Israël et la Turquie se sont mis d’accord, la semaine dernière, pour commencer à mettre en commun les renseignements qui leur parviennent de la guerre civile syrienne, ont révélé en exclusivité les sources des renseignements de Debkafile. Ces échanges se dérouleront au plus haut niveau, sous le contrôle du Directeur du Mossad, Tamir Pardo et d’Hakan Fidan, chef du MIT de Turquie.

Les Etats-Unis fourniront, également, des moyens sécuritaires supplémentaires, par l’envoi et la réinstallation des intercepteurs de missiles Patriot américains chez le voisin du Sud de la Syrie, en les transférant de l’Ouest de l’Arabie Saoudite et du Koweit vers le nord de la Jordanie, face à la frontière syrienne.

Les premiers Patriots américains ont déjà été déployés à la frontière turco-syrienne l’an dernier.

Ce nouveau déploiement de Patriots indique que l’Administration Obama traite désormais le péril posé par la Syrie à ses alliés comme plus déterminant et immédiat que la menace iranienne.


Les Patriots transférés vers la frontière Jordano-Syrienne

Les affaires sont, également, en train de bouger dans l’arène des relations turco-israéliennes.

On a tiré avantage de la visite de la délégation israélienne à Istanbul, lundi 22 avril, pour mener des négociations sur le montant des compensations à verser aux familles des neuf Turcs morts dans les affrontements armés avec les commandos navals israéliens, en mai 2010, lorsque leur bateau, le Mavi Marmara a été arraisonné, avant d’accomplir sa mission visant à briser le blocus, par Israël, de la Bande de Gaza.

Comme l’a révélé en exclusivité l’Hebdomadaire de Debka sur le Net, la session de négociation a été brève.

Les critères permettant de déterminer la somme à verser ont été posés en moins d’une heure.

Un groupe conjoint israélo-turc doit évaluer ces sommes et transférer ses estimations par renvoi aux délégations pour approbation.

Les deux délégations se sont, ensuite, remises aux choses sérieuses, concernant les problèmes et centres d’intérêts les plus pressants pour elles deux.

Un jour plus tôt, le Secrétaire d’Etat américain John Kerry avait exhorté la Turquie à se presser de restaurer ses relations avec Israël, à cause des intérêts sécuritaires urgents qu’ils partagent l’un et l’autre, avec les Etats-Unis au Moyen-Orient.

L’agitation en Syrie et les menées iraniennes vers la bombe nucléaire posent des menaces extrêmes à ces trois nations.

Les délégations ont répondu à ces demandes en lançant une intense discussion sur les façons de prolonger leur coopération en matière de renseignement militaire, pour le bénéfice commun.

Une décision immédiate a consisté à mettre sur pied un mécanisme conjoint entre la Turquie et Israël, concentré sur le conflit syrien.

La Turquie et Israël ont la réputation, dans le milieu, de détenir les meilleurs cercles de renseignement concernant la Syrie, mais leur méthodes de recueil de l’information, leur contenu et leurs sources respectives varient.

Les Turcs emploient les rebelles syriens et des informateurs libanais opérant en Syrie.

Ils ne disposent pas des leviers de commande, en matière de ressources électroniques qu’Israël possède.

Ces deux agences d’espionnage maintiennent également des contacts avec différentes milices rebelles.

On a très rapidement reconnu que les deux agences avaient bien plus à gagner, en passant, sans délais supplémentaires, un arrangement visant à partager leurs données

DEBKAfile Article original Reportage Exclusif 28 avril 2013, 9:45 AM (GMT+02:00)

Adaptation : Marc Brzustowski/ Lessakele Blog Article original

TAGS : Syrie Géopolitique Turquie Jordanie Israël OTAN Patriots

Humanint Sigint Mossad MIT Tamir Pardo

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