Cette déclaration ouvertement anti-israélienne n’est pas celle d’un mollah, mais bien celle d’un Juif antisioniste.Nul n’ignore que la menace iranienne est sans l’ombre d’un doute la menace la plus grave à laquelle Israël ait eu à faire face depuis sa création puisqu’il s’agit là d’une menace existentielle.

Déjà, en novembre 2011, dans un rapport le directeur de l’AIEA émettait « de sérieuses inquiétudes quant à de possibles dimensions militaires du programme nucléaire iranien ».

Les rapports de l’AIEA, loin de disculper Téhéran, laissent clairement entendre que l’Iran disposera de la bombe dans un délai relativement court (6 à 8 mois), même si Obama prétend qu’il faudra attendre 18 mois.

De toute façon, 6, 8, 18 ou 24 mois, le temps ne joue pas en faveur d’Israël.

Certains avancent que d’ici novembre l’Iran disposera d’une quantité d’uranium enrichi suffisante pour construire 4 bombes nucléaires.

Et cette menace plane sur l’État juif depuis maintenant 16 ans sans que rien ni personne n’ait réussi à y mettre un terme.

Il est temps que cela cesse.

Quand on sait que la haine pour l’État juif et pour le peuple juif est suffisamment forte pour que les mollahs soient prêts à mourir et à faire sauter la planète, n’est-ce pas suffisant pour qu’Israël s’inquiète ?

L’État juif a tout tenté pour convaincre les grandes puissances d’endiguer la menace nucléaire iranienne.

Comme la solution diplomatique n’a pas eu l’effet escompté, la communauté internationale a eu recours aux sanctions.

Or, nul n’est dupe : ces sanctions n’ont aucun impact sur le gouvernement de Téhéran.

D’ailleurs, l’agence Reuters rapporte que le chef suprême de l’Iran, Ayatollah Khamenei, celui-là même qui voit en Israël une « tumeur cancéreuse qui doit être coupée et est coupée », a déclaré : « Les sanctions n’auront pas un impact sur notre détermination à continuer notre course nucléaire. »

Maintenant que même le blocus économique n’a pas eu raison de l’Iran, l’expression « Il est minuit moins une » prend tout son sens, et force est d’admettre qu’il ne reste que l’option militaire.

Évidemment, les Etats-Unis et la communauté internationale sont concernés, mais s’ils choisissent de nouveau l’attentisme, Israël devra se résoudre à une action unilatérale

Et les médias évoquent de plus en plus la possibilité d’une attaque israélienne contre l’Iran, attaque qui, selon eux, entraînerait le monde dans une troisième guerre mondiale.

À ce propos, rendons-leur justice : ils ne condamnent pas systématiquement tous les Israéliens, il en est même qui jouissent d’une faveur considérable de la part des grands médias internationaux car ils viennent étayer leurs thèses.

Leurs favoris ?

Les quotidiens israéliens de gauche et les Juifs israéliens antisionistes parmi lesquels figure un nom dont on entend de plus en plus parler, Gilad Atzmon, un jazzman d’origine israélienne, exilé depuis 1994 au Royaume-Uni.

Connu d’abord comme compositeur, le voici maintenant devenu écrivain , écrivain maudit d’un grand nombre de Juifs de par le monde, négationniste de l’Holocauste, mais louangé par tous les antisionistes qui s’empressent chaque fois qu’ils le peuvent de lui dérouler le tapis rouge.

À la suite de l’attentat de Bulgarie le 18 juillet dernier, il a écrit un article dans lequel il déverse son fiel.

Il a trouvé le prétexte pour donner libre-cours à la haine qu’il nourrit pour
« son » pays, pour le gouvernement de l’État juif, pour l’État juif et la culture israélienne.

PREMIER POINT :
« Israël ne rêve que d’un prétexte pour déclencher la guerre »

Atzmon nous a habitués à voir dans toute réaction d’Israël un prétexte. Ainsi, quand Israël pose comme condition à la reprise des négociations la reconnaissance d ‘Israël comme « État juif », Atzmon y voit un prétexte du gouvernement de Jérusalem pour refuser la naissance d’un «État palestinien ».

