La présidente du Front national Marine Le Pen répond aux informations circulant sur son probable voyage en Israël par un : «Il ne faut pas écouter les rumeurs. Je ne prépare pas de voyage en Israël. Je n’ai rien dans les tuyaux. », avant de préciser : « Je ne partirais en Israël que si je suis invitée officiellement » Marine Le Pen n’a pas oublié, dit-elle, l’ « affront » qui lui a été fait lorsqu’elle devait se rendre avec la « délégation Israël du Parlement européen » en Israël, dans les territoires palestiniens et au Liban le 28 octobre 2006. Le 24 octobre, les autorités israéliennes ont fait savoir « leur refus ferme d’accorder des entretiens politiques ministériels ou parlementaires à une délégation du Parlement européen dont ferait partie un dirigeant du FN, quel qu’il soit ».

« Si le gouvernement israélien change son comportement et m’invite officiellement j’irais en Israël », a déclare Marine Le Pen lors d’une rencontre avec des journalistes de l’Association des femmes journalistes arabes (AFACOM).

Interrogée sur sa rencontre à New York avec l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Ron Prosor, et à Palm Beach, en Floride, avec William J. Diamond, un responsable de l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), Marine Le Pen a indiqué que le « ministre israélien des Affaires étrangères a dit que son ambassadeur s’est trompé de porte. Il faut arrêter avec cela. Ce n’est ni une personne qui court derrière les petits fours ni une personne qui se trompe de porte. »

Avec M. Diamond, elle dit avoir discuté de la crise économique et des printemps arabes, notamment la Libye « avec l’inquiétude commune sur un processus soi disant démocratique et qui a tourné vinaigre. »

Le FN « victime de diabolisation »

Selon elle, le FN est « victime d’une double diabolisation ». « D’un côté on nous taxe d’être racistes et islamophobes et de l’autre qu’on est antisémites. Il faut lever cette injustice. Je ne veux pas me soumettre à cette image déplorable, caricaturée. Je ne l’accepte pas. »

Pourquoi aller aux Etats-Unis pour rencontrer des personnalités de la communauté juive ? Parce qu’en France, Richard Prasquier, le président du CRIF, a mis un point d’honneur à refuser toute rencontre tant qu’elle n’a pas désavoué les propos et autres prises de position de son père, Jean-Marie Le Pen. « Nos relations avec le CRIF sont épouvantables », reconnaît-elle.

Et qu’en est-il effectivement des déclarations de Jean-Marie Le Pen sur les musulmans s’apprêtant à envahir la France, sur « La Shoah détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale » et « Durafour crématoire », ou encoresur la « inégalité des races » et sa haine viscérale contre les immigrés: ceux qui « mangent le pain des français…des vrais français ».

« Mon père et mois, nous n’avons pas les mêmes références »

« L’héritage de mon père ne peut faire de nous des islamophobes et des antisémites », se défend Marine Le Pen (…) Mon père est un homme éminemment respectueux », a-t-elle-ajouté, avant toutefois de souligner qu’avec son père, elle n’est pas de la même génération. « Nous n’avons pas les mêmes combats. Il a fait la guerre. Pas moi. Nous n’avons pas les mêmes références, les mêmes symboles, les mêmes réflexes, les mêmes réactions. Cela me paraît tout à fait normal. »

D’après Marine Le Pen, « Les problématiques d’aujourd’hui ne sont pas celles d’hier. La grandeur de la politique est de répondre à la réalité et non à l’idéologie. Si j’avais une idéologie et si je n’étais pas pragmatique, je défendrais ce que défendait Jean-Marie Le Pen il y a 25 ans. Sauf que la situation a tellement changé que je serais à côté de la plaque. «

« Ce n’est pas un problème de « tuer » le père, a-t-elle poursuivi, mais nous sommes modelés par des valeurs et les miennes: on ne met pas ses parents en accusation. Le seul qui faisait cela était Pol Pot (dirigeant politique et militaire des Khmers rouges) qui faisait venir les enfants et leur demandait de faire le procès public de leurs parents. »

« Moi, je ne mettrais pas mon père en accusation. Je ne condamnerais pas mon père», a-t-elle martelé.

Atlasinfo.fr Article original

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akry

Oui, bien essayé. Mais qui cela va-t-il tromper ? Les commentaires sur le sujet, dans J. forum et ailleurs, montrent que nombre de juifs sont en train de se faire rouler dans la farine. Ils pensent que le Front National est le meilleur rempart contre l’islamisation rampante de la France. La fille n’est pas le père, soit. On ne peut cependant oublier d’où vient historiquement le FN et quel est son fonds de commerce : haine de l’étranger, négationnisme, antisémitisme, nostalgie de Vichy.

Comment un juif pourrait-il se reconnaître dans les valeurs d’un tel parti ? La haine des islamistes justifie-t-elle une aussi sotte stratégie à la gribouille ? On ne se jette pas dans la mare pour éviter la pluie. Les Dieudonné, Meyssan, Soral et consorts sont absolument infréquentables pour des juifs.

Rebfil

marine le pen essaye un rapprochement avec les juifs et israel ! pourquoi lui faire payer les égarements de son pére ? Comme elle le dit si bien , elle n ‘ a pas les mêmes références et elle s ‘ est démarquée de beaucoup de poncifs et casseroles que traînés son pére qui lui était antisémite ! elle montre une véritable curiosité face a israel et aux juifs , pourquoi , s ‘ en faire une ennemie ? Et si elle devient incontournable politiquement , israel devra la recevoir comme israel a reçut geerts wilder et d ‘ autres personnages marqués soit disant d ‘ extrême ……………….