Une majorité des Egyptiens (43%) pensent que leur armée « travaille à ralentir où à remettre en cause » les acquis de la « révolution », selon un sondage annuel de l’université américaine du Maryland.
Seuls 21% des Egyptiens interrogés pensent que les militaires défendent ces évolutions, et 14% pensent que l’armée est neutre, d’après l’étude présentée mercredi.
De même source, 32% des Egyptiens envisagent de voter pour un parti islamiste aux législatives qui doivent commencer le 28 novembre, contre 30% qui opteraient pour un parti « libéral », 11% pour un parti « panarabe » et 10% pour une formation nationaliste.
Parmi les candidats à la présidentielle prévue avant la fin juin 2012, Amr Moussa obtiendrait 20% des suffrages, devant Mohamed El Baradei (19%) et Ahmad Chafic (17%).
L’enquête annuelle sur l’opinion arabe, conduite sous la responsabilité du chercheur Shibley Telhami, a conduit à interroger en octobre 3.000 personnes en Egypte (750 sondés), au Maroc (750), en Jordanie (500), au Liban (500) et aux Emirats (500).
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, en ressort comme le dirigeant mondial le plus admiré dans le monde arabe. La Turquie est aussi le pays dont le rôle est jugé « le plus contructif » dans le printemps arabe (50%), devant la France (30%).
La popularité de la France diminue toutefois relativement par rapport à 2009. 10% des sondés choisiraient la France s’il ne devait y avoir qu’une seule grande puissance dans le monde. Ils étaient 23% il y a deux ans.
Cet affaiblissement tient à ce que, rétrospectivement, une majorité (46%) jugent que l’intervention étrangère en Libye était une erreur.
Pour la première fois enfin, une majorité de sondés (35%) estime que l’obtention par l’Iran d’armes de destruction massive serait négative pour la région. Ils sont néanmoins 64% à juger que la République islamique a le droit à un programme nucléaire.
WASHINGTON, 23 nov 2011 (AFP)
 |
 |
