L’objectif de l’installation était de « faire discuter ». C’est raté. Par Matthieu Balu

INTERNATIONAL – L’art a beau être éphémère, l’expérience a quelque chose d’un échec. Lundi 27 août, une statue dorée du président turc, Recep Tayyip Erdogan, était installée dans le centre de la ville allemande de Wiesbaden, pour ne même pas y rester 48 heures, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.

Mise en place par les organisateurs de la Biennale d’art contemporain de cette ville moyenne du centre de l’Allemagne, l’imposante statue se voulait être le point de départ d’une « discussion », a ainsi expliqué l’un des responsables de l’événement au journal Die Zeit.

Un dialogue censé confronter les pro et les anti Erdogan, dans un pays ou la Turquie est la première origine des citoyens d’origine étrangère

Le président fraîchement réélu divise, particulièrement depuis son dernier coup d’éclat: une photo prise tout sourire aux côtés de Mesut Özil, footballeur star de l’équipe d’Allemagne et enfant d’immigrés turcs.

Le débat provoqué par ce cliché et les critiques subies par le sportif ont fini par blesser ce dernier, qui a annoncé quelques semaines plus tard ne plus vouloir porter les couleurs de l’équipe d’Allemagne.

Dans un tel contexte, la statue d’Erdogan à Wiesbaden avait tout pour échauffer les esprits. La mairie, à l’origine du déboulonnage, a ainsi expliqué ne plus pouvoir assurer la sécurité sur la place où trônait l’effigie du leader turc. La Biennale, dont le titre était cette année Bad Idea (« mauvaise idée » en anglais) n’a pas volé son nom.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires