Des affrontements ont éclaté samedi et dimanche dans la capitale iranienne entre la police et des milliers d’opposants au président Mahmoud Ahmadinejad. Plus de 15 personnes auraient été tuées lors des émeutes, selon la télévision d’Etat iranienne.

Plus de quinze personnes ont été tuées lors des émeutes de dimanche à Téhéran, dont cinq « par des groupes terroristes » et « plus de dix » appartenant à des « groupes antirévolutionnaires », a annoncé ce lundi la télévision d’Etat iranienne citant le ministère des Renseignements. Dimanche, la police iranienne faisait état de cinq morts lors des affrontements dans la capitale entre les opposants au président iranien Mahmoud Ahmadinejad et la police.

Parmi les morts figureraient le neveu de Mir Hossein Moussavi selon le site des parlementaires de l’opposition Parlemannews.ir. Agé de 35 ans, il aurait été tué d’une balle dans la région du coeur. Trois des autres victimes recensées auraient également été tuées par des « tirs directs », selon Rahesabz, l’un des principaux forums de l’opposition.

Par ailleurs, un journaliste syrien travaillant pour la chaîne de télévision Dubaï TV, Reza Al Bacha, aurait disparu alors qu’il couvrait les manifestations, selon un de ses collègues.

Les forces de l’ordre auraient par ailleurs procédé à 300 arrestations, a indiqué le chef-adjoint de la police de Téhéran Ahmad Reza Radan à la télévision. Parmi les personnes interpellées figurerait Ibrahim Yazdi, chef de file d’un mouvement d’opposition interdit (Mouvement de Libération de l’Iran) et ancien ministre des Affaires étrangères dans le premier gouvernement constitué après la révolution islamique de 1979. Il a été arrêté selon le site internet d’opposition Rahesabz durant la nuit de dimanche à lundi.

Ces manifestations se sont déroulées sur la grande avenue Enghelab traversant la capitale d’est en ouest, théâtre des grands rassemblements de juin contre Mahmoud Ahmadinejad. Des dizaines de milliers de manifestants ont envahi simultanément différents points de cet axe, profitant de l’affluence liée aux cérémonies de l’Achoura, journée de deuil commémorant le martyre de l’imam Hossein, figure centrale du chiisme.

Sur la dizaine de kilomètres que compte cette artère, on a pu voir des manifestants allumer des feux pour se protéger des gaz lacrymogènes et ralentir les assauts des policiers auxquels ils jetaient des pierres, érigeant parfois des barricades. Plusieurs policiers ont été blessés, selon des témoins. En fin de journée, le calme est revenu dans la capitale, occupé par les forces de l’ordre en nombre.

D’autres affrontements violents ont eu lieu dimanche en province, notamment à Ispahan, Najafabad, Arak (centre), Shiraz (sud), Babol (nord), Machhad (nord-est) et Tabriz, selon Rahesabz. Le site d’opposition a évoqué des « informations non confirmées » faisant état de quatre morts dans cette grande ville de l’ouest de l’Iran.

La France a aussitôt condamné « les arrestations arbitraires et les violences commises contre de simples manifestants, venus défendre leur droit à la liberté d’expression et leur aspiration à la démocratie », dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. De son côté, la Maison Blanche a mis en cause « la répression violente et injuste de civils cherchant à exercer leurs droits universels en Iran ». (Source AFP)

http://info.sfr.fr/monde/articles/Manifestations-sanglantes-a-Teheran,126398/

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