Le Plan iranien pour déstabiliser l’Egypte. Il semble qu’aussi bien l’Egypte que la Libye du Général Haftar tentent de prendre les devants, face à cette entreprise de mainmise sur l’Afrique, qui mettrait Téhéran à un jet de pierre de Rome et du Sud de l’Europe.
L’Iran planifie une offensive contre l’Egypte, venant de l’Ouest (Libye) et du Sud (Soudan).

Le nouvel ennemi du régime iranien, semble t-il, est le Président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi.

Les Mollah d’Iran craignent, selon toutes les apparences, la posture laïque ferme d’Al Sisi contre les mouvements terroristes islamistes et ils le perçoivent comme un nouvel obstacle à l’influence future de l’Iran au Moyen-Orient.

Selon l’organe de presse Al-Bawada, base en Jordanie, l’Iran est déterminé à mettre fin au règne d’Al Sissi, en entraînant un groupe islamiste basé en Libye, qui opère sous le nom de l’Armée Libre d’Egypte Article original FEA »>Article original. L’ALE est composée de Jihadistes égyptiens allés se battre en Syrie, durant le gouvernement du précédent Président, l’Islamiste Morsi et d’autres membres de Frères Musulmans, qui se sont enfuis d’Egypte après l’éviction de Morsi.


Mohamed Morsi et Mahmoud Ahmadinejad à son arrivée au Caire le 5 Février 2013. (Image source: Ahmadinejad official handout)

Selon Al Bawada, les opérateurs des Forces al Qods – le bras armé des operations pséciales du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique – sont arrivés en Libye pour entraînet l’ALE à Mistrata, au Nord-Ouest de la Libye. Les forces al Qods ont rencontré les dirigeants de cette « armée libre » : Abu Dawud Zouhairi et Karam Amrani.Delà, des Jihadistes libanais provenant de Syrie et conduits par Abu Fahed Al-Islam, ont aussi rejoint l’ALE.

L’Iran planifie une offensive qui ne viendra pas seulement de l’Ouest, mais aussi du Sud.

Le Journal égyptien El-Watan rapporte que l’Iran a aussi déployé des membres des Forces al Qods au Soudan, pour tirer avantage de la détérioration des relations entre le gouvernement soudanais islamiste et l’Egypte d’Al Sissi, ce qui lui permet d’entraîner des Frères Musulmans au Soudan.

Un journal jordanien, , Al-Arab Al-Yawm, a confirmé ces nouvelles en rapportant, lui aussi, que l’Iran organise des opérations violentes pour déstabiliser l’Egypte, à partir de la Libye et du Soudan.

Bien qu’au Moyen-Orient, les confessions sunnites et chi’ites se combattent habituellement, cette fois, une alliance contre-nature s’est formée, orchestrée depuis longtemps en sous-main, par les Frères Musulmans égyptiens, dont les liens avec l’Iran islamiste remontent à longtemps.
Il y a des années que l’Iran a rêvé de voir les Frères Musulmans émerger en Egypte, dans un vaste programme pour l’Islamisation du Moyen-Orient. Dans cette vision, l’Iran prendrait alors un rôle d’avant-garde, imaginé depuis des décennies. Ce serait, ainsi, l’occasion pour l’Iran, de supplanter définitivement l’Arabie Saoudite dans le rôle de leader du monde arabe. Les Frères Musulmans étant opposés à Riyad, le gouvernement islamiste d’Egypte était un cadeau du ciel pour Téhéran, pour devenir l’allié naturel de l’Iran et prendre l’Arabie Saoudite en tenaille (en lui retirant, au passage, son meilleur petit soldat).

Comme l’a très bien décrit le journaliste Amir Taheri Article original dans le journal saoudien Asharq Al-Awsat, l’Iran chérissait l’ancien Président Mohamed Morsi soutenu par les Frères Musulmans. Le Guide Suprême Ali Khamenei et le Président Morsi, écrit Taheri, étaient supposés incarner le triomphe de l’Islam radical. Le cercle dirigeant à Téhéran sentait aussi qu’il devait « profiter de son investissement politique, propagandiste et même financier » en assurant l’élection de Morsi.

Khamenei a pris soin de courtiser Morsi, nouvellement élu pour mettre l’Egypte dans l camp iranien. Il a même commencé à parler d’un « Réveil Islamique » en Egypte et à insinuer que ce qui se passait en Egypte était similaire à la Révolution Islamique en Iran, en 1979.

Le Ministère iranien de la Culture et de la Guidance Islamique, selon Taheri, a même décrété que les médias ne devaient plus employer la proposition « Printemps Arabe », mais plutôt « Eveil Islamique ».

“C’est un réveil islamique inspire par la révolution de l’Imam Khomeiny en Iran », a déclaré Ali Akbar Velayati, le diplomate iranien et conseiller de longue date de Khamenei, dans une tentative apparente de revendication de paternité iranienne du « Printemps Arabe ».

Mais, puisque Morsi se considérait, de toute évidence, comme suffisamment puissant, après son élection victorieuse, il n’a pas cherché à appuyer la supposée supériorité de Khamenei, dans une « hiérarchie imaginaire dans l’avant-garde de l’Islam politique », selon les termes d’Amir Taheri.

Le régime iranien a, désormais, des plans à long terme, et les Frères Musulmans ont besoin de l’aide de l’Iran, pour combattre leur ennemi commun : le Président égyptien Al-Sissi.

Si jamais, ils y parvenaient, cette fois, l’Iran exigerait, sans aucun doute, que les Frères Musulmans reconnaissent publiquement l’Iran comme le leader du Monde Musulman.

Par Anna Mahjar-Barducci
6 juin 2014 at 4:00 am
gatestoneinstitute.org Article original

Adaptation : Marc Brzustowski

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ramsesde45

« Si jamais, ils y parvenaient, cette fois, l’Iran exigerait, sans aucun doute, que les Frères Musulmans reconnaissent publiquement l’Iran comme le leader du Monde Musulman. »

C’est là le problème pour battre un ennemi commun mais après ils se combattent faute d’ennemi pour être le plus grand, le 1er, une sorte d’idolâtrie idéologique. Et après ils se dise non idolâtre mais alors n’est ce pas de l’idolâtrie que de mettre leur prophète sur un piédestal, voir tous les prophètes de la Bible, et La Mecque avec son pèlerinage c’est aussi de l’idolâtrie. Et après ils veulent nous donner des leçons…de haine oui.