Et quand Bibi, à la suite de l’attentat de Bulgarie pointe du doigt l’Iran, Atzmon prétend qu’Israël cherche un prétexte pour déclarer la guerre: « Je suppose que cette précipitation de Barak et Netanyahu d’accuser l’Iran doit être considérée comme une indication claire de leur empressement à vouloir attaquer le pays ».

Ou encore : « Barak et Netanyahu ne demandent qu’un prétexte pour lancer un conflit mondial ».

« … Bien sûr, Netanyahu n’a fourni aucune preuve pour appuyer sa thèse », ajoute-t-il.

Le choix des mots est très révélateur des sentiments qu’il nourrit pour « son » pays et surtout pour le gouvernement israélien.

Remarquons bien l’emploi des mots « empressement », « prétexte » et « bien sûr » qui donnent d’emblée le ton de l’article.

À cela, je voudrais d’abord répondre à M. Atzmon,

1. que le gouvernement israélien n’a pas attendu l’attentat de Bulgarie pour évoquer la possibilité d’une frappe contre les installations nucléaires iraniennes.

Gilad Atzmon ne lit-il pas les journaux ?

Ne sait-il pas qu’il ne se passe pas un jour sans que les médias évoquent une éventuelle frappe israélienne contre les installations nucléaires iraniennes ? En novembre 2011, le quotidien Haaretz écrivait :

« Netanyahou déclare régulièrement que l’Iran est une menace pour l’existence même d’Israël ».

2. que le seul fait que l’Iran soit, comme l’a déclaré Netanyahou, « une menace pour l’existence même d’Israël » suffit à justifier qu’Israël veuille déclencher la guerre.

Non seulement G. Atzmon s’en prend au gouvernement israélien, mais il blanchit l’Iran de toute accusation :

« aucune piste claire suggérant une connexion iranienne ou avec le Hezbollah n’est disponible ».

Pour Atzmon, rien ne prouve que l’Iran soit derrière l’attentat de Bulgarie, et il ne considère pas l’Iran comme une puissance belliqueuse.


Atzmon

En réalité, Gilad Atzmon se fait l’écho des autorités iraniennes qui ont rejeté toute implication dans l’attentat en Bulgarie et qui, comme de coutume, ont accusé Israël.

Ainsi, par la voix de son ambassadeur au Conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement de Téhéran a affirmé qu’il condamnait « tout acte terroriste » et que « « L’Iran ne s’est jamais livré et ne se livrera jamais à des attentats méprisables contre des innocents ».

Comment mettre en doute les affirmations de Téhéran ?

L’Iran a-t-il déjà été pris en flagrant délit de mensonge ? Non, jamais ! Quand l’Iran nous dit que son programme nucléaire n’est pas à des fins militaires, on se doit de le croire !

Pourquoi ne pas nous seriner également que le Coran interdit, comme l’affirment certains, le recours à des armes de destruction massive ? Nous voilà rassurés !

Alors, si l’Iran dit vrai, il faut aussi le croire quand il parle de supprimer Israël.

Pourquoi dirait-il vrai dans un cas et non dans l’autre ?

Comment ne pas prendre au sérieux les menaces d’annihilation proférées depuis plusieurs décennies par Téhéran ?

Comment ne pas se souvenir que ce sont les mêmes menaces que les Juifs entendaient dans les années 30 sans s’inquiéter outre mesure ?

Alors quand le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei qualifie Israël
d’ « excroissance artificielle » qu’il faut faire disparaître, et qu’il appelle la population iranienne à se préparer à la guerre et à la fin du monde, pourquoi ne le croirait-on pas ?

Alors, quand le président iranien déclare à l’occasion de la Journée d’Al-Qods que : « Les pays de la région vont en finir prochainement avec la présence des usurpateurs sionistes sur la terre de Palestine », il faut également le croire.
Certes, l’UE s’est enfin décidée à réagir et a condamné par la voix de Catherine Ashton les propos qu’ont tenus le Guide suprême et le président iranien.

