La station de métro Réaumur-Sébastopol, à Paris, en 2016 (Cramos / Wikimedia Commons / CC by-sa)
Quenelles et propos antisémites dans le métro parisien : la Police Régionale des Transports se saisit de l’affaire.
La Préfecture de police de Paris a indiqué dimanche que la Police Régionale des Transports s’est saisie de l’incident antisémite qui a eu lieu la veille dans le métro entre une personne âgée juive (ancienne rescapée de la Shoah) et des négationnistes infiltrés dans le mouvement des Gilets jaunes.
“A la suite de l’agression antisémite dans une rame de la ligne 4 du métro à Réaumur-Sébastopol hier soir, la Police Régionale des Transports de @prefpolice se saisit pour mener les investigations”, a indiqué sur les réseaux sociaux la Préfecture de police.
Un journaliste du service police du site d’information 20Minutes, témoin de la scène, a affirmé qu’une rescapée de la Shoah a fait face seule à des individus faisant des quenelles.
Un proche de la victime a précisé au Monde Juif que c’est le père de sa tante qui a été assassiné à Auschwitz.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a promis de “tout mettre en œuvre” pour identifier ces individus. “Ils doivent répondre de leurs actes abjects”, a t-il assuré.
Plus tôt dans la matinée de samedi, sur la touristique butte Montmartre de la capitale, une vingtaine de manifestants avaient entonné sur l’air du chant des Partisans la « chanson de la quenelle » de Dieudonné M’Bala M’Bala, condamné en 2017 pour des propos antisémites.
« Donc, ‘on’ lynche des policiers, ‘on’ chante la quenelle de Dieudonné à Montmartre, ‘on’ reprend les codes des années 30 pour renverser la République, ‘on’ décapite l’effigie du président… Derrière ces ‘on’, un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste. Stop », avait tweeté samedi soir le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.