Lorsqu’on évoque un éventuel rapprochement entre certains pays arabes sunnites, à la fois sur le plan commercial et stratégique, face à l’Iran ou à la terreur jihadiste, comme dans le Sinaï, ce n’est pas tout-à-fait faux. Israël reste, dans la perception arabe, l’émissaire au Moyen-Orient des Etats-Unis et lorsque la colère gronde contre Washington, c’est toujours au détriment d’un quelconque « accord de paix », ardemment désiré par la Maison Blanche.

En somme, ces pays arabes sanctionnent, par un refus de tout accord sur le conflit local israélo-palestinien, leur désapprobation de la politique étrangère globale , menée par les Etats-Unis au Moyen-Orient. Le symptôme s’enkyste et ne trouvera pas de résolution, même partielle, entre les parties prenantes. En tout cas pas avant une ou plusieurs générations, par la résolution du conflit chi’ite/sunnite en Syrie, Irak et au Liban, la contention du péril nucléaire et hégémonique iranien, et quelques autres avanies, propres à la situation régionale.

Les nouvelles ne viennent jamais fortuitement, dans le monde parallèle de la diplomatie, qui utilise les expertises d’analystes du renseignement, notamment américains, pour divulguer des « secrets » déjà connus de beaucoup, dans le médias, afin d’arrondir les angles des prochains pourparlers entre leaders des Etats-Unis et du Monde Arabe.

Dans ce jeu, les exploits d’Israël, en matière de contre-terrorisme, servent à convaincre des partenaires, notamment arabes sunnites, que grâce à ces prouesses, l’Occident et l’Amérique se préoccupent de leur mieux-être, face aux tentatives de déstabilisation des forces islamistes révolutionnaires : Iran, Jihad ou Hamas, succursale des Frères Musulmans.

Ainsi, ce matin, Certains analystes des renseignements américains et responsables de la sécurité au Moyen-Orient pensent que la cargaison de missiles et roquettes du Klos-C Article original, arraisonné sur la Mer Rouge, ce mois-ci, était, probablement, destinée à des groupes terroristes du Sinaï égyptien, et non pour la Bande de Gaza, comme l’a dit et répété l’appareil sécuritaire de l’Etat hébreu.

Un responsable américain et deux sources régionales non-israéliennes (c’est important de le préciser) affirment qu’Israël a semblé insister lourdement sur cette présumée destination pour Gaza, à seule fin d’épargner à l’administration intérimaire égyptienne, soutenue par l’armée, tout embarras, alors qu’il lutte pour restaurer l’ordre dans le Sinaï.

« Quand vous regardez les choses de plus près, il devient évident qu’entre la destruction des tunnels opérée par l’armée égyptienne et l’étroite surveillance israélienne autour de Gaza, ces missiles n’auraient pas pu être transférés clandestinement à Gaza », ajoute un responsable du renseignement, en précisant que les M302 ne sont pas conçus pour pouvoir être démontés et assemblés, afin de faciliter un transfert clandestin.

Ces M302 auraient très bien pu être tirés de certaines zones du Sinaï, bien loin des systèmes de surveillance israéliens, le long de la frontière égyptienne et frapper Tel Aviv ou Jérusalem, autant que certaines bases militaires égyptiennes.

Ainsi, une délégation égyptienne en visite sécuritaire en Israël, a-t-elle été conduite à Eilat pour inspecter ces armements saisis. Mais cette coopération militaire et anti-terroriste israélo-égyptienne reste discrète, sachant que beaucoup d’Egyptiens n’apprécient pas beaucoup les termes du traité Begin-Sadate de 1979, vécu comme sanctionnant leur défaite et leur perte de souveraineté sur le Sinaï.

Aujourd’hui, Israël a tout intérêt à ce que le Général Al-Sissi réussisse à s’imposer, dans son bras-de-fer contre le Jihad des groupes alliés d’Al Qaïda comme des Frères Musulmans. Mais, l’Egypte n’a pas les moyens technologiques et maritimes d’Israël pour se lancer dans ce genre d’opérations complexes, entravant les livraisons d’armes iraniennes au Jihadisme international pro-chi’ite (Jihad Islamiste) ou chi’ite (Hezbollah).

