Otage français enlevé en Algérie. Un groupe terroriste menace de l’exécuter.img
Hervé-Pierre Gourdel, otage d’un groupe algérien lié à l’E.I

Ce soir, un groupe lié à l’Etat islamique (EI) a revendiqué le rapt du ressortissant français, âgé de 55 ans, enlevé dimanche en Algérie dans la région de Tizi Ouzou (nord-est). Ses ravisseurs menacent de l’exécuter en cas de nouveaux raids en Irak.

Peu avant dans la journée, les autorités françaises avait appelé à « la plus grande prudence » dans une trentaine de pays après l’appel des jihadistes du groupe Etat islamique à tuer des Français.

Le groupe jihadiste algérien  » Jund al-Khilafa « , qui a fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) a revendiqué ce lundi, dans une vidéo, le rapt, en Algérie, d’un Français, Hervé Pierre Gourdel , et menacé de l’exécuter dans les 24 heures si la France n’arrêtait pas ses frappes contre l’EI en Irak. Le document montre l’otage demandant au président français de le sortir de cette situation.

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Plus tôt dans la journée, l’EI avait appelé les musulmans à tuer des citoyens, notamment américains et français, des pays formant la coalition internationale mise en place pour combattre le groupe jihadiste en Irak et en Syrie. Devant cet « appel au meurtre », le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré solennellement: « La France n’a pas peur ».

Comme pour conjurer la menace d’un attentat en France que les services de renseignement redoutent, selon des sources policières, avec « plus d’acuité ». « La question est sur toutes les lèvres, c’est chaud, ce n’est pas quand aura lieu un attentat mais où », rapporte même l’une de ces sources en écho à cette inquiétude qui, selon elle, ne repose « en l’état sur rien de concret ni de tangible » et « ne concerne pas uniquement notre pays ». Appel « à la plus grande prudence » De fait, le Quai d’Orsay a appelé les Français « à la plus grande prudence » dans leurs déplacements dans une trentaine de pays » au Moyen-Orient, en Afrique et au Maghreb. Au cours de son allocution place Beauvau, Bernard Cazeneuve a également rappelé que ce n’était « pas la première fois » que la France était « menacée par des terroristes ».

Si les derniers attentats à la bombe en France perpétrés par des islamistes radicaux remontent au milieu des années 1990, les filières jihadistes, jadis en Irak et Afghanistan aujourd’hui en Syrie et en Irak, font régulièrement craindre des actions violentes sur le territoire. Surveillance renforcée Selon le gouvernement, environ 930 Français, soit le plus gros contingent européen, sont impliqués dans le jihad en Syrie, dont quelque 350 actuellement sur place et près de 120 déjà revenus. Leur retour en France avec d’éventuelles velléités d’attentat est la principale préoccupation des services de renseignement. Mohammed Merah, brièvement passé par la zone pakistano-afghane, a ainsi assassiné sept personnes dont trois enfants à Toulouse et Montauban, en mars 2012.

Plus récemment, Mehdi Nemmouche, passé par la Syrie, a été interpellé fin mai à Marseille, accusé d’avoir tué quatre personnes au Musée juif de Bruxelles. Mais Paris « n’entend pas céder au piège des terroristes », a affirmé M. Cazeneuve, et est « préparé à répondre à leurs menaces », avec des forces de sécurité « pleinement mobilisées » et un dispositif Vigipirate « opérationnel et efficace ». « Le risque zéro n’existe pas » Vigipirate, dans sa nouvelle configuration renouvelée en février, est en « vigilance permanente » face à la menace terroriste, a-t-on précisé à Beauvau.

Cela signifie une « déclinaison » de mesures de surveillance et de vigilance considérées comme « à haut niveau ». Mais « nous ne sommes pas au stade supérieur – et ultime – qui est celui de l’alerte-attentat », a-t-on nuancé. Pour autant, le ministre de l’Intérieur a envoyé la semaine dernière une circulaire aux préfets les appelant à « renforcer la vigilance et la surveillance » dans les édifices religieux, ambassades et même les grands rassemblements sensibles.

M. Cazeneuve a rappelé qu’il y avait eu 110 interpellations de présumés jihadistes en France depuis le début de l’année – dont 74 mises en examen – et que des filières de recrutement pour le jihad avaient été « démantelées ». Il a aussi mis en exergue son projet de loi antiterroriste adopté « très largement » par l’Assemblée la semaine dernière. « Même si le risque zéro n’existe pas, a-t-il encore affirmé,nous prenons aujourd’hui 100% de précautions. »

22 septembre 2014 à 19h40

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