L’attentat déjoué dans le Thalys entre Paris et Amsterdam, à la fin du mois d’août, posait la question de la sécurité dans les trains. Quelques jours après ce drame évité sur les rails,Ségolène Royal avait déjà préconisé l’installation de portiques de sécurité dans les gares. Les derniers attentats survenus à Paris ont accéléré le processus d’installation d’un tel dispositif. La ministre de tutelle des Transports vient en effet d’annoncer que le gouvernement a pris la décision «d’installer les portiques pour le Thalys», reliant notamment la France, la Belgique et les Pays-Bas. Les deux gares françaises du nord de la France, Paris et Lille, installeront ces dispositifs «avant le 20 décembre», selon Ségolène Royal.

La proposition de Ségolène Royal n’avait pas manqué de faire réagir. L’ancien ministre des Transports Dominique Bussereau, s’était montré favorable à cette «mesure de bon sens».Barbara Pompili, la députée écologiste s’était elle montrée «très dubitative».

La semaine dernière, la SNCF a remis au gouvernenement un ensemble de propositions pour améliorer la sécurité des trains et des gares. «Le gouvernement m’a demandé un rapport, un rapport complet. (…) On l’a remis aux différents ministres concernés», avait alors indiqué,Guillaume Pépy, le président du directoire de la SNCF. Alors qu’il s’était montré réticent à cette proposition quelques jours après l’attentat déjoué du Thalys, préférant «trouver de vraies solutions» dans les gares, il s’est depuis engagé en faveur de cette mesure de sécurisation proposée par le gouvernement. «Tout le monde est favorable à ce que le Thalys devienne, comme l’Eurostar, un train dans lequel systématiquement il y a la fouille des bagages, et des portiques. Mais ce n’est pas gagné parce qu’il faut que nos collègues belges, hollandais et allemands donnent leur accord», avait alors déclaré Guillaume Pépy.

Ségolène Royal : «Installer des portiques à… par franceinter

Bientôt d’autres expérimentations en France

Dans ce sens, Ségolène Royal a annoncé ce mardi matin que les voisins européens de la France s’engagent également dans cette politique sécuritaire, puisque cette mesure sera aussi instaurée àBruxelles, Amsterdam mais également à Cologne (Allemagne). La ministre de tutelle des Transports semble avoir pris de court ses homologues européens, et notamment le ministre des Transports allemands dont un porte-parole a déclaré qu’il n’avait pas entendu parler de ce dossier jusqu’ici. La ministre française «a reconnu qu’une telle disposition doit être concertée avec les différents pays et opérateurs ferroviaires nationaux concernés», a souligné Jacqueline Galant qui a eu Ségolène Royal au téléphone. De son côté, le gouvernement néerlandais va «bien examiner» cette proposition de portiques. «Le résultat de ces discussions n’est pas encore connu», a déclaré le ministre néerlandais des Transports. «Au besoin, on pose les portiques avec leur accord, et ensuite ils s’arrangent financièrement pour rembourser les choses», a confié à l’AFP Ségolène Royal.

Contactée par Le Figaro, la SNCF a donné de nouvelles indications sur la politique de sécurisation dans les gares décidée par le ministère des Transports, après le rapport remis jeudi dernier. L’installation de portiques à Lille et à Paris devrait être rapidement suivie par d’autres «phases de test sur d’autres liaisons ferroviaires nationales», pas encore définies à l’heure actuelle malgré un «processus lancé de manière globale». La SNCF réflechit actuellement à cette mise en place de la meilleure des manières pour «gérer au mieux la gestion des flux».

• Par Pierre Barbin , AFP agence
• Mis à jour le 24/11/2015 à 18:04
• Publié le 24/11/2015 à 09:36
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