La question qu’on peut, alors, se poser, c’est si les pouvoirs arabes qui soutiennent, également, le Général Al Sissi, mais pour d’autres raisons, manifestent une reconnaissance implicite quelconque à l’égard de l’Etat Hébreu, dans ses efforts pour assurer la stabilité régionale.

Et jusqu’à présent, on est très loin du compte , comme le démontre la série d’ultimatums, énoncés, lors du Sommet de la Ligue Arabe, qui a débuté au Koweit, mardi 25 mars. Il y a lieu de penser que les dirigeants arabes cherchent à faire dérailler le processus de paix palestino-israélien et à ériger un chiffon rouge, trois jours avant la visite du Président Barack Obama à Riyad, en Arabie Saoudite.

Les sources moyen-orientales révèlent que ce sommet de deux jours rédige un veto opposé à la reconnaissance de l’Etat Juif, résolution qui lierait tous les membres de la Ligue, dont le Président palestinien Mahmoud Abbas. Il aura, alors, beau rôle de se réclamer de ce refus arabe et d’exiger une reconnaissance unilatérale à l’ONU, ainsi qu’un boycott massif d’Israël, par diverses ONG financées par l’Europe. Les Etats-Unis, comme ils l’ont fait à l’UNESCO, cesseront, sans doute de financer les organismes de l’ONU où les Palestiniens obtiendront de nouveaux postes d’observation. Et ainsi de suite… Ceci n’empêchant pas ces mêmes Arabes de continuer à commercer en sous-main avec Israël.

Une autre résolution réclamerait toutes les parties de Jérusalem-Est, dont la Mosquée al Qods al Sharif (le Mont du Temple) et la totalité de la Vieille Ville de Jérusalem, la localisation des sanctuaires des trois religions, comme faisant partie de la Capitale de l’Etat Palestinien. Tout ceci est diamétralement opposé aux positions autant américaines qu’Israéliennes.

Un troisième ultimatum est en préparation : l’arrêt des constructions israéliennes dans la Bande Occidentale de Judée-Samarie/Cisjordanie et Jérusalem, le gel du développement et le démantèlement de toute trace de présence juive dans le futur Etat Palestinien.

Et, cerise sur le gâteau empoisonné, “la libération immédiate de tous les prisonniers “politiques” palestiniens des prisons israéliennes » – ce qui veut dire tout Palestinien exécutant sa peine à la suite de sa condamnation pour crimes terroristes, y compris les Arabes Israéliens concernés.

L’envoyé spécial américain pour les négociations de paix, Martin Indyk, a passé toute la semaine dernière à tenter désespérément d’empêcher le vote de ces exigences en forme de tout-ou-rien , lors du sommet au Koweit. Il a insisté lourdement auprès du Roi Abdallah de Jordanie et de Mahmoud Abbas pour qu’ils s’abstiennent de voter ces résolutions (qui doivent être unanimes pour être approuvées par la Ligue Arabe, selon sa propre charte). Il a soutenu l’idée que leur impact enterrerait définitivement l’actuel cycle de négociations et, potentiellement, les prochains, sur les mêmes positions.

Tous ces efforts d’Indyk ont été réalisés en vain. Il a aussi été très déçu par l’absence patente de tout soutien collaboratif, de la part d’Ann Paterson, l’Assistante au Secrétariat d’Etat américain, pour les affaires du Moyen-Orient et ancienne ambassadrice au Caire, où elle s’est particulièrement illustrée comme une fervente partisane de l’alliance avec les Frères Musulmans – organisation que la plupart des leaders arabes réunis à Koweit considèrent comme une menace pour leur stabilité. Pour Paterson, Indyk n’est qu’un élément extérieur à la politique qu’elle a voulu mener.

Cette position radicale adoptée par les chefs d’Etats arabes contre tout processus de paix est, en fait, conçue pour prévenir le Président américain qu’il doit s’attendre à passer des moments difficiles, lors de ses discussions avec le cercle dirigeant saoudien à Riyad. Un vaste regroupement de nations arabes –l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les EAU, le Bahreïn et le Koweit – lui font ainsi comprendre, à travers ce message affirmant une ligne dure, concernant tout processus de paix au Moyen-Orient, qu’ils ne peuvent que se montrer au moins aussi inflexibles sur d’autres sujets : ils viennent de lancer une véritable vendetta contre les Frères Musulmans.

