Daesh s’est emparé d’un tank de combat T-90 dernier cri, fabriqué en Russie, pris aux forces du régime ou probablement à une milice du type Hezbollah, à la tête des combats dans le secteur de’Al Mayadin

ISIS Captured Russian-Made T-90 Battle Tank From Government Forces Near Al-Mayadin

Cliquez sur l’image, où il n’est question que d’un T-72

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Les terroristes de Daesh se sont emparés d’un tank de combat T-90 fabriqué en Russie, pris aux forces gouvernementales ou à ses associés, au cours de la récente contre-attaque près de la ville d’Al-Mayadin, dans la province de Deir-Ez-Zor, selon une photo diffusée sur le site de l’agence de propagande de Daesh, Amaq. Peu de temps auparavant, le Hezbollah, les Forces syriennes du Tigre -milice privée raccordée au régime- et les milices chiites irakiennes au service de l’Iran s’étaient empressées de crier victoire et de garantir la ville d’Al Mayadin et ses environs comme sécurisés.

Amaq, ne sachant d’ailleurs pas très bien de quoi il s’agit, rédige que les djihadistes de Daesh ont pris d’assaut un tank de combat T-72. cependant, il apparaît suffisamment clairement que la photo montre en réalité un T-90.

Au cours du conflit syrien, la Russie a fourni certains tanks d’assaut T-90 aux forces du régime. Les principales opérations des ces tanks modernes de combat sont réalisées par la 4ème Division Blindée de maher Assad, les Forces du Tigre (milice privée intégrée au régime) et certaines des unités les mieux entraînées des milices chiites, filiale de l’expansion iranienne en Syrie.

ISIS Captured Russian-Made T-90 Battle Tank From Government Forces Near Al-Mayadin

Le T-90 « Vladimir » est un char de combat principal russe entré en production en 1994. Il combine le châssis du T-72 et l’électronique de bord du T-80 avec des systèmes défensifs élaborés tels que le blindage réactif Kontakt-5 et le brouilleur anti-missile Shtora-1. Il est en service en Russie à raison de 700 exemplaires environ, ainsi qu’en Inde et en Algérie.

Le prix unitaire d’un char T-90S a été évalué à 2,3 millions d’euros (3 millions USD) en mars 2006 (Source : Forecast International).

Depuis 2011, les forces terrestres russes ont cessé de commander des T-90. Le futur T-14 Armata devait en effet, selon certaines annonces, entrer en service en 2015, ce qui s’est réalisé.

Le châssis repris est celui du char T-72. Le T-90 apparaît donc comme un char fort léger, à la silhouette basse et très profilée synonyme d’une excellente protection passive. La motorisation est celle du T-80UB reposant sur un moteur diesel 12 cylindres de 840 chevaux (la turbine à gaz des premières versions ayant été abandonnée car trop gourmande en carburant). Pour les clients à l’export, une version atteignant 1 000 chevaux est également disponible.

Contrairement à la plupart des chars russes conçus jusqu’à présent, le T-90 se démarque par l’importance accordée aux systèmes défensifs. La face avant et la tourelle sont ainsi protégées par du blindage réactif-explosif Kontakt-5 capable d’atténuer les effets d’un obus ou missile adverse en cas d’impact. Enfin, le système Shtora-1 est l’élément clé de l’autoprotection du char. Pour un poids total de 400 kilos, il comprend un brouilleur infrarouge, un détecteur d’alerte laser avertissant l’équipage si le char est verrouillé par un système de guidage ennemi et un dispositif déclenchant automatiquement les racks de lance-grenades fumigènes. Enfin, un système anti-incendie automatique est intégré au véhicule.

T-90 en exercice sur un champ de manœuvre

Armement

L’armement comprend un canon à âme lisse de 125 millimètres 2A46 (modèle M-2 ou M-5) d’une longueur de 48 calibre (6 mètres). Il est doté d’un système de stabilisation 2E42-4 Zhasmin fonctionnant sur deux plans, la stabilisation en site (plan horizontal) étant assurée par un système électrique donnant une marge d’erreur inférieure à 0,4 mil au niveau de la précision, celle en gisement (plan vertical) fonctionnant à l’aide d’un système électro-hydraulique avec une précision de l’ordre de 0,6 mil. Le canon est gaîné par un manchon thermique.

Le chargement du canon s’effectue à l’aide d’un dispositif de chargement automatique actionné électro-mécaniquement. Ce chargeur automatique ayant la forme d’un carrousel rotatif est identique au modèle utilisé sur le T-72, installé dans le plancher de la tourelle, il abrite 22 berceaux à munitions. Commandé aussi bien par le tireur ou par le chef de char, il autorise une cadence de tir d’environ 6 à 8 coups par minute et est capable de différencier quatre types de munition. En cas de problème, le canon peut tout de même être chargé manuellement par les membres d’équipage.

