Poutine se démène pour passer outre les objections israéliennes et de l’ONU à la présence de troupes russes sur le Golan.Le Kremlin a ostensiblement dévoilé, samedi 8 juin, que le Président Vladimir Poutine avait parlé, au téléphone, à Benyamin Netanyahou, ce vendredi, à propos de la question syrienne. C’était leur troisième conversation en un mois. Lors de son premier appel, le 6 mai, Poutine avait administré un savon à Netanyahou, qui visitait Shangaï, après la frappe aérienne d’Israël contre Damas, la veille. Le 14 mai, le Premier Ministre s’envolait pour Sochi, en vue d’une tentative avortée de dissuader le Président russe de consigner des missiles avancés S-300 à destination de l’armée syrienne.

Jérusalem n’a fait aucun commentaire concernant cette troisième conversation. Cependant, les communications fréquentes entre les dirigeants russes et israéliens en disent long sur qui mène la danse, sur le théâtre de la guerre en Syrie – et, aussi bien, au Moyen-Orient, de façon plus générale- depuis que l’Administration Obama s‘est désengagée. Cela démontre aussi que Poutine ne renonce pas au déploiement de troupes russes sur le Golan, malgré le veto de l’ONU, quant au fait qu’elles comblent le vide laissé par le départ des 377 membres autrichiens des forces de l’ONU, chargés d’une mission de police sur la zone de séparation du Golan, entre Israël et la Syrie.


Débarquement d’une Brigade de la Marine russe de la Flotte de la Mer Noire

Espérant contourner ce veto, Poutine s’est tourné directement vers Jérusalem, l’une des deux parties de l’accord de désengagement de 1974, pour en obtenir l’autorisation. Aucun détail n’a filtré, à propos de cette conversation.

Toujours opportuniste, le dirigeant russe a décidé de tirer parti du rapport israélien exagéré, au sujet d’un « combat intensif », le 5 juin, entre des soldats syriens et des rebelles, autour du carrefour de Quneitra, et de s’en servir comme point d’appui, afin de générer une crise autour de l’enclave divisée. Nos sources militaires rapportent que la bataille de Quneitra n’était rien d’autre que la brève conquête, par un petit groupe de rebelles syriens, du carrefour du Golan, alors que les troupes syriennes étaient endormies.

Ils ont, peu de temps après, été chassés par trois tanks syriens. Des nuages de fumée noire, provenant des incendies provoqués par les tirs syriens ont obscurci les écrans télé durant des heures, donnant à Poutine sa réplique afin de contrer l’arrivée (révélée en exclusivité par Debkafile, le 5 juin), en Jordanie, la semaine prochaine, de 1.000 Marines américains, d’intercepteurs de missiles Patriot américains et d’avions de combat F-16, en vue de leur déploiement à la frontière syrienne.

Le Président russe savait pertinemment qu’Israël et, très probablement, l’ONU allaient faire barrage à son offre d’envoi de troupes russes en guise de force sur le Golan, sur des bases légales : l’accord de cessez-le-feu de 1974 exclut les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, détenteurs d’un droit de veto, de la force d’observation du désengagement de l’ONU (UNDOF). Néanmoins, il a déposé cette offre pour deux raisons :

1. Comme un mode de rappel, à l’intention des Présidents, Obama des Etats-Unis et Xi Jinping de Chine, qui organisaient leur premier face-à-face en Californie, qu’aucun d’entre eux n’était maître de l’échiquier, concernant la Syrie en état de guerre et que la Russie tenait fermement le fouet, en vertu de son rôle de meneur dans l’alliance entre l’Iran, la Syrie, l’Irak et le Hezbollah.

2. Pour préparer le terrain en vue de ses prochains mouvements, visant à déployer, quand même, des troupes russes sur le Golan syrien. La prochaine fois, il ne demandera pas la permission aux Etats-Unis, à l’ONU, ni à Israël. Il ira directement chez son allié, le Président syrien Bachar al Assad à Damas, et l’avisera de l’importance de déployer des soldats russes sur le Golan – sur un pied d’égalité avec le déploiement de l’armée américaine en Jordanie. Le fait de stationner cette unité juste à l’extérieur de la zone officielle de séparation du Golan lui permettrait d’éviter d’avoir à se tourner d’abord vers l’ONU ou Israël.

Les sources du renseignement militaire de Debkafile révèlent que le Kremlin n’a, en définitive, pas encore décidé si et quand il mettrait son plan à exécution, mais qu’il se tient prêt à ordonner le départ de ses troupes vers la Syrie, à n’importe quel moment. Pour l’instant, les dirigeants russes suivent à la trace l’imposante force armée syrienne et du Hezbollah, qui se regroupe pour la prochaine phase de sa grande offensive contre la ville du Sud de Deraa, et ils observent les forces irakiennes, qui se tiennent prêtes de leur côté de la frontière, à faire mouvement, à l’Est de la Syrie.

Si leur commandement unifié détermine, en consultation avec le Kremlin, qu’une présence militaire russe est nécessaire en renfort, les troupes russes seront parachutées sur le Golan.

L’incertitude entoure encore la question de la vente de missiles S-300 à la Syrie. Les sources militaires israéliennes insistent sur le fait qu’ils ne sont pas encore arrivés à destination, alors que les responsables du Pentagone rapportent que les Russes envoient des batteries en pièces détachées, mais pas encore les missiles eux-mêmes. Leur sort, tout comme celui du futur contingent russe sur le Golan, dépend entièrement de la seule volonté du Président russe.

DEBKAfile Article original Reportage Exclusif 8 Juin 2013, 7:40 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski/ Lessakele Blog Article original

TAGS : Géopolitique Poutine Golan Assad Syrie Jordanie USA

Hezbollah Deraa Diplomatie Israel

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danhaim

Croire que c’est possible de réparer même si une minute après , on retombe… Du moment ou tu viens a Ouman, c’est lui, Rabbi Nahman de Breslev que tu mets dans « l’embarras », car la ou tu es il va se débrouiller pour venir te chercher et te sortir de cette  » mauvaise passe ». Dépasser l’illusion , accepter qu’en moi il y a tant de bien qui ne demande qu’a fleurir… Juste trouver le Jardinier magique qui va savoir comment me faire pousser…
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