Et le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a fait part de sa consternation.

Et il faudrait aussi accorder foi au document du gouvernement iranien, et publié sur le site Alef, dans lequel il invite au massacre de « cette matière corrompue » qu’est le peuple juif et à l’éradication de l’État juif, car il y a là ce qu’il appelle « une justification jurisprudentielle » : Israël veut détruire les installations nucléaires de l’Iran.

Une fois de plus, le coupable, c’est Israël.

Contrairement à l’État juif dont les agents, nous dit Atzmon, « ont tué des scientifiques iraniens pendant des années », l’Iran n’est pas un État terroriste.

Pour Atzmon – et pour tous les antijuifs- l’État juif n’a que ce qu’il mérite, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même, il a « provoqué lui-même une riposte iranienne » avec « les assassinats du Mossad à Téhéran ».

DEUXIÈME POINT

Pourquoi Netanyahou et Barak veulent-ils attaquer l’Iran?

G. Atzmon accuse Netanyahou et Barak de tout mettre en œuvre pour faire taire les voix dissidentes, et il prétend qu’« à l’heure actuelle, les deux dirigeants israéliens ont réussi à se débarrasser de toutes les voix importantes s’opposant à une telle attaque ».

Évidemment, il lui est trop difficile de reconnaître que certains leaders israéliens qui, jusque là, hésitaient à attaquer l’Iran, reconnaissent aujourd’hui qu’Israël n’a plus le choix.

Et il oublie que 50% des Israéliens font confiance au gouvernement pour ce qui est de la gestion du dossier iranien.

Certes, on le sait, les responsables israéliens, politiques ou militaires, sont très divisés quant au choix de l’option militaire.

Certains expriment des réserves quant à cette option, entre autres l’ancien chef du Mossad, Meir Dagan, ainsi que le Chef d’état-major de l’armée de défense d’Israël, Gabi Askenazi, et Shaul Mofaz, Chef d’état-major à la retraite.
Bien sûr, les medias, en particulier les quotidiens Haaretz et Yediot Aharonoth, font leurs choux gras de certains propos, non sans les avoir déformés, comme dans le cas du Chef d’état-major, Benny Gantz.

Tout comme ils se font une joie de rapporter que le président de l’État, Shimon Peres, s’est prononcé contre une attaque de l’Iran sans l’aide américaine.

Mais faut-il rappeler que le pouvoir du président est honorifique et non décisionnaire, et que par le passé, il s’est toujours trompé, et … qu’il a atteint l’âge vénérable de 89 ans ?

Peut-être serait-il bon de rappeler à Atzmon et à tous les antisionistes que, premièrement, de tout temps, au sein du gouvernement israélien, ont existé des divergences d’opinion, divergences qui sont la preuve d’une saine gestion. Et que, deuxièmement, comme l’a rappelé récemment Bibi, « En Israël, c’est la classe politique qui prend les décisions, et l’armée ne fait que les appliquer ».

Mais les divergences sur l’option militaire servent de prétexte à Atzmon pour attribuer à Bibi et à Barak des intentions suicidaires.

Ils sont tous deux présentés d’emblée comme des va-t-en guerre, des dirigeants irresponsables qui se désintéressent de la population et sont prêts à commettre un génocide.

Atzmon va jusqu’à parler de « l’enthousiasme génocidaire » de Netanyahou et de Barak qui, habités par le désir d’annihiler l’État juif, seraient « désireux de lancer une guerre mondiale » et de sacrifier leur peuple sur « l’autel national juif… ».

Et ce désir de mort, selon lui, ferait partie de la culture israélienne :

« Afin de saisir une telle morbidité, écrit-il, nous devons garder à l’esprit que cette auto-annihilation collective est inhérente à la culture israélienne.

En l’occurrence, les histoires de Massada et de Samson, les deux récits héroïques suicidaires, sont chéris en Israël. ».

