Corées : un maître-espion du Nord a fait défection au Sud en 2015

| MAJ :

Illustration.  Depuis l’arrivée au pouvoir du jeune leader nord-coréen Kim Jong-Un, le nombre de transfuges passant la frontière entre la Corée du Nord et la Chine a fortement diminué à cause d’un renforcement de la surveillance.
Illustration.  Depuis l’arrivée au pouvoir du jeune leader nord-coréen Kim Jong-Un, le nombre de transfuges passant la frontière entre la Corée du Nord et la Chine a fortement diminué à cause d’un renforcement de la surveillance. (AFP/ South Korean Defence Ministry.)

Un général deux étoiles nord-coréen est passé au Sud en 2015, devenant ainsi le plus haut gradé du Nord à faire défection, annonce ce lundi le gouvernement sud-coréen.

Aucun détail n’a été fourni sur l’identité de cet officier, si ce n’est qu’il était avant sa défection responsable des opérations d’espionnage visant Séoul au sein du Bureau général de reconnaissance nord-coréen, rapporte l’agence officielle sud-coréenne Yonhap.

 Des porte-paroles des ministères sud-coréens de la Défense et de l’Unification ont confirmé cette défection. «C’est le plus haut responsable militaire à être passé au Sud», a déclaré un responsable du gouvernement cité par Yonhap.

L’information est tombée trois jours après l’annonce, par Séoul, de la défection jeudi de 13 Nord-Coréens qui travaillaient dans un restaurant appartenant à l’Etat nord-coréen à l’étranger. Il y a déjà eu des cas de défections individuelles dans ces restaurants mais c’est la première fois qu’autant de personnel d’un même établissement tire sa révérence au même moment. Il s’agissait de l’homme gérant l’établissement et de 12 femmes. Des médias ont affirmé qu’ils travaillaient dans la ville portuaire de Ningbo, dans l’est de la Chine, et qu’ils étaient parvenus à gagner la Corée du Sud en transitant par un pays d’Asie du Sud-Est.

30.000 Nord-Coréens sont parvenus à fuir au Sud

Ces défections surviennent à une période de tensions élevées sur la péninsule coréenne depuis le quatrième essai nucléaire du Nord début janvier, qui a été suivi d’un essai de missile longue portée en février. Les Nations unies ont nettement durci les sanctions internationales contre Pyongyang ce qui limite considérablement ses sources de devises. Ces restaurants n’en sont devenus que plus importants pour Pyongyang. D’après le Centre de données des droits de l’Homme nord-coréens, basé à Séoul, environ 50.000 Nord-Coréens travaillant à l’étranger, pour une bonne part en Chine et en Russie, fournissent entre 200 millions et 300 millions de dollars annuels à la Corée du Nord.

Près de 30.000 Nord-Coréens sont parvenus à fuir au Sud la pauvreté et l’oppression qu’ils subissaient dans leur pays, en dépit des risques encourus. Le nombre de transfuges, qui a pu atteindre les 2.000 personnes certaines années, a considérablement chuté depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un en 2011. Ceux qui parviennent à quitter la Corée du Nord ont généralement de la famille au Sud ou appartiennent à une élite ayant suffisamment d’argent et de relations pour entreprendre ce périple, selon des experts et des militants aidant ces transfuges.

VIDEO. L’Onu alourdit les sanctions contre la Corée du Nord (le 3 mars 2016)

VIDEO. La Corée du Nord annonce le succès du tir de fusée (le 7 février 2016)

VIDEO. Pyongyang : «Si c’est une bombe H, elle n’est pas très au point»

| MAJ :

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires