Après cinq semaines de fermeture, la Bourse d’Athènes a rouvert, lundi 3 août, perdant immédiatement plus de 22 % dans les premiers échanges. Des traders, cités par la BBC, anticipaient déjà une telle chute de l’indice ATHEX à l’ouverture. Les banques, qui représentent plus de 20 % de l’indice boursier grec sont en première ligne alors que les rumeurs de recapitalisation se précisent. L’indice bancaire a d’ailleurs chuté, lui, de 29,92 %.

La Bourse avait été fermée le 26 juin, à la veille de l’annonce surprise, par le premier ministre Alexis Tsipras, de l’organisation du référendum sur les mesures d’austérité, proposées par les créanciers de son pays.

Cette décision avait provoqué la panique des épargnants qui s’étaient précipités aux distributeurs de billets pour retirer de l’argent, aggravant une lente hémorragie des dépôts depuis décembre 2014. Face au risque d’un effondrement des banques, le gouvernement avait décrété un contrôle des capitaux et la fermeture à la fois des banques et de la Bourse.

Le 20 juillet, une semaine après l’accord au forceps conclu à Bruxelles et ouvrant la voix à la négociation d’un troisième prêt international à la Grèce d’un montant de plus de 82 milliards d’euros, les banques ont rouvert. Les restrictions et contrôles de capitaux restent en place, avec des assouplissements.

Opérations encadrées

Lundi, les opérations boursières seront plus encadrées pour les investisseurs locaux. Ces derniers ne pourront pas financer l’achat de titres en retirant de l’argent sur leurs comptes bancaires en Grèce, restant ainsi soumis au contrôle des capitaux encore en vigueur bien qu’un peu assoupli. Ils pourront, en revanche, se servir de comptes à l’étranger ou effectuer des transactions en liquide.

Les opérations seront possibles sur l’ensemble des valeurs inscrites à la cote, y compris les valeurs bancaires qui seront au centre de toutes les attentions, tant les banques sont dans une situation de grande vulnérabilité avec le retrait de quelque 40 milliards d’euros par les déposants depuis décembre dernier, d’après l’association des banques grecques.

Selon le quotidien grec Avgi, proche du gouvernement d’Alexis Tsipras, Athènes recherche environ 10 milliards d’euros ce mois-ci pour cette recapitalisation. D’après l’association des banques grecques, près de 40 milliards d’euros auraient été retirés par les déposants depuis décembre 2014.

Les discussions sur les modalités d’un troisième plan d’aide à la Grèce s’annoncent très dures, en raison notamment de divergences entre créanciers sur un allégement de la dette publique grecque, soutenu par la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire international ou encore la France. Mais que l’Allemagne répugne à évoquer.

Le Monde.fr

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