Le Rav Ovadia Yossef parle de l’importance du miracle de l’indépendance d’Israël. Il se réfère aux sources bibliques, aux rois David et Ezéchias.

Bien que ce cours ait été donné à l’occasion du Jour de l’indépendance en 5759, ce bref discours en dit long sur la perception profonde d’un grand de la Torah.Avant de parler du jour de l’Indépendance, l’ancien Grand Rabbin d’Israël cite les livres des Rois et des Chroniques, ainsi que les discussions des Sages du Talmud.

Ezéchias était un roi éminemment pieux.

Il régnait à Jérusalem à l’époque du contexte dans lequel Sennachérib déporta les dix tribus d’Israël.

Ce roi accordait tellement d’importance à l’éducation de la jeune génération que de Dan à Béer-Cheva, pas un enfant n’ignorait les lois les plus ardues de la Torah, sur les questions de pureté.

Pourtant, dans les Chroniques, le trop grand niveau de prophétie est jugé comme ayant été à son désavantage.

En effet, après un siège de longue durée qui laissait présager le pire, quand

Sennachérib encerclait la capitale du royaume, avec ses cent quatre-vingt cinq mille soldats, un beau matin, ces derniers ne se réveillèrent plus.

Un ange les avait frappés.

Le roi d’Achour s’enfuit et les Juifs furent sauvés.

L’issue heureuse de ces événements dramatiques était tellement évidente pour le roi de Yéhouda qu’il ne composa pas de cantique.

Le Rav Ovadia rappelle qu’Ezéchias aurait dû mériter d’être le roi rédempteur, ce qui aurait empêché la destruction du Temple, mais la mesure de rigueur s’interposa:

« Le Roi David, qui n’a pas assisté à un tel miracle, chantait des louanges du matin au soir et composait des cantiques, mais n’a pas été désigné pour être le rédempteur, comment un roi qui ne remercie pas D. par un cantique le serait-il? »

Le grand rabbin apporte ensuite la parabole d’un négociant ayant payé à son secrétaire mille dollars sur les cent mille qu’un client lui devait mais qu’il n’avait pas réglés depuis longtemps, étant donné qu’il avait fait faillite.

Or, ses affaires ayant repris sans que personne ne s’y attende, il se présenta donc chez le grossiste.

Comme c’était le secrétaire du négociant, qui vendait donc à crédit, qui lui avait appris la nouvelle de l’imminence du recouvrement de la dette, il avait tenu à l’en récompenser.

Un témoin, qui avait retenu la leçon, s’empressa un autre jour de retrouver ce négociant pour lui annoncer qu’un client qui lui devait cinquante mille dollars était en route pour le régler.

Il ne reçut pourtant aucune récompense.

Il s’en plaignit.

Le négociant lui rétorqua que cette nouvelle ne représentait rien d’extraordinaire, puisque ce client avait toujours été riche, et qu’il n’y avait par conséquent pas lieu de s’inquiéter.

Ainsi, le roi Ezéchias était tellement persuadé que D. ferait un miracle, par le mérite de l’observation de la Torah, qu’il ne s’en émut pas.

La Guemara considère pourtant que le roi manqua de gratitude.

Car David, bien qu’il fût lui aussi persuadé que D. le sauverait de toutes les situations, ne manquait jamais cependant de chanter des louanges.

Le Rav Ovadia Yossef a ensuite parlé du jour de l’indépendance, en affirmant que même si cela peut paraître évident pour beaucoup, il ne faut pas oublier la grandeur du miracle, D. ayant donné la détermination et la force au peuple d’Israël de vaincre; et (ayant souvé d’ennemis acharnés.

Il rappelle que la population est passée de 650 000 Juifs sur tout le territoire d’Israël, avant l’indépendance, à plus de cinq millions aujourd’hui.

Il insiste sur le fait que ce n’est absolument pas quelque chose de banal, et rappelle la haine des Anglais antisémites qui régnaient alors sur la terre d’Israël, et qui ne permettaient qu’aux personnes munies d’un certificat d’accoster.

La répression et les souffrances étaient terribles. Les écoles talmudiques et religieuses étaient presque absentes, et aujourd’hui elles se comptent par milliers.

« Ce n’est pas une simple fête d’indépendance.

Nous devons nous aussi remercier le Saint béni soit-Il.

Nous devons considérer le fond des choses. Nous avons aujourd’hui un pouvoir juif… Les Anglais… haïssent Israël…

Chaque individu qui venait ici était persécuté par les Anglais.

Dès que l’Etat juif a vu le jour, il l’a fait pour que tous les Juifs qui veulent venir soient les bienvenus, et nous sommes aujourd’hui plusieurs millions.

Peut-on le considérer comme un phénomène négligeable?

Nous prions pour que le gouvernement ait la crainte du Ciel, pour que tous soient des justes, que tout le monde chérisse la Torah.

C’est vrai que nous prions pour cela, mais nous n’avons pas le droit d’ignorer le miracle qu’a réalisé pour nous le Saint béni soit-Il, il a multiplié notre descendance.

Chaque Juif qui se trouve à l’étranger est le bienvenu ici. On lui ouvre toutes les portes.

Il n’a pas besoin de certificat, sa venue est une bénédiction.

Est-ce là une chose sans valeur? »


Yéchoua Sultan/ Israel7.com Article original

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