Mais dans le même article, il écrit : « il est loin d’être évident que les masses israéliennes soient tout aussi désireuses de se sacrifier sur l’autel national juif. »
Comment alors peut-il affirmer ce que ce désir de mort habite les Israéliens ?
Encore une fois, le choix des mots est très révélateur de la haine que porte Atzmon au gouvernement Netanyahou, mais aussi au peuple juif.

Là, Atzmon délire tout simplement, il oublie ce magnifique proverbe hébreu qui dit :

« Celui qui sauve une vie sauve l’humanité tout entière ».

Il attribue à Israël les désirs des mollahs, il réalise un transfert tant est forte sa haine d’Israël.

TROISIÈME POINT Les capacités d’Israël à attaquer l’Iran

« Il n’est également pas certain qu’Israël puisse attaquer l’Iran sans le feu-vert américain, écrit Atzmon, et il est largement admis qu’il est peu probable qu’Obama donne une telle approbation avant l’élection américaine ».

Certes, Obama ne donnera pas le feu vert aux Israéliens, c’est peut-être tout ce qu’il y a de vrai dans cet article. Son Chef d’état-major a d’ailleurs fait savoir aux dirigeants israéliens que les Etats-Unis sont opposés à une attaque d’Israël contre l’Iran.

Et le 5 mars dernier, au cours d’un entretien avec Bibi, Obama déclarait « On parle trop de guerre. … »>Article original Je crois fermement qu’il y a encore la place pour la diplomatie, accompagnée d’une certaine pression, pour résoudre cette crise. … »>Article original

Et c’est le même refrain qu’a entonné le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, le 14 août :

« Nous continuons de croire qu’il reste du temps pour la diplomatie, l’Iran peut encore tirer profit de ce processus », en réponse aux responsables israéliens qui jugent qu’ « Il est minuit moins une ».

Pour calmer Jérusalem, Washington a annoncé le 31 juillet de nouvelles sanctions contre les secteurs énergétique et pétrochimique de l’Iran.

Bien sûr, ces sanctions économiques se traduisent par une augmentation notable du coût de la vie, mais elles n’affectent que le peuple.

Et quand on sait l’impact des sanctions sur le gouvernement iranien, on ne voit pas en quoi ces dernières réussiraient là où toutes les autres ont échoué. Non, tout bien considéré, l’Iran ira de l’avant sans que rien ni personne ne personne ne puisse l’arrêter.

Ahmadinejad préfèrerait faire sauter la planète plutôt que de renoncer au rêve qu’il caresse depuis si longtemps : éradiquer Israël. Et la communauté internationale en est consciente, mais elle préfère faire l’autruche.

Et Obama en est parfaitement conscient. Mais que lui importe le sort d’Israël !

Obama n’a qu’une seule et unique préoccupation : sa réélection.

Le destin d’Israël est le cadet de ses soucis.

Il dit bien : « Comme je l’ai déjà dit très clairement au cours de mon mandat, je n’hésiterai pas à utiliser la force pour protéger les Etats-Unis et leurs intérêts » Il s’agit donc pour lui de protéger les Etats-Unis et non Israël.

Bien sûr, le président américain a répété qu’il fera « tout ce qui est nécessaire pour préserver l’avantage militaire israélien, parce qu’Israël doit toujours avoir la possibilité de se défendre seul contre toute menace ».

Ce que confirmait le 15 août Leon Panetta en répétant qu’Israël est un « pays souverain » qui « au bout du compte prend ses décisions sur la base de ce qu’il croît être son intérêt national ».

Inutile de le rappeler, Israël sait qu’il est un État souverain, ce qui implique qu’il se doit de protéger ses citoyens en recourant à tous les moyens dont il dispose.

D’ailleurs, qui s’est porté au secours de l’État juif en 48, en 56, en 67, en 73? Aucun État, aucune nation !

Le Premier ministre israélien a d’ailleurs réitéré le 1er août dernier qu’Israël ne peut « compter sur personne ».

Et même si Washington affirme par la voix de son secrétaire à la Défense, Leon Panetta :

« « Nous ne permettrons pas à l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire, un point c’est tout », il n’a pas réussi à convaincre Shabtai Shavit, l’ancien chef du Mossad, qui a déclaré ne pas faire confiance à Washington et ajouté qu’Israël ne pouvait faire confiance qu’à lui- même.

