Le conflit au Yémen subit les coups de vices de la Russie qui vient de demander au conseil de sécurité des Nations-Unis de laisser le champs libre à l’Iran en exigeant un arrêt des frappes aériennes afin de permettre l’évacuation des étrangers et d’apporter un soutien médical à la population, les combats, qui ont fait, selon l’Onu, plus de 500 morts se poursuivent dans l’ensemble du pays.
La capitale, Saana, tombée aux mains des rebelles Houthis, ainsi que la ville d’Aden, font l’objet d’une résistance aux rebelles Houthis des troupes loyales au président Abd Rabo Hadi Mansour. Les pays du golf et la coalition arabe ne se sont encore pas prononcées sur la demande russe de cesser les frappes. La présidente du conseil, la jordanienne Dina Kawar a déclaré que les membres de cette instance avaient besoin de temps pour réfléchir à la proposition de Moscou.
Les blindés des rebelles Houthis à Aden
Pendant ce temps, la marine française, positionnée aux larges des cotes du Yémen, a effectué l’évacuation d’au moins 44 ressortissants étrangers de différentes nationalités, dont des français, à partir du port de Balhaf. Les personnes évacuées ont été transportées sur un bâtiment de l’armée française et rejoindront vraisemblablement Djibouti. L’Algérie et la Chine ont, quand à elles, aidé à l’évacuation de centaines de résidents étrangers de plusieurs nationalités.
Évacuation des étrangers par les Chinois
Les pays du golf se disent inquiets de la montée en puissance des forces chiites dans cette région. Le Bahreïn semble être la prochaine cible de l’appétit des forces rebelles dirigées par l’Iran. Par ailleurs, 6 navires de guerre égyptiens ont été dépêchés dans la région afin de tenter de sécuriser le détroit stratégique de Bab el-Mandeb qui sépare l’Afrique de la péninsule arabique. L’Onu et les organisations humanitaires s’inquiètent de la crise humanitaire qui s’aggrave par manque de nourriture et de médicaments et appelle les États du golf et les instances internationales à une assistance médicale d’urgence face aux nombre croissant de victimes.
Le ministre Yéménite Riad Mansin et une délégation égyptienne
La demande de l’ONU, initiée par la Russie, cache des intentions dont la supercherie n’a pas échappé aux 10 membres de la coalition. C’est une révélation de Kol Israël qui rapporte que Moscou et les Iraniens veulent profiter de cette “pause humanitaire” pour mettre ne œuvre un pont aérien qui durerait 24 heures et leur permettrait de livrer des dizaines de tonnes d’armements, lourds et légers, de munitions, et de pièces détachées de tanks et d’avions. On comprend mieux la réticence des pays de la coalition arabe qui veulent éviter de tomber dans ce piège et perdre l’avantage militaire que les bombardements leur ont donné.