BAS LES MASQUES !

Par Jean-Marc Alcalay

Un maitre-mot.

Il y a un signifiant qui revient sans cesse dans la bouche, sans postillons, de nos politiques, de nos médecins et de certains anonymes de la population française. C’est le mot masque. Faut-il en porter ou pas ? Protège-t-il ou pas ?…Se promène-t-on dans la rue, avec autorisation bien sûr, que nous croisons des gens masqués, à bonne distance évidemment, et que nous nous demandons, s’ils se protègent, eux de quelques projections mortelles du coronavirus que nous pourrions leur envoyer, ou s’ils nous protègent en même temps d’une contamination possible venant d’eux-mêmes. Le discours dominant étant que seuls peuvent porter un masque, ceux qui sont déjà positifs au COVID-19. Mais faute de tests collectifs pour le savoir, qui sait alors s’il en est porteur ou pas ? Bref, nous n’avons pas fini d’entendre ces discours sur le bienfait ou non du port du masque, martelé dans tous les médias par les autorités politiques et médicales. Nous savons pour le moment que les masques qui arriveront seront, et c’est logique et normal, destinés prioritairement aux  personnels soignants dont les risques sont énormes. Donc, des masques pour certains, je le répète et c’est normal, mais quand même, pourquoi pas pour tous ?

Pour tous ou pas !

Ce que nous savons, c’est que chaque corps de métier attend son masque, et qu’en attendant, les caissières, et autres commerçants se protègent le visage avec un plexi glace ou une bande de plastique transparent comme je l’ai vu  chez mon épicier…Pourquoi alors, un masque ne les protègerait-elle pas mieux que ce bricolage astucieux contre le coronavirus ? Un patron de grande surface disait d’ailleurs qu’en plus de ce dispositif, il attendait pour ses employés l’arrivée massive de masques. Donc, tout le monde attend son masque ! Et l’on entend toujours dire qu’il ne protège pas totalement, mais quand même ! Et comble de l’ironie, on les attend comme la manne, de Chine, qui, après avoir diffusé, mais sans le vouloir, le coronavirus qui nous tue, nous envoie à présent le masque qui nous protégera de ce même virus. La Chine, se sent-elle coupable ? Non ! Elle continue à faire du business, sinon, elle nous les enverrait gratuitement. Donc, aucune critique de la part de nos politiques, de la politique chinoise, vis-à-vis des pratiques alimentaires aberrantes d’une partie de sa population.  Mais il n’y a pas que la Chine, puisqu’il y a là, concernant les pandémies, une responsabilité mondiale qui vient justement de la mondialisation à laquelle chaque pays participe ! Parfois même, nous entendons des médecins dirent à mi mot qu’à Hong Kong ou en Corée, du sud, bien sûr, les gens sont mieux protégés du fait de l’habitude du port du masque. Alors demain, tous asiatiques si nous le pouvons ! J’entends donc bien que dans ces deux pays,  le port du masque pour tous, a protégé leur population…

Masques de fer.

Petit rappel. Le masque de fer était en fait un bout de tissu en velours. Simple petit calcul. En France, nous sommes un peu moins de 67 millions d’habitants. Un masque pour chacun avec son renouvellement régulier supposerait des milliards de masques. Le risque étant que si chaque citoyen avait son masque, se sentant ainsi mieux protégé, il sortirait dans la rue pour danser, chanter et consommer comme avant. L’idéal serait donc que tous aient un masque pour se déplacer à l’extérieur, mais que les sorties restent restreintes ou interdites et que le confinement demeure. Mais le gouvernement n’aura pas, même venues Chine autant de protections. Le personnel soignant devra être servi le premier. Les autres devront se protéger autrement, en restant chez eux par exemple. Mais s’il y a en a pour tous, d’autres corps de métier exposés en bénéficieront, puis enfin, les anonymes… Pourtant, il n’y en aura pas pour tout le monde, mais dans le cas contraire, j’entends déjà des voix politiques et médicales  nous dire, que le masque c’est tout de même utile ! Bref, ils tiendront alors un autre discours, et peut-être, porteront-elles un masque pour nous le dire ?

Nous savons enfin que si la France pouvait se doter d’un masque pour tous, alors, les masques communicationnels tomberaient, nous martelant alors que ces protections antivirales sont bien utiles.

Les pandémies ont de beaux jours devant elles.

Si nous ne changeons pas nos systèmes de valeurs à la baisse quant à la mondialisation des échanges, les pandémies auront de beaux jours devant elles[1]. Nous ne pouvons pas toujours compter sur la science pour réparer nos dégâts environnementaux et comportementaux. Il nous faut changer nous-mêmes ! Et pourquoi ne pas profiter de cette terrible pandémie pour enfin fabriquer nos propres masques, à la française ! Une entreprise pourrait bien se saisir de ce marché pour en fabriquer des milliards, même un peu plus chers que ceux que nous vendent les Chinois. Mais dit-on encore, la santé, n’a pas de prix ! Et si nous comprenons aisément que l’Etat ne peut pas investir massivement dans l’achat de masques, chaque citoyen peut aussi se doter de son propre stock à mettre dans sa trousse de survie individuelle. Ainsi, en vue des prochaines pandémies qui très certainement arriveront, chaque état, mais aussi chaque citoyen aura pu se doter, tel le dôme de fer israélien, de son « masque de fer » perso !

                                                 Jean-Marc Alcalay

[1] Jean-Marc Alcalay, Ecouter ce que le Covid-19 nous dit, in, Jforum du 20 mars 2020.

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FRANCIS TOULOUSE

Un certain nombre d’évidences intellectuelles et de postures politiques seront mises à mal par cette crise:
Le libéralisme sans contrôle et l’affaiblissement de l’état au profit des féodalités de l’argent
la mondialisation et le refus systématique de reconnaître l’importance des frontières
bref :le macronisme !