« Sinwar a coupé tout contact ‘à cause de Shifa’

Voici les problèmes avec l’accord partiel

Le leader du Hamas à Gaza a disparu aux yeux des médiateurs qataris et prétend que tant que Tsahal opère à l’hôpital de Chifa – il ne peut pas négocier. Entre-temps, les doutes sur la pertinence de l’accord augmentent : le nombre estimé de captifs à libérer est passé de 100 à 50. Tsahal devrait arrêter de combattre pendant 5 jours et Israël est prêt à accepter cette demande scandaleuse de plus la libération se ferait par étapes quotidiennes.

Plus il y a de rapports sur les progrès dans les négociations pour un accord qui conduira à la libération d’un nombre limité de captifs, plus les doutes sur sa pertinence s’intensifient. On ne peut en aucun cas minimiser l’importance de chaque Israélien et Israélienne qui rentrera chez soi (à ce stade, il s’agit de femmes et d’enfants), mais Israël a lancé la campagne en déclarant que ce qui s’est passé ne se reproduira pas. Un tel accord pourrait rendre cet engagement caduc.

Au niveau politique, on comprend très bien qu’il y a plus de trous dans cet accord que de fromage, mais la tendance est à l’accepter afin de fournir au public les images qu’il désire tant. L’armée et le Shin Bet pensent que c’est une erreur, mais après le fiasco du 7 octobre, il est beaucoup plus facile de douter de leur position. Le fait de savoir où se situera la majorité des médias rend la vie un peu plus facile pour les politiciens.

Entre-temps, on peut comprendre les défauts de l’accord émergent de la gestion impossible face à ceux qui jouent avec l’esprit des Israéliens. Ce matin, nous pouvons révéler que Yahya Sinwar a simplement disparu hier aux médiateurs qataris, prétendant que tant que Tsahal opère à l’hôpital Shifa, il ne peut pas négocier avec Israël. Par conséquent, aucun progrès n’a été fait pendant cette période.

Ce détail peut – peut-être – être considéré comme un problème tactique, mais Sinwar, avec sa nature rusée et cruelle, transforme l’accord en une tentative répugnante de jouer avec les nerfs d’acier de la société israélienne. Cela a commencé par des changements fréquents dans le nombre de captifs à libérer : d’abord 100, puis on est descendu à 80, et hier à seulement 50. En d’autres termes, il y a déjà eu un retrait significatif des accords initiaux. En échange, Tsahal devrait arrêter de combattre pendant cinq jours, ce qui est plus que suffisant pour que le Hamas reprenne son souffle et se réorganise. Et comme l’expérience l’a prouvé par le passé, une trêve dans les combats alors que nos forces sont profondément dans la bande n’est pas vraiment une garantie pour leur sécurité.

Si cela ne suffisait pas, Sinwar a fait une demande incroyablement audacieuse : la libération des captifs se fera par étapes quotidiennes. Autrement dit, Sinwar pourra à sa guise libérer dix personnes, et à sa guise arrêter la libération parce que quelque chose ne lui plaît pas, sachant que Tsahal ne sera pas pressé de reprendre les opérations et qu’entre-temps, les familles deviendront folles et le reste du public les suivra. Ce qui est encore plus étonnant que la demande scandaleuse, c’est qu’Israël est actuellement prêt à l’accepter.

Le 19 novembre 2011, rétrospectivement, et bien que ce soit la mort dans l’âme, nous regrettons la pression faite durant des mois pour la libération de Guilad Shalit. Cela voudrait dire que 12 ans plus tard, presque jour pour jour, nous risquons de réitérer cette funeste erreur qui nous a valu des milliers de morts.

La libération de barbares qui à peine sortis des prisons israéliennes n’a fait qu’accroitre les assassinats de centaines d’Israéliens innocents. Ceci est factuel. On nous demande de choisir entre la peste et le choléra, mais à un moment, il faut être lucide. Accepter une trêve et mettre en échec l’offensive actuelle, voudrait dire que les soldats morts sur le champ de bataille l’auraient été inutilement.

La vie de Guilad Shalit valait-elle celles des milliers d’Israéliens morts des mains des assassins qui ont été libérés pour lui ? Voici la question ? Bien sûr, nous sommes effondrés à la penser de ces anges entre les mains de ces bourreaux, et les erreurs commises seront à jamais impardonnables. Nous payons un prix exorbitant pour nos divisions, alors même que nous sommes tous instruits de ce que ces situations nous ont couté dans notre histoire. Mais là les torts sont de tous les côtés. Ce n’est pas l’histoire qui jugera, sauf si on ne sait pas dire que l’histoire, c’est Dieu en personne.

Pour mémoire :

L’opération Pilier de défense, en 2012, se solde sur un bilan de 170 Palestiniens, dont une centaine de civils, et six Israéliens, dont quatre civils.

L’opération Bordure protectrice en 2014, fait plus de 2 200 morts palestiniens, dont plus de 1400 affiliés aux mouvements palestiniens, et 74 israéliens.

Le 30 mars 2018, le Hamas décide d’avancer la Marche du retour, et Yahya Sinwar déclare que « les manifestations se poursuivront jusqu’à ce que la frontière disparaisse ». Au terme des manifestations quelque neuf mois plus tard, le bilan est de 189 morts et plus de 6 000 blessés côté palestinien.

La crise israélo-palestinienne de 2021 a lieu au cours du mois de Ramadan. Au terme de onze jours d’affrontements, au moins 256 Palestiniens, dont 66 mineurs ont été tués, plus de 1 900 personnes ont été blessées et au moins 72 000 ont été déplacées. En Israël où le Dôme de Fer a permis de réduire le bilan, quatorze Israéliens ont été tués

Le 13 mai 2023, après cinq jours de confrontation militaire, une médiation égyptienne conduit à une trêve entre le Jihad islamique palestinien et Israël ; le Hamas n’a officiellement pas pris part aux évènements.

Le 7 octobre 2023 plus de 1300 israéliens tués à l’initiative de Yahya Sinwar libéré en octobre 2011.

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Alain

C’est toujours pareil avec Israël,les juifs : les catastrophes arrivent quand c’est la désunion qui règne.