandonnée face à l’indignation de la communauté juive.

lefigaro.fr

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