© 2009 AFP (Hassan Ghaedi)
Plusieurs personnalités du camp réformateur, dont des proches de l’ancien président Mohammad Khatami, ont été présentées mardi devant le Tribunal révolutionnaire de Téhéran, accusées d’être les « cerveaux » des manifestations post-électorales en Iran, selon la pressePlusieurs personnalités du camp réformateur, dont des proches de l’ancien président Mohammad Khatami, ont été présentées mardi devant le Tribunal révolutionnaire de Téhéran, accusées d’être les « cerveaux » des manifestations post-électorales en Iran, selon la presse.

« La quatrième audience du Tribunal révolutionnaire qui juge les cerveaux des des récents incidents a débuté », a indiqué mardi l’agence iranienne Fars.

Quelque 140 personnes ont été présentées, depuis le 1er août, devant le Tribunal révolutionnaire pour leur implication dans les manifestations qui ont suivi la réélection de l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad à la présidence le 12 juin.

Les personnes qui comparaissent mardi, une vingtaine en tout, sont des proches de M. Khatami comme l’ancien ministre-adjoint de l’Intérieur Mostafa Tajzadeh, l’ancien ministre-adjoint des Affaires étrangères Mohsen Aminzadeh, l’ancien adjoint au ministre de l’Economie Mohsen Safaie-Farahani et les réformateurs Mohsen Mirdamadi et Abdollah Ramezanzadeh, selon les médias iraniens

Behzad Nabavi, l’un des penseurs du mouvement réformateur et ancien ministre du gouvernement de Mir Hossein Moussavi, conservateur modéré et principal rival de Mahmoud Ahmadinejad à l’élection présidentielle, et un intellectuel irano-américain Kian Tajbakhsh figurent également parmi les accusés.

Saeed Leylaz, un journaliste réformateur connu, et Mohammad Ghoochani, le rédacteur en chef d’Etemad Melli, journal de Mehdi Karoubi, autre réformateur, candidat malheureux à l’élection présidentielle, sont également sur le banc des accusés.
Le réformateur Abdollah Ramezanzadeh (centre) lors d’une audience du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 25 août 2009.

Un autre éminent membre du camp réformateur, Saeed Hajjarian, assigné à résidence depuis son arrestation le 16 juin comparait également, selon l’agence de presse Isna.

Le procureur a accusé certains groupes politiques d’avoir, « avec la coopération de médias occidentaux et d’ambassades colonialistes, semé la confusion et utilisé les partisans des candidats défaits pour mener un coup d’Etat en douceur », selon la télévision d’Etat.

Il a également accusé les partis réformateurs comme le Front de la participation et l’Organisation des moujahidine de la révolution islamique (Omri) de « mentir » et de répandre des « rumeurs de fraudes ».

Dans sa déposition écrite, lue par un autre accusé, Saeed Hajjarian s’est excusé des « énormes erreurs » qu’il a commises en raison de « mauvaises analyses ».

« Je demande pardon à la grande nation iranienne, je démissionne du Front de la participation et annonce mon adhésion totale à la Constitution et (ma fidélité) au guide suprême » Ali Khamenei, a indiqué l’agence Fars citant sa déposition.

Les personnes jugées jusqu’ici sont des responsables réformateurs et des militants politiques. Une jeune universitaire française, Clotilde Reiss, et deux employés des ambassades britannique et française ont également comparu.

Les audiences ne sont pas ouvertes à la presse étrangère et aucun verdict n’a été rendu jusque-là dans ces procès dénoncés par des responsables de l’opposition et la communauté internationale comme des « procès-spectacle ».

Mohammad Khatami, qui a été président réformateur de 1997 à 2005, soutient les membres de l’opposition qui contestent la victoire de Mahmoud Ahmadinejad dénoncée comme étant entachée de fraudes.

Au moins 4.000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations et 300 sont toujours derrière les barreaux, selon des sources officielles, qui ont fait état de 30 morts dans les manifestations. L’opposition a de son côté dressé une liste de 69 personnes tuées.

Ces manifestations de contestation massives ont plongé l’Iran dans sa plus grave crise depuis l’avènement de la République islamique en 1979.

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