Comme si, pour être crédibles aux yeux de leurs propres peuples, ils se devaient de ne faire aucune concession, ni à Israël, dans la question palestinienne, ni, cela va de soi, à l’égard de la popularité régionale du mouvement islamiste, constitué par Hassan Al-Bannah, au début du XXème siècle. Or, les mouvements islamistes révolutionnaires sont manipulés, à la fois par le Qatar, sévèrement mis en garde, actuellement, par la Turquie de l’AKP en plein maëlstrom intérieur, mais aussi par l’Iran (comme tend à le démontrer la provenance et la destination présumée du Klos-C).

Mais, c’est bien cette vendetta qui au sommet de leur agenda, telle que formulée dans un projet de résolution appelant à « une position collective arabe face à la guerre contre le terrorisme ». Ce principe est considéré comme suffisamment important, pour que la conférence ait choisi le Président égyptien par intérim, Adly Mansour pour s’exprimer lors de la session inaugurale, par un discours entièrement consacré au thème du « terrorisme » .

Et, effectivement, le dimanche 23 mars, juste avant ce Sommet de la Ligue Arabe, un tribunal égyptien a condamné à mort 529 membres des Frères Musulmans.

Il est plus que probable que l’homme fort égyptien, le Général Abdel-Fatteh al Sisi signera ces condamnations pour qu’elles soient exécutées, envoyant un message brutal aux Frères Musulmans, disant qu’ils ne peuvent s’attendre à aucun laisser-aller dans la poursuite de la guerre, avec l’objectif clair d’éradiquer leur influence.

Un autre thème de premier ordre de ce sommet tourne autour du même sujet de préoccupation : c’est la campagne du même groupe de pays arabes contre le Qatar, à cause de ce même soutien à la confrérie. Les pays du Golfe ont retiré leurs ambassadeurs de Doha et l’Arabie Saoudite menace le Qatar d’un blocus militaire, terrestre, aérien et naval (à l’instar de Gaza, en quelque sorte), à moins que l’Emirat ne retire tout soutien aux Frères Musulmans et qu’il ne ferme la chaîne de programmes TV Al Jazeera.

On se trouve donc dans une étrange configuration : la cause de l’irrédentisme palestinien, poussée à l’intransigeance, devient le symbole de toutes les crispations et conflits en cours, aussi bien à l’intérieur de chacun des pays arabes concernés, que vis-à-vis de l’Iran ou de l’épreuve de force avec le Qatar et le monde turc. Mais c’est aussi un puissant moyen de pression contre les Américains, lorsque ceux-ci ne soutiennent pas les politiques de ces régimes, voir apportent ou ont apporté leur caution aux mouvements révolutionnaires islamistes qui les menacent de déstabilisation.

Ainsi, jusqu’à un certain point, Israël peut bien se trouver en position d’allié objectif du monde arabe dans sa lutte anti-terroriste et a soutenu, autant Moubarak qu’il soutiendra el-Sissi, lorsqu’il sera élu Président d’Egypte. Il se trouve, potentiellement du même côté de la barrière, face à la menace nucléaire iranienne.

Mais Jérusalem reste la « boîte postale », voire la cible du mécontentement arabe sunnite arabe contre l’Administration Obama à Washington, considérée comme facteur de chaos au Moyen-Orient.

Cela dit, les analystes affirment que les négociations israélo-palestiniennes survivront probablement à la crise actuelle, si et seulement si les deux camps ont plus à perdre qu’à gagner, s’ils échouent.

Yossi Alpher, qui a conseillé le gouvernement israélien durant le Sommet de Camp David, en 2000, pense qu’un effondrement des pourparlers donnerait un coup de pouce au mouvement de délégitimation d’Israël, mais qu’il serait d’un coût élevé pour les Palestiniens, sous la forme de perte de subventions européennes et, autant Abbas que Netanyahou le savent.

Si l’Union Européenne est sérieuse, quant à ses menaces de couper les financements à l’Autorité Palestinienne, si jamais Abbas se retire des négociations, « Abu Mazen n’aura pas d’autre choix que de s’y plier« .

