Comment gâcher les grands moments de deux anticonformistes pour tenter de les renverser?

John Kerry s’est engagé dans une diplomatie furtive pour saborder la politique anti-iranienne de Trump. En Israël, les médias hostiles font pleuvoir une pluie de critiques contre le bon coup des révélations faites par Netanyahu, sur les Archives atomiques iraniennes.

Le samedi 5 mai, le Boston Globe a révélé que l’ancien secrétaire d’Etat américain John Kerry était en train de réactiver les anciens contacts et de les mettre en ordre de bataille pour contrer le rejet par le président Donald Trump de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran. Kerry a rencontré succesivement le président allemand Frank-Walter Steinmeier, Federica Mogherini de l’Union européenne et le président français Emmanuel Macron. Kerry s’est également réuni à deux reprises avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, pour «élaborer des stratégies», afin de sauver l’accord qu’ils avaient passé des années, à négocier pendant l’administration Obama et à s’assurer qu’aucune «correction»  ou modification ne soit finalement approuvée.

Les efforts de Macron pour négocier des amendements à l’accord et permettre au président Trump d’approuver sa prolongation le 12 mai, ont été contrecarrés. Téhéran maintient catégoriquement son refus de renégocier ou d’amender l’accord initial, avertissant que si les sanctions américaines sont réimposées, l’Iran enclenchera immédiatement son programme nucléaire et reprendra l’enrichissement de l’uranium à haute teneur.

La diplomatie de l’ombre menée par Kerry a donc contribué à renforcer la ligne dure de Téhéran et sa conviction qu’à cause de sa position politique affaiblie à l’intérieur, Trump ne risquerait pas de sortir les Etats-Unis de l’accord nucléaire. La campagne de Kerry joue cette corde sensible au beau milieu des scandales qui planent au-dessus la tête du président, y compris en agitant les réclamations liées une affaire, vraie ou fausse, concernant la star du porno Stormy Daniels et les spéculations sur un versement présumé d’une somme rondelette pour la prix de son silence ; le signalement du conseiller spécial Robert Mueller, qui poursuit les méandre d’une enquête tortueuse sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016 ; la guerre des tarifs avec la Chine ; et les succès des Démocrates avant les élections législatives de mi-mandat. Ils ont maintenant l’œil rivé sur l’obtention d’une majorité pour mener à bien la destitution du président. En bref, la controverse sur l’accord nucléaire avec l’Iran a été ajouté dans la bataille menée par l’opposition pour discréditer Donald Trump et le démettre de ses fonctions.

Le président n’est pas démuni de ses propres moyens de mener ce combat, en particulier en s’appuyant sur l’élan populaire qui veut balayer l’ancien ordre politique auquel il est confronté, après l’avoir évincé du pouvoir. Mais dans les semaines à venir, il attend avec impatience l’organisation d’un sommet avec le dirigeant nord-coréen, en vue d’un accord pour la dénucléarisation, un exploit d’ampleur mondiale et historique, dont aucun de ses prédécesseurs ne s’est jamais approché.

Il y a beaucoup d’équivalents entre le siège de la présidence Trump et la persécution médiatique acharnée contre Premier ministre Binyamin Netanyahu et sa famille. Cette chasse , où tous les coups sont permis, a été brièvement interrompue par le sentiment d’unité nationale forgé pour le 70e anniversaire d’Israël, au début de ce mois, célébré avec enthousiasme par la population dans son ensemble. Il a été suivi par le sentiment unificateur qu’une confrontation militaire avec l’Iran était à portée de main. Mais la semaine dernière, la persécution personnelle et politique de Netanyahu a été relancée. Les médias ont relevé d’obscurs menus détails, remontant aux années où ils faisaient traîner des « enquêtes » sur ses prétendus délits. Sarah Netanyahu, l’épouse du premier ministre, a été désignée comme la dernière victime des ces manigances. On la décrit, maintenant, comme en train de marchander sur la hauteur de l’amende qu’elle est prête à payer afin d’éviter des poursuites pour avoir prétendument détourné des fonds d’état pour l’entretien de la résidence du Premier ministre. Les «commentateurs» de la télévision spéculent largement sur son état de santé mentale. Les sommes en jeu concerneraient des centimes plutôt que des dollars et sa dénégation de toute l’histoire, disant qu’elle est inventée du début à la fin, est tournée en dérision par les commentateurs de la télévision. Aucune considération pour la vie privée ni élan d’humanité élémentaire ne saurait s’appliquer aux Netanyahou.

Le Premier ministre n’a pas non plus été autorisé à se reposer une seconde sur ses lauriers, à la lumière d’un remarquable coup des renseignements israéliens : le vol des archives atomiques top-secrètes iraniennes à partir d’un endroit dissimulé et bien gardé à Téhéran. Le Premier ministre a été vertement tancé et critiqué pour avoir exposé cet exploit dans une présentation PowerPoint à la télévision. L’émission a été diffusée partout dans le monde, pour prouver que la République islamique avait menti lorsque ses dirigeants ont prétendu que le développement d’une bombe nucléaire serait contraire à leurs convictions religieuses, et que ses fonctionnaires, à commencer par Zarif, ont continué à mentir. Netanyahu a été accusé par ses détracteurs à l’intérieur, d’avoir réalisé une performance trop «théâtrale». Yair Lapid, chef du parti d’opposition le Parti de l’Aveinr, a affirmé que ses révélations avait irrémédiablement porté atteinte aux services de renseignement en révélant leurs méthodes (ce qu’il n’a pas fait). On a dit de Netanyahu qu’il aurait mieux fait de ne jamais s’exprimer sur cette découverte, malgré le fait que le but de l’opération était de prouver au monde que l’ennemi juré d’Israël avait négocié de mauvaise foi un accord avec les puissances mondiales et qu’on ne devait plus lui faire confiance à l’avenir. L’exposition des Archives atomiques a pour but d’appuyer la campagne conjointe d’Israël et de l’administration Trump, pour travailler à un meilleur accord avec Téhéran et se débarrasser des missiles balistiques qui menacent l’Etat juif. Ces considérations ne valent manifestement pas de retenir l’attention des ennemis de Netanyahu. Il semble que tous les moyens soient justifiés pour faire avancer l’objectif de destituer le Premier ministre israélien, comme dans le cas du président Donald Trump – même lorsque la sécurité nationale est en jeu.

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Adaptation : Marc Brzustowski

Spoiling the high moments of two mavericks in pursuit of their ouster

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Rachèle Boker

C’est la résistance, travaillant dans l’ombre, qui avait sauvé la France du nazisme. Dans des périodes troublées telles que celle que nous vivons actuellement, les hommes forts, les hommes dévoués à leur patrie travailleront dans l’ombre et ils vaincront car l’obscurité n’existe que si la lumière est là aussi…..

Jge france reaara

La  » goche  » entreprise de demolition de l europe a perdu le pouvoir aux usa , elle s attaque a bibi pour les memes motifs ideologiques ,
Elle veut imposer a l etat Juif , un traite de paix decide en europe , et aussi faire de Jerusalem , une  » ville  » divisee .Tous les votes dans les instances interbationales l attestent .
Cette  » goche  » n a pas l ame Juive , ni l attachement a la terre d Israel , a son histoire completement eludee .
Malheureusement , elle detient le pouvoir des medias , et l argent des grosses fortunes .

Bensimhoun Rose

La jalousie et l’amour du pouvoir,Des bêtes puantes n’appartenant qu’au genre humain

Bensimhoun Rose

La jalousie et l’amour du pouvoir.Des bëtes puanters n’appartenant qu’au genre humain