Dans son allocation télévisée, attendue avec une grande intensité, le Ministre de la Défense, le Général Abdul Fattah Khalil Al-Sissi, a annoncé mercredi 3 juillet au soir, que le chef du Tribunal Constitutionnel agira en tant que Président provisoire et qu’il formera un gouvernement intérimaire de technocrates, afin de diriger le pays, jusqu’aux prochaines élections présidentielles et parlementaires. Il était flanqué d’une poignée de dirigeants chrétiens, laïcs et musulmans.
Al-Sisi a affirmé que tous les efforts de l’armée, en vue de réaliser un dialogue national et de parvenir à la réconciliation étaient bien accueillis par toutes les factions, mais essuyaient les refus du résident Morsi et de ses Frères Musulmans. A l’écoute de cette annonce, le Square Tahrir a littéralement explosé, dans une frénésie de feux d’artifices et de cris de jubilation, qui se sont rapidement propagés à travers l’Egypte.

Le coup d’Etat militaire en Egypte s’est déroulé sans verser une seule goutte de sang, jusqu’à présent. Le Président Mohamed Morsi a été emmené, depuis son Palais vers une caserne miliaire. Les responsables des Frères Musulmans ont été mis en détention et se sont vus signifier une interdiction de sortir du pays. Des tanks de l’armée, des véhicules blindés et des troupes, dont des commandos, sont déployés aux points stratégiques de la capitale et positionnés de telle façon qu’ils puissent encercler et séparer des groupes rivaux de manifestants. Les disciples des Frères Musulmans continuent de déferler dans la ville, pour rejoindre le rassemblement pro-Morsi autour de l’Université du Caire. Mais les affrontements violents ont, jusqu’à présent, été évités.

Des sources au Caire révèlent que le gratin des responsables, parmi les Frères Musulmans, seront traduits en Justice pour les “crimes » commis durant cette année au pouvoir. Le Premier Ministre Hisham Kandil et les Ministres qui ont suivi Morsi jusqu’au bout, se sont enfuis de leurs Ministères en emportant tous leurs biens.

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Le Ministre de la Défense, le Général Al Sisi, a passé l’après-midi à s’entretenir avec les hommes politiques prédominants et les dignitaires religieux. Les dirigeants des Frères Musulmans, ont, bien entendu, refuser d’assister à ces réunions.

debka.com Article original

DEBKAfile Reportage Spécial 3 juillet 2013, 10:36 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski.

PS : Reste à observer si cette chute des FM, dans le pays arabe le plus peuplé, après la Turquie, aura une influence brusque ou progressive, sur l’ensemble des régimes qui ont suivi le même chemin politique, depuis l’hiver 2010. On pense à la Tunisie et Ennharda. Une « stratégie des dominos »? Quoi qu’il en soit, ils seront bien affaiblis et manqueront du soutien de ce pays qui reste puissant géopolitiquement, même lorsqu’il est au bord du chaos.

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Armand Maruani

Les frères musulmans ne lâcheront rien . Pour eux Morsi élu par le peuple a été victime d’un coup d’état . Les mosquées vont reprendre du service , sans aucun doute . Sommes nous au bord d’une guerre civile ?

marman68

MORSI N’EST PLUS AU POUVOIR, ET CA C’EST UNE EXELLENTE NOUVELLE, UN ASSASSINS DE MOINS