« Netanyahou est parfaitement au courant de la menace de délégitimation et de boycotts », selon Alpher. Pour les deux dirigeants, « aussi longtemps qu’on peut faire durer ce statut de négociations, à propos d’un accord-cadre inexistant, mieux c’est pour tout le monde ».

Ghaith al-Omari, le directeur de la Task Force américaine pour la Palestine et ancien conseiller d’Abbas, déclare que l’alternative aux pourparlers, pour les Palestiniens – soit chercher à obtenir le statut d’Etat dans les instances internationales – n’est pas très attractive. « Ce sera coûteux« , dit-il, en faisant référence aux interruptions d’assistance financière des Etats-Unis et d’autres pays occidentaux.

« C’est une stratégie qui réduit les échanges et retours politiques », dit-il. « Lorsque vous vous rendez à l’Assemblée Générale de l’ONU, la première fois, vous avez droit à la couverture des médias internationaux. Mais, à la septième fois, lorsque vous arrivez à l’OMS, l’attention est largement retombée ».

Aaron David Miller, Vice-Président du Centre Wilson des Universitaires Internationaux et ancien négociateur américain au Moyen-Orient, pense que Kerry a fait une erreur en permettant l’avancement des discussions en les faisant reposer sur un problème aussi sensible, pour les deux camps, que celui des libérations de prisonniers.

« C’est un problème si sensible pour Abbas que c’est, en principe, celui qui va, probablement, porter préjudice au processus ».

Pour relancer les pourparlers, Israël a promis de relâcher 104 prisonniers palestiniens, emprisonnés avant le lancement du processus d’Oslo.

De fait, Abbas a dit à Obama, la semaine dernière, qu’il donnerait son accord à la poursuite du processus, si Israël libère, maintenant, les prisonniers de premier plan, dont Marwan Barghouti.

Par Marc Brzustowski.

Sources :

ynetnews.com Article original

jta.org Article original

DEBKAfile Reportage exclusif 25 mars 2014, 1:03 PM (IST)

debka.com Article original

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Al-Quds Al-Arabi : L´ère de l´hégémonie américaine est révolue

Un éditorial du quotidien arabe Al-Quds Al-Arabi, basé à Londres, présage la fin de l´ère de l´hégémonie américaine et l’émergence d’un ordre mondial multipolaire. Selon le quotidien, les Etats-Unis sont sur le déclin, en raison de leur incapacité à empêcher l´émergence de nouvelles puissances hégémoniques comme l´Iran, et de la diminution de leur pouvoir de dissuasion suite à leur retrait rapide d´Irak et à leur refus d’intervenir en Syrie. Toutefois, l’auteur n’envisage pas de voir là un retour à la guerre froide, la Russie n´ayant pas le pouvoir idéologique de l´Union soviétique, ni sa capacité à exercer une influence majeure dans le monde. La scène internationale peut désormais se redessiner sur de nouvelles bases, et si le monde arabe ne trouve pas sa place sur ce nouvel échiquier, il devra affronter un avenir de faiblesse et de divisions, estime l´auteur. Extraits : 1″>Article original

« La tension croissante entre la Russie et les États-Unis au sujet de l´Ukraine, et le déclenchement d´une guerre à coups de sanctions et de déclarations, ont ouvert le débat sur un éventuel retour à la guerre froide – même si la conjoncture qui prévalait à l´époque de la guerre froide »>Article original était très différente. L´histoire peut-elle vraiment se répéter, ou entrons-nous dans une nouvelle phase de conflit international, dans la nouvelle conjoncture d’un monde en pleine mutation ? Où se placent les Arabes dans cette équation stratégique et dans cette ‘nouvelle guerre’ ?

