Dans un acte de guerre flagrant, deux jours avant la date prévue pour que les sanctions soient levées, les Gardiens de la Révolution Iranienne (CGRI), en début de journée mercredi 13 janvier, ont arraisonné deux petits bateaux de la Marine américaine en patrouille dans les eaux du Golfe Persique et capturé 10 marins américains comme espions.
L’agence de presse Fars, porte-parole officieux des Gardiens de la Révolution, a utilisé le terme « d’espionnage ». Un autre reportage iranien a désigné les détenus américains comme étant des « prisonniers ». Les responsables de l’Administration à Washington ont déclaré que ces vedettes étaient en mission de routine entre le Koweit et le Barhein, lorsqu’elles ont rencontré des problèmes mécaniques et que le contact avec elles ait été perdues, lorsqu’elles se sont « égarées dans les eaux iraniennes ». D’autres responsables américains ont insisté pour dire qu’il n’était pas évident de savoir exactement ce qui s’était produit. Lorsqu’ils ont été capturés, il est apparu que les navires étaient sous la menace des armes des bateaux des commandos des Gardiens de la Révolution,près de l’île minuscule de Farsi, que les Gardiens iraniens ont interdit d’accès puisqu’il s’agit de l’une de leurs bases.
Dans un effort pour déminer la situation, le Secrétaire d’Etat John Kerry a appelé son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, en insistant sur la gravité dela situation et il a insisté sur le fait que ces marins devait « en sortir rapidement ».
Quelques heures plus tard, le ministre iranien des affaires étrangères est revenu vers Kerry avec un message d’apaisement, disant que les marins américains étaient en bonne santé et n’avaient pas été blessés, mais il n’a rien dit sur leur éventuelle libération ni sur le retour des bateaux.
Les sources des renseignements de Debkafile en Iran soulignent que l’acte d’agression de l’Iran contre les Etats-Unis est orchestré par les Gardiens de la Révolution, comme le test de lancement de missiles à capacité nucléaire,en parfaite violation des résolutions du Conseil de Sécurité de L’ONU, il y a à peine quelques semaines et comme la foule iranienne qui a incendié l’ambassade saoudienne à Téhéran et le consulat du royaume à Mashad.
Alors que l’Administration Obama et Kerry font tout leur possible pour présenter l’Iran comme se conformant parfaitement à l’accord nucléaire conclu avec les six puissances mondiales en novembre dernier, les Gardiens de la Révolution, considérés comme des Radicaux et la plus grande puissance politique et militaire en Iran, se sont engagés dans des manoeuvres dilatoires.
Washington a initialement annoncé que des sanctions seraient appliquées contre l’Iran concernant les essais balistiques de missiles, mais a rapidement procédé à un rétropédalage. Les Gardiens de la Révolution ont perçu ce geste comme une invitation à démultiplier les situations d’escalade dans les tactiques anti-américaines et sont passés de moyens de saper l’accord nucléaire à l’agression directe contre une cible américaine.
Selon nos sources iraniennes, l’élite dirigeante à Téhéran est un état de hautes tensions, non seulement à cause de la controverse entre modérés et radicaux au sujet de l’accord nucléaire,mais aussi dans l’élan de la course vers deux élections cardinales, le 26 février au Majlis et à la puissante Assemblée des Experts, qui dispose des prérogatives pour choisir ou limoger le Guide Suprême de la Révolution iranienne.
L’approche de ces deux scrutins est l’occasion d’efforts marqués pour semer le trouble dans la stabilité politique de la République islamiste, avec des retombées potentiellement désastreuses sur des questions aussi centrales que les relations controversées avec les Etats-Unis.
DEBKAfile Reportage Spécial 13 janvier 2016, 8:33 AM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski
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