Nouvelle manifestation des turbulences qui affectent les économies émergentes et leurs monnaies, la banque centrale turque a décidé d’augmenter l’un de ses taux directeurs de 7,25 % à 7,75 %, mardi 20 août. Elle l’avait déjà relevé, en juillet, de 6,50 % à 7,25 %.
La chute de la devise turque enclenche deux cercles vicieux, puisqu’elle fait fuir un peu plus les capitaux étrangers et qu’elle contribue à l’accélération de l’inflation. Le gouverneur de la banque centrale turque, Erdem Basci, le 3 mars 2012, avec un symbole de la livre turque. | AFP/ADEM ALTAN

En apparence, les maux dont souffre la Turquie sont les mêmes que ceux dont pâtissent l’Inde, le Brésil, l’Indonésie ou l’Afrique du Sud. On observe un emballement de l’inflation et une importante fuite des capitaux sous l’effet de la fin prévisible des injections massives de liquidités pratiquées par la Réserve fédérale américaine (Banque centrale, Fed) pour soutenir la croissance aux Etats-Unis.

Mais la Turquie est, plus que d’autres pays émergents, dépendante d’apports financiers extérieurs, car sa balance des paiements est déficitaire de 55 milliards de dollars (41 milliards d’euros) par an.

A ce besoin de financements, s’ajoutent une dette publique et privée de 163 milliards de dollars libellée en devises étrangères et arrivant à échéance cette année.

La chute du cours de la livre turque, qui s’est dépréciée de 9 % par rapport au dollar depuis deux mois, est par ailleurs catastrophique.

LE MONDE Article original | 21.08.2013 à 12h28 • Mis à jour le 21.08.2013 à 19h44 |

Par Alain Faujas

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