Après l’opération militaire, la bataille diplomatique et la campagne contre la délégitimation

Freddy Eytan

Nul le doute, l’opération L’aube se lève a remporté un brillant succès militaire en épargnant de nombreuses vies humaines israéliennes.

Cependant, cette bataille éclair menée durant un week-end, n’a pas réussi à obtenir une victoire écrasante contre tous les groupes terroristes. Malgré la dissuasion et la déconfiture du Djihad islamique, la trêve demeure fragile et les menaces persistent.
Certes, Tsahal a atteint ses objectifs à Gaza mais la guerre contre le terrorisme palestinien n’est pas complètement achevée. La Cisjordanie est en effervescence malgré les arrestations et le démantèlement des réseaux terroristes. Les risques d’attentats dans les villes israéliennes sont considérables.
La dernière opération n’a pas détruit tout l’arsenal de roquettes et de missiles et donc permettra demain au Djihad islamique et au Hamas de relancer les hostilités, en toute liberté en choisissant le moment voulu.
Le succès remporté à l’issue d’une guerre se mesure par une victoire éclatante, un triomphe spectaculaire. Le but d’une bataille est d’aboutir à une victoire décisive et une défaite complète de l’ennemi. Une guerre n’est pas une sorte de compétition sportive pour obtenir un match nul ou une victoire aux points.
Pour l’heure, le Hamas est le grand gagnant puisqu’il a affaibli son frère ennemi et a obtenu d’Israël la plupart de ses revendications sans intervenir militairement.

Conseil des droits de l’homme des Nations unies (UN Photo/Jean-Marc Ferré)

Dans ce contexte, le gouvernement doit agir prudemment et ne pas céder au chantage du Hamas. Etant donné qu’il est le maître absolu dans la bande Gaza nous devons redoubler de vigilance et se préparer au prochain round qui sera probablement plus intense et sur plusieurs fronts.
Ces jours-ci, l’Autorité palestinienne lance une campagne diplomatique tous azimuts pour obtenir des condamnations contre Israël devant la Cour de Justice internationale et au Conseil de sécurité de l’ONU.
A l’approche de la réunion annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU, Abbas exigera l’adhésion de la “Palestine” comme membre à part entière des Nations-Unies. Le vieux chef palestinien obtiendra sans difficulté le soutien de la Russie et de la Chine.
la Cour pénale internationale (CPI)

La Cour pénale internationale (CPI) (UN Photo/Rick Bajornas)

Lors de sa dernière rencontre à L’Elysée, Abbas avait demandé au Président Macron de favoriser cette requête. Va-t-il obtenir gain de cause ? Jusqu’à ce jour, la France a prouvé son attachement aveugle à la cause palestinienne. Sur cette question, Paris se détache des Etats-Unis et des capitales européennes et fait cavalier seule. L’ouverture du bureau diplomatique à Paris, et les nombreux votes à l’ONU et à l’UNESCO confirment cette attitude peu honorable.
L’Etat palestinien demeure toujours virtuel en dépit du fait que Mahmoud Abbas s’est attribué le titre : “Président de l’Etat palestinien”. On se demande lequel ? Celui qui siège à Ramallah ou à Gaza?…
L’ONU n’a jamais réussi à imposer un règlement durable au Proche-Orient, mais toujours témoigne et en grande pompe sa solidarité avec le peuple palestinien. Nous le constatons par le soutien de l’organisation de l’aide aux réfugiés palestiniens (L’UNRWA) qui dure scandaleusement depuis 1949, et récemment lors de l’opération à Gaza.
C’est la logique aussi du fameux “machin”, puisque l’ONU a accordé sa tribune également au président de l’Iran, un terroriste notoire des Pasdarans  qui nie la Shoah et appelle à la destruction de l’Etat d’Israël.
Quant à la France, elle déplore à chaque fois qu’il n’ait toujours pas un réel Etat, propre aux Palestiniens. Mais à qui la faute ? Qui est responsable que les Palestiniens ratent à chaque fois les rendez-vous de l’Histoire et s’entretuent pour régner ? A qui la faute si Mahmoud Abbas est toujours persona non grata dans “une partie de son propre Etat”…
La supercherie à l’ONU se poursuit dans l’euphorie belliqueuse et hélas avec la connivence et l’encouragement indirecte de pays occidentaux dont la France. L’image de l’Etat juif est bafouée quotidiennement au sein de la principale organisation internationale et le monde libre laisse faire
L’opinion publique mondiale est manipulée par la propagande arabe, soutenue par des intellectuels de la gauche radicale, révisionnistes, historiens nouveaux et négationnistes du sionisme. Certains faits historiques sont cachés ou falsifiés et des organes de presse suivent pour induire en erreur. Un constat révoltant qui se répète avec intensité à chaque opération militaire.
Israël avec le soutien des communautés juives en Europe et aux Etats-Unis doivent poursuivre, sans crainte et sans relâche, le combat contre la désinformation et la délégitimation de l’Etat Juif.

Par Freddy Eytan    jcpa-lecape.org

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