La colère palestinienne et musulmane, suscitée par la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël, sera de courte durée, prévoit un ancien haut-responsable américain de l’Administration Bush

Palestiniens dans la ville de Khan Younès, dans la bande de Gaza protestent contre la décision du Président Donald Trumpde reconnâitre Jérusalem comme la capitale d’Israël. Photo: Reuters / Ibraheem Abu Mustafa.

Les dirigeants palestiniens et du monde musulman ont réagi avec fureur contre la reconnaissance formelle de Jérusalem, par le Président américain Donald Trump, ce mercredi, en menaçant de répliquer à l’annonce américaine par une vaugue de violence sans précédent, à travers tout le Moyen-Orient.

Dans la Bande de Gaza, des manifestants palestiniens ont piétiné le drapeau américain au cours de manifestations contre le geste de Trump – mesure initiale pour le déménagement éventuel de l’Ambassade américaine en Israël à Jérusalem, à partir de son actuelle localisation à Tel Aviv.

Salah al-Bardawil, un dirigeant du Hamas à Gaza, a déclaré à l’Agence de presse palestinienne Ma’an, que la « décision la plus stupide » de Trump équivaut à une « déclaration de guerre » et que « Nous, en tant que Palestiniens, sommes prêts à nous battre ».

De plus, les dirigeants dans la région ayant des relations étroites avec l’Occident – dont le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, le Président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, le Prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed Bin Salman et le Président turc Recep Tayyip Erdogan – tous ont exhorté le Président Trump à maintenir le status-quo à Jérusalem avant son discours de mercredi, dont un responsable palestinien, Nabil Shaath,  qui a déclaré que : « la mère de tous les accords de paix meurt ici sur les rochers de Jérusalem si Trump reconnaît Jérusalem unifiée comme capitale d’Israël ».

Mais un ancien responsable important de la Maison Blanche, ayant une longue expérience du Moyen-Orient a prédit que toute violence à venir sera de courte durée, et que les cercles dirigeants du Fatah au sein de l’AP fibniront par retourner à la table des négociations dans le cadre de la fameuse initiative de paix de Trump.

« Les Palestiniens vont s’éloigner aussi longtemps que cela sert leurs intérêts et revenir – probablement d’ici un mois », a déclaré Elliott Abrams – qui a occupé le poste d’assistant adjoint du Président et de Conseiller National à la sécurité au sein de l’Administration George W. Bush – au Algemeiner mercredi.

Concernant les objections plus larges émanant du monde musulman, Abrams a conseillé à Trump de répondre de deux manières.

« D’abord,il devrait affirmer clairement que les émeutiers ne disposeront jamais d’un pouvoir de veto sur la politique étrangère américaine », a déclaré Abrams. « Des menaces disant que cal va déclencher des violences ne peuvent avoir aucun contrôle sur ce que décide un Président américain ».

Il a poursuivi en disant : « Deuxièmement, Trump devait dire que sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël ne contredit, en aucun cas, aucun résultat particulier éventuel des négociations de paix ».

Abrams fait remarquer que : « Quoi de nouveau que devienne Jérusalem, un jour ou l’autre, la capitale d’un éventuel Etat palestinien, par exemple, elle restera toujours la capitale d’Israël, aussi je pense qu’il devrait argumenter sur le bien-fondé de sa démarche. Cette décision ne ferme aucune porte ».

Sur la question de savoir si la décision américaine sur Jérusalem pourrait avoir un impact négatif sur le dégel des relations entre Israël et les Etats arabes sunnites, provoqué par l’influence iranienne grandissante dans la région, Abrams a argumenté en disant que « les gens peuvent aussi en avoir espérer trop » de ce côté-là, pour commencer.

« Le Ministre saoudien des Affaires étrangères n’est pas à la veille de prendre l’avion pour Jérusalem ni venir, en aucune façon, faire un discours devant la Knesset, aussi je pense qu’il n’y a pas grand chose à perdre », a t-il dit. « Une fois encore, ces gouvernements feront ce qui est dans leur intérêt, les Etats du Golfe ont tout intérêt à travailler avec Israël dans les domaines militaires et des renseignements et la même chose est vraie pour l’Egypte, en particulier quand il s’agit de la situation dans le Sinaï ».

« Il y aura des discours, il y aura des manifestations, mais ensuite, ils feront ce qu’il est nécessaire qu’ils fassent », explique Abrams.

Sur le rôle propre de Trump dans ce revirement américain sur la question de Jérusalem, Abrams souligne que « plusieurs présidents d’affilée ont promis la même chose et ont ensuite été dissuadés de le faire par les menaces de violence et les arguments émanant du Département d’Etat craignant les réactions du monde arabe ».

« Le Département d’Etat mettra toujours en avant ce genre d’argumentaire », dit Abrams. « Je pense que le Président a fini par faire valoir que les émeutiers n’ont pas de droit de veto ».

avatarby Ben Cohen

algemeiner.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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Ratfucker

Le coup de pied dans la fourmilière de Trump aura le mérite d’obliger les bluffeurs palestiniens à abattre leurs cartes. En suivant leurs contorsions depuis des décennies, on voit bien qu’ils ne souhaitent aucune solution. Une normalisation leur ferait perdre leur fonds de commerce, donc ils préfèrent perpétuer une guéguerre de basse intensité pour jstifier les rentes qu’ils extorquent à l’Occident et aux frères arabes -ces derniers commencent se lasser.

Lewis

Tout a fait c est

Shirah

Les muzzs sont toujours à pleurnicher des « si allah le veut » mais dès que allah ne veut pas ils se mettent en colère.

Amram

Parfaitement d’accord, ça coule de source, une fois le problème de Jérusalem est résolu, tous le reste devient simple.