Alors, rien ne permet d’affirmer qu’Israël n’attaquera pas l’Iran sans l’accord de la Maison-Blanche.

Bien sûr, Atzmon se fait l’écho de tous ceux qui mettent en doute les capacités d’Israël à se défendre seul:

« Ce n’est également pas sûr qu’Israël possède la capacité militaire de frapper l’Iran et puisse mettre en péril son projet nucléaire».

Il insiste sur le fait qu’il existe des problèmes de ravitaillement en vol pour la Force aérienne israélienne, mais il se garde bien de dire que les Etats-Unis se sont engagés à fournir aux Israéliens des avions de ravitaillement en vol.

De toute évidence, on est souvent porté à sous-estimer les capacités d’Israël.

Faut-il rappeler qu’en 1981, avant le bombardement du réacteur nucléaire d’Osirak en Irak, on croyait que les F16 vendus par l’Amérique n’auraient pas assez de carburant pour venir à bout de leur mission, que les Etats-Unis cesseraient d’aider Israël, que l’État juif se mettrait le monde entier à dos, etc. ?

Et pourtant… On sait que ce fut un succès, que le Pentagone en fut ébahi.

Alors, si Barak, le ministre israélien de la Défense, le militaire le plus décoré de l’histoire du pays et l’un de ses politiques les plus expérimentés, affirme qu’Israël est capable de « causer des dommages importants aux sites nucléaires iraniens et de retarder sérieusement le programme nucléaire », il a sans doute raison.

Et quand il déclare que lui et Netanyahou sont responsables «d’une manière directe et concrète de l’existence de l’Etat d’Israël, en fait de l’avenir du peuple juif», on ne peut qu’acquiescer.

Mieux vaut prêter foi à ses propos qu’à ceux que tient la communauté internationale.

Quant aux déclarations de Shimon Peres voulant qu’Israël ne puisse déclarer la guerre sans l’aide des Etats-Unis, comment les prendre en considération quand on sait que, si l’État juif l’avait écouté en 81, il n’aurait pas attaqué la centrale nucléaire ?

De toute façon, le titre de Président de l’État juif est un titre purement honorifique, le Président n’a aucun pouvoir décisionnaire.

QUATRIÈME POINT
Les conséquences d’une attaque militaire israélienne

« L’Etat juif et ses lobbies pro-guerre sont l’ultime menace pour la paix mondiale. Cette menace doit être prise en charge immédiatement. »

Et voilà qu’on en revient à l’idée largement répandue qu’Israël est la principale menace pour la paix mondiale. Mais quelle paix ?

Le monde est-il en paix avec le nombre impressionnant de conflits qui le déchirent ?

Et côté israélien, « Comme d’habitude, écrit Atzmon, les Israéliens se font des illusions. Pour une raison particulière, ils ne parviennent pas à saisir les possibles conséquences dévastatrices d’un tel conflit. »

Heureusement, D.ieu soit loué, il y a Gilad Atzmon dont la lucidité est à toute épreuve :
« Tout d’abord, il est intéressant de voir avec quelle facilité un ministre de la Défense israélien est heureux de sacrifier 500 personnes de son peuple », écrit-il.

Gilad Atzmon saisit-il les conséquences que pourrait avoir le choix de la passivité ou celui de l’attentisme ?

Faut-il attendre que ce soit l’Iran qui prenne l’initiative du conflit ?

Pour Atzmon, il vaudrait sans doute mieux attendre que des millions de vies israéliennes soient sacrifiées pour attaquer l’Iran.

Le comportement des Juifs durant la Deuxième Guerre n’a-t-il pas servi de leçon ?

Attendre, encore attendre, toujours attendre.

Mais voilà 10 ans que les Israéliens attendent que les puissances mettent un terme aux ambitions nucléaires de l’Iran !

Sans résultat.

CONCLUSION

Que suggère donc M. Atzmon ?

