© 2009 AFP (Mahmud Turkia)
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi fêtait avec faste mardi 40 ans de pouvoir sans partage, en présence de dirigeants africains, arabes et d’Amérique latine mais en l’absence de plusieurs dirigeants occidentaux.Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi fêtait avec faste mardi 40 ans de pouvoir sans partage, en présence de dirigeants africains, arabes et d’Amérique latine mais en l’absence de plusieurs dirigeants occidentaux.

Ces festivités se déroulent sur fond de polémique, après le tollé suscité par l’accueil triomphal d’Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi, condamné pour l’attentat de Lockerbie (270 morts en 1988) et libéré par l’Ecosse pour raisons médicales.

Plusieurs dirigeants occidentaux auraient renoncé à faire le déplacement pour éviter la polémique.

Mais cette absence ne devrait pas gâcher la fête du colonel Kadhafi qui s’est offert dès lundi soir un spectacle à sa gloire à l’aéroport de Maâtiga, ancienne base militaire américaine à 6 km à l’est de Tripoli.

Le spectacle d’une trentaine de tableaux a démarré vers minuit (22H00 GMT) pour deux heures de musique, illuminations et danse avec la participation de centaines de danseurs et cavaliers de Libye, Tunisie, Maroc, Egypte et Ukraine.
Le secrétaire d’Etat français à la Coopération Alain Joyandet, le 1er septembre 2009 à Tripoli

Les festivités atteindront leur apogée mardi soir à 23H00 (21H00 GMT) avec un spectacle de 90 minutes qui retracera ses 40 années au pouvoir, en présence de « 60 chefs d’Etat ou de gouvernement », selon une source officielle.

La cérémonie, « digne de l’ouverture d’une Coupe du monde de football », selon les organisateurs, aura lieu dans un jardin public au coeur de Tripoli.

En attendant, le colonel Kadhafi et ses invités de marque ont assisté dans l’après-midi sur la place verte, à Tripoli, à un défilé militaire auquel ont participé plusieurs détachements d’armées africaines, arabes et européennes.

Quatre-vingt appareils militaires, dont deux Rafale de l’armée française, se sont livrés à des parades aériennes dans le ciel de Tripoli, ornée pour l’occasion de milliers d’ampoules multicolores et dont les murs ont été placardés de centaines de photos et de slogans à la gloire de Kadhafi.

Etaient notamment présents le président venezuélien Hugo Chavez, le président palestinien Mahmoud Abbas, le président soudanais Omar el-Béchir, l’émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, le président yéménite Ali Abdallah Saleh, le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos ou encore le secrétaire d’Etat français à la Coopération Alain Joyandet.
Des soldats grecs défilent à l’occasion du 40e anniversaire de Kadhafi à la tête de la Libye, le 1er septembre 2009 à Tripoli

Plusieurs chefs d’Etat africains ayant participé lundi à un sommet de l’Union africaine sur les conflits en Afrique participaient aussi aux festivités aux côtés d’autres invités, comme le chef d’Etat serbe, Boris Tadic ou la présidente philippine Gloria Arroyo.
Images du défilé militaire, sur la place verte à Tripoli. Durée: 1min07

Les festivités interviennent après un double succès diplomatique retentissant du colonel Kadhafi, qui a obtenu le 20 août la libération d’Abdelbaset al-Megrahi et des excuses suisses dans l’affaire ayant visé son fils Hannibal dans ce pays.

« Megrahi ne participe ni de près ni de loin aux festivités », a cependant souligné une source officielle.

Avant de fêter la révolution qui l’a conduit au pouvoir le 1er septembre 1969, le colonel Kadhafi a célébré dimanche une autre victoire: le premier anniversaire du traité d’amitié conclu avec l’Italie pour solder son passé colonial, avec en prime des excuses inédites de Rome et des compensations de cinq milliards de dollars.

Il a posé en compagnie du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi la première pierre d’une autoroute de 1.700 kilomètres devant longer les côtes libyennes.

Né en 1942, le colonel Kadhafi a 27 ans quand il renverse le 1er septembre 1969, sans qu’une goutte de sang ne soit versée, le vieux roi Idriss.

Doyen des chefs d’Etat arabes, le « Guide », autoproclamé « roi des rois (traditionnels) d’Afrique », peut désormais se targuer d’un nouveau titre: celui de doyen des chefs d’Etat africains, depuis la mort début juin du Gabonais Omar Bongo Ondimba.

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