Une enquête a été ouverte dès jeudi et tous les regards se tournent depuis vers Charles Pierri, figure indépendantiste corse. Ancien leader du Front de libération nationale corse (FLNC), il serait l’auteur d’un texte injurieux envers Dominique Erignac, la femme du préfet assassiné à Ajaccio en 1998.

Elle y est comparée aux femmes françaises ayant collaboré avec les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce post publié sur Facebook mercredi vers 2 heures du matin faisait suite au discours prononcé quelques heures plus tôt par la veuve du préfet Claude Erignac lors de la cérémonie d’hommage à son mari en présence d’Emmanuel Macron.

« Je crois savoir en effet qu’il s’agirait de M. Pieri, mais nous attendons la confirmation de cette affirmation par le réseau social Facebook », a indiqué le procureur Eric Bouillard.

Les personnalités politiques qui ont réagi depuis s’attachent à critiquer le fond du texte mais ne veulent pas évoquer son auteur. « Le contenu de ce texte est inacceptable et contraire à ce que je suis et ce que je pense, au plan philosophique, éthique et politique. Il est aux antipodes de la vision politique et stratégique que les Corses nous ont donné mandat de mettre en oeuvre à travers leur vote massif de décembre dernier », a fermement condamné Gilles Simeoni, le président autonomiste de la collectivité de Corse.

« Je ne partage ni la forme ni la teneur »

La réaction de son compère Jean-Guy Talamoni était encore plus attendue car Charles Pierri est revenu au premier plan par le biais du mouvement indépendantiste Corsica Libera. Participant à la réunion de préparation de la grande manifestation à l’appel des nationalistes organisée le 3 février, l’ex-leader du FLNC a également annoncé il y a deux semaines « reprendre une place de responsable dans l’exécutif » du parti Corsica Libera de Jean-Guy Talamoni.

Dès samedi soir, le parti s’était nettement désolidarisé. « Si chaque citoyen a le droit de s’exprimer en son nom sur des réseaux sociaux et d’en assumer la teneur, cela ne saurait en aucun cas engager Corsica Libera qui, par ailleurs, ne partage pas le contenu de ce texte », a indiqué Corsica Libera dans un communiqué. Ce lundi, c’est Jean-Guy Talamoni en personne qui a publié un communiqué pour se détacher. « Quel qu’en soit l’auteur, je n’en partage évidemment pour ma part ni la forme ni la teneur », écrit le président de l’Assemblée de Corse.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires