« Selon les informations disponibles, l’enquête est actuellement en cours et cherche à déterminer le rôle des combattants de Daech dans le contrôle et la gestion du flux migratoire en Italie », a déclaré le ministre italien de la Justice Andrea Orlando cité par le quotidien Corriere della Sera.
Le ministre a ajouté que les détails de l’enquête étaient tenus secret car le pays ne veut pas courir de risques.
En outre, le ministre a confirmé que les forces de l’ordre italiennes menaient des travaux visant à prévenir la menace terroriste et la radicalisation des prisonniers musulmans. Selon M.Orlando, près de 10.000 musulmans sont détenus dans les prisons italiennes, mais parmi ceux-ci seulement 350 personnes sont déclarées préoccupantes à cet égard.
« Grâce à un contrôle permanent, nous avons recensé des manifestations de liesse et de sympathie envers ceux qui avaient commis les derniers attentats, y compris de la part de ceux qui n’étaient pas auparavant considérés comme +radicalisés+ », a noté le ministre.
La Commission européenne estime que le Vieux continent traverse la crise migratoire la plus importante depuis l’époque de la Seconde Guerre mondiale. Selon les données fournies par l’agence Frontex, qui gère les frontières extérieures de l’UE, 1,83 million de réfugiés ont traversé de façon illicite les frontières de l’Europe.
Depuis l’accord de rapatriement conclu entre l’Union européenne et la Turquie en mars 2016, la route entre la Turquie à la Grèce a été en grande partie fermée et placée sous contrôle. Pourtant, des centaines de personnes continuent d’arriver tous les jours en Italie. La plupart sont passées par la Libye.
En cause, la recrudescence du trafic de migrants organisé par des gangs criminels qui profitent du chaos en Libye pour faire passer en Europe des réfugiés, venus majoritairement d’Afrique subsaharienne, pour plusieurs centaines d’euros.