Raillé pendant sa visite en Israël, raillé aussi par certains médias américains qui considèrent comme dérisoire la pression exercée pour le retour de la Turquie dans le giron d’Israël, John Kerry a en revanche suivi les pas de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, envoyé du Quartet au Moyen-Orient qui est également impliqué dans le plan à titre consultatif, dans la droite lignée de la théorie libérale de sortie du conflit via l’économie, en proposant une initiative économique de plusieurs milliards de dollars qui amènerait les entreprises internationales et les grands projets d’infrastructure dans les territoires de Judée et de Samarie.
Selon le Maariv Article original, John Kerry Article original aurait déjà obtenu un accord de principe de Binyamin Netanyahou et de Mahmoud Abbas à son plan. L’initiative prévoit des milliards de dollars d’investissements dans la haute technologie, le transport, le tourisme, les télécommunications et dans de grands projets d’infrastructure dans les zones contrôlées par l’organisation de Mahmoud Abbas Article original. Coca-Cola par exemple, figurerait parmi les entreprises qui investiraient massivement. Le chef de Coca-Cola aurait déjà signé, tout comme d’autres grandes entreprises internationales.

« Il s’agit d’une initiative visant à amener les grandes entreprises qui cherchent à investir dans des endroits où ils peuvent faire une différence » a indiqué Kerry la semaine dernière à Bruxelles, où il aurait demandé au président de l’UE José Manuel Barroso de recruter les principales entreprises européennes pour son projet.

Une grande partie de l’initiative serait de grands projets de construction qui emploiraient des milliers de personnes.

Netanyahou Article original serait toutefois opposé aux aspects du plan qui obligerait Israël à libérer la zone C (actuellement entièrement sous contrôle israélien), pour en faire un centre touristique de l’AP donnant sur la mer Morte.

D’autres propositions de Netanyahou comprennent l’exploitation des champs de gaz naturel au large des côtes de Gaza, et l’ouverture d’un aéroport international contrôlé par l’AP. Kerry a tenté de convaincre Mahmoud Abbas que ses projets économiques ne se feraient pas au détriment des questions diplomatiques, comme la détermination de frontières définitives pour la création d’un 23e Etat arabe Article original (ou 24e si l’on compte la bande de Gaza).

Kerry Article original aurait par ailleurs retardé l’annonce officielle de sa nouvelle initiative économique en raison de la démission soudaine du premier ministre Salaam Fayad à la mi-Avril. Le journal Maariv Article original a indiqué que lors de la récente visite de Kerry dans la région, l’AP aurait donné deux mois aux États-Unis pour produire une proposition détaillée du projet, qui irait de pair avec un frein à la construction des implantations israéliennes.

Israël a repris en outre le transfert des recettes fiscales mensuelles perçues pour le compte de l’AP depuis fin Janvier, estimé à 115 millions de dollars. Israël avait gelé le transfert de fonds suite à la candidature de l’AP pour obtenir le statut d’Etat non-membre à l’Assemblée générale de l’ONU fin Novembre 2012, en violation des accords d’Oslo.

Misha Uzan Article original – JForum / Correspondant spécial en Israël

Tags : Israël, John Kerry, Etats-Unis, AP, Mahmoud Abbas, plan économique, Binyamin Netanyahou, Tony Blair

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