« Stop à la violence, stop, stop »: la petite ville de Trèbes dans l’Aude se recueillait dimanche à la mémoire des quatre victimes abattues par Radouane Lakdim, un petit délinquant radicalisé sur lequel les enquêteurs poursuivent leurs investigations, avec deux de ses proches toujours en garde à vue.

« Vous avez vécu l’insoutenable, vous revenez de la mort », a déclaré l’évêque de Carcassonne et Narbonne Mgr Alain Planet. « Les gens du lieu et la Nation toute entière sont extrêmement marqués », a-t-il déclaré juste avant une messe en hommage aux victimes.

« Une vie donnée ne peut pas être perdue, elle transcende le malheur pour nous rassembler », a poursuivi l’évêque, dans sa brève homélie, dans une allusion au sacrifice du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame,qui a donné sa vie pour épargner une otage. Un hommage national sera rendu à ce dernier.

« Je suis très triste. Toute la France est malheureuse », explique, des rameaux d’olivier à la main, Emile Acco, peintre carrossier à la retraite, devant l’église de Trèbes ».

« Les gens sont tristes, sont solidaires avec ceux qui souffrent, choqués par cette violence », a poursuivi le Père Philippe Guitart. « Il faut éviter tout amalgame, de montrer des communautés du doigt, aider les gens à apprendre à vivre ensemble ».

Une marche blanche en préparation

La cérémonie, à laquelle participent des représentants de la communauté musulmane, a été retransmise par un haut parleur sur la petite place de l’église, surveillée par des gendarmes armés.

Sur la façade de la mairie, des roses blanches se sont accumulées avec un message écrit à la main « Stop à la violence, stop, stop ». Une Marche blanche est en préparation à Carcassonne pour rendre hommage aux victimes samedi à la veille de Pâques, selon ses organisateurs.

Au surlendemain des attaques de Carcassonne et du Super U de Trèbes, le patron des gendarmes Richard Lizurey est attendu à Toulouse et à Carcassonne, pour y rencontrer les hommes du GIGN et de la caserne du groupement de l’Aude intervenus lors de la prise d’otages, ainsi que la veuve du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.

Devant le groupement de gendarmerie de l’Aude, de très nombreuses personnes viennent déposer des fleurs et rendre hommage à Arnaud Beltrame.

« C’était important de venir ici ce matin pour saluer son courage, et bien évidemment son sacrifice », disent Cathy et Marie, venues déposer chacune une rose blanche.

Un jeune couple est venu pour « que le petit donne une fleur ». « J’espère qu’on n’aura plus jamais à faire ça. Ni ici ni ailleurs en France », ont affirmé les parents, Vanessa et Vincent, habitants d’un petit village près de Carcassonne.

Devant les grilles, bouquets de roses, tulipes, jonquilles ou lys se sont accumulés. Il y a aussi des dessins d’enfants et des mots. Comme celui de Prescilia: « Ça fait tellement chaud au coeur ce qu’il a fait pour l’otage », a-t-elle écrit.

Hommages partout en France

Une quinzaine de motards de la Fédération des motards en colère de l’Aude sont également arrivés et ont observé un moment de silence. « On n’est pas là pour parler des lois aujourd’hui mais pour rendre hommage au gendarme et aux autres victimes lâchement assassinés », a confié Jean-Louis Ferrand, président de l’association.

Partout en France, les hommages se sont multipliés. « Nous recevons un peu partout dans toutes les casernes du département des témoignages de sympathie (…) », a témoigné un officier des Côtes d’Armor.

En Bretagne toujours – la région d’origine du lieutenant-colonel Beltrame – une centaine de gendarmes s’étaient réunis dès samedi dans la cour de la caserne de la région de gendarmerie de Bretagne au centre-ville de Rennes, à l’appel de l’Association d’aide aux membres et familles de la gendarmerie (AAMFG).

Une minute de silence a été respectée, des roses blanches déposées et le général Alain Pidoux, commandant de la région de gendarmerie, a rendu un hommage au gendarme décédé.

Ailleurs, des gens sont venus déposer fleurs, petits mots ou ont téléphoné. C’est le cas notamment à Albi (Tarn), Rosières-près-Troyes (Aube), Hallennes-lez-Haubourdin (Nord) et Creil (Oise). Ou encore à Melun (Seine-et-Marne), Roissy, Vigny (Val-d’Oise). « Pensée pour le lieutenant-colonel Beltrame », pouvait-on lire sur un mot à Plougastel-Daoulas (Finistère).

Enfin, le général commandant les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, les officiers, sous-officiers, élèves, militaires du rang, personnels civils de la Défense et enseignants ont eux aussi rendu hommage à Arnaud Beltrame, ancien élève et major de cette école, de 1999 à 2001.

(AFP)

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ANDRE

Encore des morts et des blessés, jusqu’à quand allons-nous supporter tout ça, les pays occidentaux payent le prix de leur faiblesse et de leur laxisme…… Ce n’est malheureusement pas avec des minutes de silence, des messages écrit du genre stop à la violence, des fleurs ou des bougies, des poèmes, des marches blanches, des peluches, des jvouémtous, des Cépaçalislam , Vounorépamahaine, ou encore pas Padamalgam ……….
Tout cela ne suffit pas hélas pour résoudre tous ces assassinats et ces drames, Il faut que le gouvernement réagisse brutalement et efficacement contre cette terreur, avec AUSSI l’option :RETOUROBLED !