Un attentat-suicide à la voiture piégée s’est produit mercredi près de l’ambassade russe à Kaboul, a-t-on appris auprès du ministère de l’Intérieur, selon lequel la déflagration a fait « plusieurs victimes ».
L’hiver est chaud à Kaboul. Après une attaque contre une auberge en décembre dernier tuant un policier espagnol, un nouvel attentat à la voiture piégé a eu lieu ce mercredi dans la capitale afghane. Pas revendiqué dans l’immédiat, cet attentat-suicide à la voiture piégée près de l’ambassade russe aurait fait au moins 4 morts (dont trois femmes) et 22 blessés selon un porte-parole du ministère afghan de la Santé, Mohammad Ismaïl Kawoosi.
Cette attaque intervient deux jours après une nouvelle rencontre quadripartite réunissant des représentants chinois, américains, pakistanais et afghans à Kaboul pour tenter de relancer le processus de paix entre le gouvernement afghan et les rebelles talibans.
« L’attaque a eu lieu près de l’ambassade de Russie », a déclaré Najib Danish, un porte-parole du ministère de l’Intérieur. « Il y a des victimes », a-t-il ajouté tout en ignorant quelle était la cible de l’attentat.
Les talibans multiplient les attaques
La mission diplomatique russe se trouve sur la route de Dar ul-Aman, une immense artère qui relie le centre de Kaboul à l’ancien palais royal aujourd’hui en ruines, dans l’ouest de la capitale.
L’explosion a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde et a projeté un long panache de fumée dans le ciel. Les talibans ont fréquemment recours aux attentats-suicide à la voiture piégée et visent en majorité les soldats étrangers de l’Otan et les symboles du pouvoir afghan.
Les insurgés, engagés dans un conflit lancé à la chute de leur régime en 2001, n’étaient pas présents à la réunion de lundi visant à relancer le processus de paix et on ignore quelles factions du mouvement comptent y participer. En dépit d’une guerre des chefs pour succéder au mollah Omar, leur chef historique dont la mort a été annoncée l’été dernier, les talibans ont multiplié les attentats et les offensives militaires ces derniers mois