© 2009 AFP (Mychele Daniau)
Les 5,3 millions de collégiens et de lycéens font leur rentrée mercredi, suivis jeudi par la plupart des 6,6 millions d’écoliers, une rentrée marquée par les mesures contre la grippe H1N1 mais aussi par plusieurs milliers de suppressions de postes et un climat tendu, notamment en primaire.Les 5,3 millions de collégiens et de lycéens font leur rentrée mercredi, suivis jeudi par la plupart des 6,6 millions d’écoliers, une rentrée marquée par les mesures contre la grippe H1N1 mais aussi par plusieurs milliers de suppressions de postes et un climat tendu, notamment en primaire.
La date officielle de la rentrée est mercredi, mais la plupart des écoliers ne feront leur rentrée que le lendemain, car une grande majorité des écoles primaires (maternelles et élémentaires) sont fermées le mercredi.
Comme il est de tradition, les 857.300 enseignants ont fait leur rentrée la veille de celle des élèves, mardi.
Parmi les nouveautés de cette rentrée figurent la généralisation du bac pro en trois ans au lieu de quatre, l’enseignement de l’histoire des arts dans le secondaire, ainsi qu’un plan de formation des enseignants de maternelle, qui avait été annoncé par Xavier Darcos en décembre dernier.
Pour sa première rentrée, le nouveau ministre de l’Education nationale Luc Chatel va devoir gérer les risques de la pandémie grippale H1N1 en milieu scolaire, qui avaient amené les autorités à fermer un collège et plusieurs écoles de métropole en juin dernier.
Une brochure d’informations sera distribuée à 12 millions de familles. Il est notamment conseillé aux enfants de se laver les mains plusieurs fois par jour et d’utiliser des mouchoirs jetables pour tousser et éternuer.
Mais les syndicats enseignants demandent à M. Chatel de ne pas faire de la grippe un « rideau de fumée » masquant la suppression de 13.500 postes de professeurs en cette rentrée, avant 16.000 en 2010.
Des enfants arrivent, le 31 août 2009 dans une salle de classe de l’école maternelle et primaire Notre Dame à Caen, où la rentrée scolaire est avancée.
Ce sera « le point de friction » de l’année qui débute, selon Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat des écoles.
Pour l’Education nationale, le taux d’encadrement élèves/professeur reste constant. Mais pour 79% des Français, la réduction du nombre de postes aura un effet « plutôt négatif » sur la réussite scolaire en primaire, contre 14% qui pensent que cela n’aura « pas d’effet », selon un sondage CSA pour le SNUipp.
Parmi les grands chantiers de M. Chatel figurent l’amélioration du système d’orientation, la mise en place de la réforme de la formation des enseignants et la réforme du lycée, stoppée en décembre par des mobilisations lycéennes.
Estimant que les organisations existantes sont cependant trop portées au compromis, un nouveau syndicat lycéen a été créé, Force lycéenne, qui fait sa conférence de presse fondatrice mercredi, le jour symbolique de la rentrée.