De fermer le dossier pour écarter tout risque d’une guerre mondiale, pour que l’Occident puisse vivre en paix ?

Réalise-t-il qu’un Iran nucléaire ne représente pas seulement un danger pour l’État juif, mais pour le Moyen-Orient, pour l’Occident, pour ne pas dire pour la planète tout entière ?

Alors, il serait bon de garder à l’esprit la mise en garde de Aznar : « Si Israël tombe, le monde entier tombera ».

Mais le monde entier ne s’intéresse qu’à ce qui se passe ici et maintenant.

Qu’Israël ne veuille plus attendre et se prépare à passer à l’action, quoi de plus normal !

Comment peut-on reprocher à Bibi d’avoir mis ce dossier au centre de ses préoccupations ?

Quoi qu’en pensent les antisionistes, qu’ils soient juifs ou non, le premier ministre d’Israël a une qualité qui manque a bien des chefs d’État : il est conscient de la lourde responsabilité qui lui incombe, à savoir le destin d’Israël et, qui dit destin d’Israël, dit évidemment destin de tout le peuple juif, car ces 2 destins sont inextricablement liés.

Obama peut bien préférer la solution diplomatique : ce n’est pas la survie de son peuple qui est en jeu, ce n’est pas son pays qui est menacé d’anéantissement.

Et cela fait toute la différence !

D’ailleurs qu’a fait Obama pour Israël depuis qu’il est Président ?

Des mots, de belles promesses, mais rien de concret.

Il a privilégié l’attentisme, sans doute pour ne pas brusquer Téhéran, l’allié inconditionnel de la Syrie.

En même temps, cela lui permet d’éviter les menaces de Téhéran contre les Etats-Unis.

Seul l’État juif est capable d’anéantir le potentiel nucléaire iranien, et il se doit de le faire sinon c’est l’Iran qui l’anéantira.

Les Juifs ont appris des erreurs du passé, et ils savent que les grandes puissances ne viendront pas en aide à Israël s’il était menacé.

Alors, s’il faut faire cavalier seul, Israël s’y résoudra, en regrettant peut-être de ne pas avoir fait le choix de l’option militaire il y a 10 ans.

Il est faux de prétendre qu’une intervention israélienne provoquerait une guerre mondiale.

En effet, quel pays serait prêt à risquer la vie de ses citoyens pour se porter au secours de l’Iran ?

Certainement pas la Russie, et encore moins la Chine.

On avance même que ce serait le moment propice pour attaquer les installations nucléaires, car l’Iran ne pourrait pas compter sur son allié de toujours pour voler à son secours, le président syrien, Bachar El Assad.

En effet, celui-ci a fort à faire dans son pays et ne sera pas en mesure de lui venir en aide.

Je conclurai sur ces mots de Winston Churchill : « On ne devrait jamais tourner le dos à un danger pour tenter de le fuir. Si vous le faites, vous le multiplierez par deux.

Mais si vous l’affrontez rapidement et sans vous dérober, vous le réduirez de moitié ».

Dora Marrache

Chroniqueuse, Radio-Shalom, Montréal

TAGS : Nucléaire Iranien Iran Israël Osirak Frappe Préventive

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Armand Maruani

Tous ces juifs  » antisionistes  » ont besoin plutôt d’un psychiatre . Je pense sincèrement qu’ils ont des problèmes qu’ils feignent d’ignorer .

psyve

Il y a toujours eu des collabos et helas les juifs n’y échappent pas
La liste serait longue de Jean Daniel à Krivine j’en passe et des meilleurs si je puis dire.
Ce qui est fascinant c’est cette haine sado-masochiste, dommage qu’ils n’aillent pas au bout de leur problématique et tuer le juif qui est en eux en se tuant tout cours.

ABEL

ATZMAN, ou les autres Juifs antisionistes, il serait grand temps de s’en occuper, et de commencer à faire le ménage de l’intérieur, pour mieux s’occuper ensuite du ménage extérieur, avec en priorité l’Iran, puis l’Egypte, puis … puis … ! Pour vivre enfin en paix !
Shana tova à tous !
ABEL