Ces chiffres sont bien accueillis par le ministère mais ils sont encore loin de l’objectif qu’il s’est fixé : 63 % pour l’année 2020.
Un autre point qui a été précisé : la définition du Juif orthodoxe n’est pas réellement déterminée et cela pourrait fausser quelque peu le résultat de ces données.
La population féminine active est pour sa part bien plus nombreuse. On parle en effet de 74 % de femmes orthodoxes qui travaillent. Ce chiffre est pratiquement similaire à celui qui a été enregistré pour toutes les femmes entrées dans la vie active qui est de 80 %.
Pour le secteur arabe, l’enquête indique que 76,4 % des hommes exercent un métier. Leur nombre a légèrement augmenté depuis 2010 où ils n’étaient que 72 %.
Quant aux femmes arabes, elles ne sont que 33 % à travailler.
Au sein de la population juive non orthodoxe d’Israël, on compte aujourd’hui 86 % d’hommes qui ont une occupation professionnelle.
Claire Dana-Picard koide9en israel
Source Chiourim
Des génies ultra-orthodoxes, nouvelle vague de programmateurs high-tech d’Israël
En journée, ils adhèrent à leur mode de vie religieuse, ils étudient le Talmud au premier étage de l’immeuble. L’après-midi, ils se déplacent au deuxième étage et étudient quelque chose de différent, très différent. Au lieu d’étudier les textes anciens, ils apprennent les langages informatiques modernes et la programmation informatique. Les élèves commencent par les mathématiques et l’anglais, des sujets qu’ils n’avaient jamais appris dans leur mode de vie stricte car leurs apprentissages se concentrent sur les matières religieuses. Puis ils commencent à apprendre à programmer. Après une année d’étude seulement, ils commencent à maîtriser les domaines de haute technologie. « Ce sont des gens qui ne connaissaient rien au sujet des ordinateurs il y a un an, et vous allez les voir développer des applications Web, des applications mobiles », explique Mor Vered, le directeur général de RavTech, une école de haute technologie religieuse où les élèves étudient le judaïsme et la technologie.
Un œil et un cœur pour l’analyse
De nouvelles classes commencent chaque année avec environ 30 étudiants. Les étudiants sont tenus de passer des tests en mathématiques, en anglais et en développement web. « Ils sont vraiment curieux », dit Noam Elfenbaum, l’un des enseignants. « Ils veulent juste savoir, pour comprendre ce qui se passe, et ils ne sont pas satisfaits des réponses peu profondes. » Cette école religieuse est un moyen de trouver du travail pour les hommes Haredi car le chômage et la pauvreté sont des problèmes majeurs dans la communauté ultra-orthodoxe. Chez les hommes ultra-orthodoxes, 55% sont au chômage. Dans la plupart des familles ultra-orthodoxes, la femme travaille, souvent dans des emplois à faible revenu, tout en soutenant une famille nombreuse. En moyenne, les familles ultra-orthodoxes ont six enfants. La communauté ultra-orthodoxe haredi représente 10% de la population d’Israël, mais il est le segment le plus dynamique de la population. La plupart des étudiants de RavTech sont dans leur 30 ans. Ils ont déjà une famille. Maintenant, ils sont à la recherche de travail. Les emplois de programmation permettent aux ultra-orthodoxe de maintenir leur mode de vie stricte. Entre les cours de programmation, ils font des pauses pour les prières de l’après-midi. D’ailleurs, certains Haredim lisent la prière à partir de leur téléphone portable. Pour ces hommes ultra-orthodoxes qui travaillent dans l’économie moderne d’aujourd’hui, la technologie est toujours à portée de main.