Les drones de reconnaissance embarqués joueront un rôle clé dans les opérations aéronavales chinoises

Le défilé militaire qui, organisé à Pékin le 1e octobre prochain, marquera le 70e anniversaire de la République populaire de Chine, sera l’occasion pour l’Armée populaire de libération [APL] de faire une démonstration de force étant donné qu’il est annoncé comme devant être le plus important de l’histoire du pays.

Et de nouveaux équipements devraient y être présentés, dont au moins deux drones de combat et/ou de reconnaissance, à en croire des photographies diffusées via les réseaux sociaux la semaine passée.

Ainsi, le premier appareil serait largement inspiré du drone américain D-21B « Tagboard », conçu par Lockheed dans les années 1960 pour des missions de reconnaissance.

Mis en oeuvre depuis un avion porteur, cet engin pouvait voler à la vitesse de Mach 3.3 grâce à un statoréacteur.

Ce programme avait été lancé par les États-Unis pour espionner le site chinois d’essais nucléaires de Lop Nor [opération « Senior Bowl »].

Puis il fut abandonné, faute de résultats [un exemplaire se serait écrasé en Chine, ndlr]. En outre, il fut considéré que les satellites d’observation pouvaient être plus efficaces.

Quoi qu’il en soit, le drone qui sera officiellement dévoilé le 1er octobre ressemble fortement au D-21B « Tagboard ».

Appelé DR-8 [ou « Wuzhen 8 »], cet appareil devrait « jouer un rôle clé en cas de conflit contre les groupes aéronavals américains en mer de Chine méridionale et dans la Pacifique occidental »avance le quotidien South China Morning Post.

Selon un analyste militaire interrogé par le journal, le DR-8 pourrait voler aussi vite que le D-21B américain, ce qui lui permettrait de pénétrer les défenses anti-aériennes adverses pour des missions de reconnaissance.

Et il serait utilisé avec le missile balistique « anti-navire » DF-21D, dont les capacités laissent sceptique l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la marine française.

L’autre appareil qui sera présent au défilé du 1er octobre est une vieille connaissance puisqu’il s’agit du « Lijian » [ou Sharp Sword], un drone furtif de combat dont l’existence a été dévoilée en 2013, après son premier vol d’essai, réalisé avec un moteur russe Klimov RD-93.

Ce qui avait surpris pas mal de monde à l’époque étant donné que les seuls engins de ce type étaient surtout occidentaux [démontrateur américain X-47B, le britannique Taranis ou encore le nEUROn, mis au point sous l’égide de Dassault Aviation, dans le cadre d’un partenariat européen].

Justement, le X-47B avait été développé par Northrop-Grumman dans le cadre d’un programme visant à doter l’US Navy de drones de combat. Depuis, la marine américaine a abandonné cette option au profit du MQ-25 Stingray, un drone pouvant ravitailler en vol les F-35C et autres F/A-18 Super Hornet.

Or, l’Armée populaire de libération aurait l’intention d’embarquer le « Lijian » à bord de son second porte-avions de type 001A, de conception totalement locale. C’est ce qu’ont aussi confié des sources militaires chinoises au South China Morning Post.

« L’utilisation de drones sur les porte-avions et les navires de guerre est la tendance [des marines] dans le monde. La Chine ne fait pas exception », a expliqué l’une-d’elles.

Seulement, le second porte-avions chinois étant, comme le premier, de type STOBAR, c’est à dire qu’il est doté d’un tremplin en lieu et place de catapultes [à la différence des américains et français], le « Lijian » doit voyager « léger », c’est à dire qu’il ne pourra pas emporter de l’armement en soute. Aussi, son emploi devrait-il se limiter aux vols de reconnaissance.

Comme pour le DR-8, le Lijian aura la tâche d’évoluer dans des environnements non-permissifs afin de collecter des renseignements sur les flottes et les dispositifs défensifs adverses, afin de permettre des attaques longue distance.

Cela étant, faire évoluer un drone au milieu d’un groupe aérien embarqué [GAé] ne s’improvise pas.

Et si, dès le début, il a été avancé que le Lijian serait optimisé pour les opérations aéronavales, aucune image d’essais de cet appareil sur un porte-avions n’a été diffusée à ce jour [sauf erreur…].

Pour justifier son scepticisme à l’égard du missile DF-21, présenté comme étant un « tueur de porte-avions », l’amiral Prazuck avait expliqué qu’il fallait se méfier des « concepts en développement dont on parle parfois et qui participent d’une stratégique d’influence. » Est-ce le cas pour le DR-8 et le Lijian? L’avenir le dira.

Source: www.opex360.com

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Clopinette

Combien de ces systèmes ne sont que du bluff exactement comme le fameux missile Russe capable de faire plusieurs le tour de la terre.

Le SU-57 commence à être produit en série, aucun missile n’est à ce jour associé à cet avion, les missiles actuels sont trop grands ou trop lourds pour être introduits dans la soute, il perdrait son invisibilité face aux radars si l’on accroche ses anciens missiles aux ailes de l’avion comme les Israéliens l’ont fait après avoir détruit à Damas le seul radar qui d’après la Chine serait capable de les détecter, au fait pourquoi n’ont-ils pas détecté les F-35 qui venaient le détruire.

Les avions Chinois qui devraient être supérieurs ont été battus avec des tirs trans-horizon par des SU-35 et aucun n’a résisté en combat rapproché au contact de FC-1 construit avec le Pakistan, entre copier d’après des plans modifiés volontairement comme l’avaient fait les Français avec les plans du Concorde dont a été issu le TU-144 la pire catastrophe d’avion civil Russe, ne rend pas les avions supérieurs et ça la Chine vient de s’en rendre compte en construisant déjà le successeur du J-20 et qui ne sera pas exportable.

Damran

Sans payer le moindre centime, les Chinois ont volé le meilleur des technologies de pointe en attaquant des sites, ce qui leur a permis de rattraper en un temps record leur retard.
Ainsi, après avoir connu la misère et la famine, les voilà en passe de devenir la première puissance mondiale, pour l’instant assez loin des USA, mais ils rattrapent très vite leur retard.
Ils ont réussi leur coup en enfumant tout le monde, en faisant croire que la Route de la Soie allait apporter la prospérité au monde, alors que c’est un moyen « pacifique » de dominer les échanges internationaux.
Bizarre, personne ne parle du SCO, créé en 2001, et qui est l’autre moyen de dominer l’économie mondiale.
C’est un journaliste marocain qui a soulevé le lièvre, mais personne n’a traité sérieusement ce sujet …..