Des cantons suisses réclament des tests ADN systématiques pour les demandeurs d’asile, notamment érythréens, qui veulent faire venir des membres de leur famille, selon le journal dominical Schweiz Am Sonntag.Les Erythréens représentent le groupe le plus nombreux parmi les personnes souhaitant obtenir l’asile en Suisse, avec quelque 5.730 demandes en cours d’instruction.

En outre, les Erythréens demandent plus que les autres demandeurs d’asile à faire venir leur famille, et en particulier des enfants mineurs, en Suisse au titre du regroupement familial, ajoute le journal.
Ainsi, au 1er semestre, quelque 922 membres des familles de ces Erythréens ont obtenu l’asile en Suisse.

A titre de comparaison, seuls 84 parents de demandeurs d’asile somaliens, le deuxième groupe le plus important après les Erythéens, avec 4.167 réfugiés, ont eu l’autorisation de se rendre en Suisse.

Les cantons qui accueillent ces réfugiés ont tiré la sonnette d’alarme. Selon Iris Rivas, responsable des services de migration du canton de Berne, « des papiers d’identité ou des extraits d’actes de naissance doivent être considérés comme suspects », lorsqu’ils sont présentés par les personnes voulant bénéficier du regroupement familial.

La responsable regrette notamment que des recherches ne soient pas engagées par les ambassades suisses sur place, alors qu’il est facile, selon elle, d’obtenir de faux papiers dans ces pays.

Les ambassades se contentent actuellement de vérifier que les noms de famille correspondent à ceux donnés par les demandeurs d’asile.

L’office des migrations du canton de Berne a ainsi été confronté à des cas où des enfants, présentés comme frère et soeur, n’avaient aucune ressemblance. Selon Mme Rivas, il se pourrait que des enfants des voisins soient ainsi envoyés en Suisse.

C’est pourquoi, la responsable propose que la Suisse effectue systématiquement des tests ADN pour des personnes venant de pays où les papiers d’identité sont facilement falsifiables.
Mme Rivas a reçu le soutien de son collègue du canton de Lucerne, Alexander Lieb.

Selon lui, « le contrôle d’identité en cas de regroupement familial dans le cadre de l’asile est trop négligé ».

Actuellement, le droit suisse prévoit que l’Office fédéral des migrations demande au cas par cas des tests ADN, lorsqu’il y a des doutes sérieux quant à l’appartenance à une même famille.

La Suisse est un des pays les plus prisés au monde par les demandeurs d’asile, et en attire proportionnellement trois à quatre fois plus que des Etats voisins.

Ils sont notamment attirés par le niveau élevé des prestations sociales versées.

Afin d’essayer d’endiguer ce flot, la Suisse a réformé sa loi sur le droit d’asile, pour permettre en particulier un traitement des dossiers plus rapide.
Moins de 20% des demandeurs obtiennent l’asile en Suisse actuellement après une procédure qui peut prendre plusieurs années.

18-08-2013/AFP

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Armand Maruani

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