L’empire des séries. « Fauda », au cœur du conflit israélo-palestinien

Avec « Hatufim », « Fauda » est l’autre série israélienne qui rend compte avec réalisme du conflit israélo-palestinien. La série imaginée par Lior Raz et Avi Assichiroff entame sa troisième saison sur Paris Première. Les deux premières saisons sont disponibles sur Netflix. Rencontre avec le co-auteur et journaliste Avi Assichiroff.

Les séries israéliennes font souvent l’effet de coups de poing avec leurs scénarios sans filtre, qui racontent le conflit israélo-palestinien. Il y a eu Hatufim, qui a inspiré Homeland. Et il y a Fauda : « chaos » en arabe.

Le héros de Fauda est un soldat qui n’a pas froid aux yeux

Il fait partie d’une unité spéciale de l’armée israélienne constituée d’infiltrés qui se fondent dans la population arabe pour être au plus près des terroristes. Dans la troisième saison qui démarre sur Paris Premiere, il vit en Cisjordanie et est coach de boxe d’un jeune palestinien.

On veut que les téléspectateurs israéliens ressentent de la sympathie pour les terroristes palestiniens

Avi Issacharoff, coauteur de « Fauda »

franceinfo

La force de Fauda, filmé comme du 24 heures chrono, est son réalisme

Et pour cause : il est écrit par deux anciens soldats de cette unité spéciale, dont le journaliste Avi Issacharoff. Au départ, il souhaitait raconter la complexité du conflit : ’’Pour les gens, le conflit israélo-palestinien, c’est David contre Goliath, c’est en noir et blanc, le bien contre le mal. Mais ce n’est jamais comme ça. Il y a toujours des nuances de gris. 

Le réalisme dans Fauda passe par des personnages en trois dimensions auxquels on peut s’identifier. Même les terroristes palestiniens. Un pari compliqué pour une série diffusée en Israël. ’’On veut que les téléspectateurs israéliens ressentent de la sympathie pour les terroristes palestiniens. D’une certaine façon, c’est mission impossible. Prenez quelqu’un qu’on considère comme le diable en Israël, et proposez aux téléspectateurs de sympathiser avec leurs ennemis ! Sympathie pour sympathiser avec leurs ennemis ! Sympathie pour le diable !

Avi Issacharoff, coauteur de \"Fauda\"
Avi Issacharoff, coauteur de « Fauda » (WILDBUNCH)

On a situé l’action à Gaza, pour montrer au public et au monde entier qu’il existe un endroit nommé Gaza

Avi Issacharoff, coauteur de « Fauda »

franceinfo

Cela n’a pas empêché la série de connaître un grand succès à la télévision. La troisième saison nous plonge cette fois dans les rues de Gaza. Avi Issacharoff explique : « La plupart des Israéliens ne savent rien sur ce qui s’y passe. Ils n’y vont jamais, ne connaissent rien de la vie de tous les jours dans les rues de Gaza, alors que c’est très proche : j’habite à Tel-Aviv, à 45 minutes en voiture de Gaza. On voulait aussi montrer un soi-disant méchant différent : qu’est ce qui se passe quand le méchant de l’histoire n’est pas vraiment méchant. C’est un gosse  sympa, mais la réalité et l’action des Israéliens en a fait un méchant. » 

Fauda, une grande série d’action intelligente et éprouvante.

 

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Marie Esther

je suis en Israel et j’ai deja vu les 3 premier eisodes de la saison 3 sur Netflix.
personnages palestiniens sont loin d’etre antipathetiques.
J’attends la suite avec impatience car cette serie est tres realiste et connaissant bien Hebron, j’ai apprecie de « voir l’autre cote » et mieux comprendre

LACHKAR Norbert

J’AI VU LES DEUX PREMIERES PARTIES ET IL ME TARDE DE VOIR LA TROISIEME SUR NETFLIX.GENIAL

victor nizard

Beaucoup n’ont pas aimé la saison 3 qui cherche justement à nous attendrir vis à vis des palestiniens dont le rêve pour au moins 2\3 d’entre eux est de nous jeter à la mer… Faut dire que l’un des auteurs est journaliste pour un journal que beaucoup appellent le Times of Ramallah… Cela m’a rappelé le film de Spielberg , MUNICH. À la fin, les personnages commencent à avoir des scrupules et se font buter les uns après les autres… Le seul qui reste un vengeur sioniste est Daniel Gray.

Gilles

Oui oui les terroristes sont très très sympathique et nous on est très très méchants

Jg

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