Les 20 autres obus sont sanglés aux parois séparant le compartiment moteur de celui de combat, ainsi que le long du réservoir de carburant avant-droit. Les charges de poudres sont insérées individuellement dans des cavités formées dans les deux réservoirs de carburant situés aux abords du compartiment de combat. Les réservoirs forment une protection supplémentaire, le diesel ayant un point d’inflammabilitéassez élevé.

Outre les obus conventionnels, le T-90 peut tirer depuis son canon le missile 9M119M Refleks (code OTAN AT-11 Sniper). Il permet au T-90 des distances d’engagement supérieures à celle d’un obus classique. Qui plus est, il peut également prendre pour cible des hélicoptères lents volant à basse altitude.

T-90SA algérien durant un exercice de tir réel au sud-ouest de l’Algérie.

Le Refleks a une portée pratique oscillant entre 4000 et 5000 mètres qu’il atteint en 17,4 secondes en se déplaçant à la vitesse de 284 mètres par seconde. Le missile est guidé par un faisceau laser émis par le viseur principal, le tireur doit donc pointer son réticule sur la cible durant la durée du vol du missile. La stabilisation des optiques de visée permet au char de guider le missile tout en étant en mouvement, à condition de ne pas dépasser les 30 kilomètres à l’heure. Sa double charge creuse en tandem de 4,5 kg est capable de perforer 900 mm d’acier homogène laminé et cela à n’importe quelle distance.

L’armement secondaire comprend une mitrailleuse PKT de 7.62 mm, montée de façon coaxiale au canon principal, elle est alimentée en raison de 2000 coups. Une mitrailleuse lourde NSV de calibre .50 est montée sur la coupole rotative du chef de char, disposant de 300 cartouches, elle est opérée depuis l’intérieur du véhicule.

Électronique et optronique

 

L’opérateur de la tourelle dispose d’un viseur de jour 1G46, lui permettant de repérer des cibles jusqu’à une distance de 5000 mètres. Le 1G46 est monté sur le toit, à gauche du canon de 125 mm, il possède une capacité d’agrandissement de × 2,7 avec un angle de vue de 20° à × 12 avec un angle de vue de 4°. Il est stabilisé sur les deux plans avec une marge d’erreur de seulement 0,2 mil sur l’alignement. Il comprend aussi un télémètre laser 1A43 mesurant des distances comprise entre 400 et 5115 mètres.

La vision de nuit est assurée par un intensificateur de lumière TPN-4-49-23 Buran-PA installé dans un viseur TO1-KO1 stabilisé sur le plan horizontal et vertical. Ce viseur de nuit est monté à gauche du viseur de jour 1G46, mais en retrait, juste devant la trappe du tireur. En mode dit passif, il permet de réaliser des tirs de nuit jusqu’à une distance de 1200 mètres, cette distance pouvant être portée à 1500 mètres en utilisant les brouilleurs optiques OTShU-1-7 du système de contre-mesure Shtora comme phare infrarouge.

Sur le T-90A russe et le T-90S indien, le viseur de nuit TO1-KO1 est remplacé par un viseur TO-1-PO2T Agava-2 incorporant une caméra thermique Essa de la firme biélorusse Peleng, l’Essa est développé sur la base de la caméra thermique Catherine-FC3 de la firme française Thales. La vision thermique offre deux types de zoom, permettant d’identifier des cibles potentielles à une distance de 2400 mètres et cela par tous les temps, la portée maximale est de 4600 mètres. L’image filmée est affichée sur les écrans de télévision du tireur et du chef de char. Le champ de vision du viseur de nuit TO-1-PO2T Agava-2 est synchronisé avec le viseur de jour 1G46 pour une plus grande souplesse d’utilisation.

Le chef de char possède un système d’observation PNK-4S monté sur une coupole rotative supportant une mitrailleuse lourde télé-opérée NVS Utes. Ce système comprend un périscope électro-optique TKN-4S Agat-S permettant l’observation de jour à plus de 4000 mètres avec un agrandissement de × 7.6 avec un angle de vue de 7°. Un intensificateur de lumière intégré au périscope offre une vision la nuit jusqu’à 700 mètres avec un agrandissement × 5.2 avec un angle de vue de 7,4°. La vision nocturne peut aussi être assurée par un système infrarouge dit actif ; un phare infrarouge OU-3GA2M4 peut alors être monté aux côtés de la mitrailleuse, sur la coupole rotative, il éclaire jusqu’à une distance de 800 mètres avec des rayons non visible à l’œil nu. Il est nécessaire de monter des filtres infrarouges sur les optiques pour permettre ce genre de vision nocturne.

Le mécanisme ZPU 1ETs29 offre deux modes de pointage pour la mitrailleuse télé-opérée : automatique et semi-automatique. Un viseur monoculaire PZU-7 est monté sur l’affût supportant la mitrailleuse lourde, il est couplé au mécanisme d’élévation de l’arme. Outre le dispositif de dégivrage, la surbrillance du réticule est ajustable.

La conduite de tir est assuré par un ordinateur balistique 1V528-1 faisant partie du système informatisé 1A45 Irtysh.

©JForum avec agences et Wikipédia.

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