« Le fait est que le débat sur un éventuel retour à la guerre froide ne peut être pris sérieusement dans le nouveau monde qui se dessine, en raison d’une conjoncture stratégique fluctuante. Pour être précis, nous assistons à l´émergence d´un ordre mondial multipolaire. C´est la fin de l´ère unipolaire officielle ou de l’ exclusivité de l’hégémonie américaine’, qui a commencé avec l´effondrement de l´Union soviétique en 1991, fait unique dans l´histoire de l’humanité. Ci-dessous quelques notions à méditer dans ce contexte :

« Le ‘Tsar du Kremlin’ Vladimir Poutine »>Article original a de nombreuses obsessions historiques, peut-être du fait que son régime totalitaire rappelle l´époque soviétique. Pourtant, il n´a aucune influence idéologique en dehors des frontières de la Russie, hormis »>Article original quelques régions dans les républiques voisines Article original qui veulent bien se mettre à la portée de ses ambitions impérialistes. Cela, parce qu´il manque à la Russie »>Article original la base morale fournie par communisme à l´Union soviétique pendant les décennies de guerre froide, base morale »>Article original qui lui a permis d´étendre son parrainage et son influence à d´autres continents.

Par ailleurs, la Russie actuelle, contrairement à l´Union soviétique de l’époque, a ses d’intérêts économiques enchevêtrés à ceux des autres, et ancrés dans les mêmes principes capitalistes barbares occidentaux »>Article original. Cela empêche le déclenchement d´une véritable guerre économique, parce que les conséquences d´une telle guerre »>Article original seraient dévastatrices pour les deux parties. C´est la même logique qui empêche le déclenchement d´une guerre nucléaire depuis près d’un demi-siècle. Elle est particulièrement valable aujourd´hui »>Article original, vu que l´Europe traverse une grave crise économique et a besoin de ses relations commerciales avec la Russie, peut-être encore »>Article original plus que la Russie elle-même »>Article original. Il suffit de souligner que l’UE est tributaire de la Russie pour le tiers de ses besoins en énergie. En effet, des milliers d´entreprises européennes, notamment allemandes, ont protesté lorsque les dirigeants européens n’ont fait que mentionner l’éventualité de sanctions contre la Russie…

« Les États-Unis entrent dans une phase historique de déclin de leur influence »>Article original internationale, en particulier au Moyen-Orient et sur ​​le continent dit eurasien, qui revêtent une importance »>Article original stratégique pour une puissance qui souhaite maintenir une présence dissuasive mondiale. Les raisons de son déclin »>Article original sont nombreuses : son incapacité à empêcher l’émergence d’un nombre croissant de puissances régionales ou internationales, de sorte »>Article original qu’en plus de la Chine, l´Inde, le Japon et la Russie, d’autres puissances hégémoniques ont vu le jour, comme l’Iran, qui a réussi à mettre la Turquie de son côté, malgré leurs désaccords sur la question syrienne ; la neutralité des alliés traditionnels de l´Amérique dans le golfe Arabique, suite à son retrait rapide d´Irak et son absence d’intervention en Syrie ; la division actuelle entre les Etats du Golfe, qui contribue à affaiblir l´Amérique dans la région, certains de ces Etats étant en quête de nouvelles alliances régionales, comme en témoignent les manœuvres militaires conjointes menées récemment par les Emirats Arabes Unis et l´Egypte.

« Tout cela ne signifie pas que la méthode de provocation et même de mépris utilisée par Poutine face aux États-Unis ne trouvera pas écho au sein du peuple, ou même au sein de la classe politique de différents »>Article original pays qui, pour des raisons qui leur sont propres, aspirent à se libérer de l´hégémonie américaine ou à se venger de l´Amérique. Cependant, cela ne suffit pas pour former un front international contre l´Amérique »>Article original.

« En envahissant l´Irak unilatéralement et en violant le droit international, les États-Unis ont ouvert la voie à une conduite similaire de la part de puissances rivales. Poutine l’a clairement indiqué dans une conférence de presse le mois dernier, lorsqu’il a affirmé que le lien entre la Russie et l’Ukraine est beaucoup plus fort que tout lien éventuel entre les États-Unis et l´Irak ou l´Afghanistan. Il est peu probable que les Etats-Unis se risquent à une confrontation avec la Russie dans son arrière-cour, c´est-à-dire en Ukraine, vu qu’ils se sont abstenus en Hongrie pendant la guerre froide et en Syrie dans la conjoncture internationale actuelle, en dépit de l´importance stratégique de chacun de ces pays.

« Quant au positionnement des Arabes face à cette nouvelle équation stratégique, il devra être au cœur des débats du sommet du Koweït prévu les 25-26 mars 2014″>Article original. Mais le fait est que ce sommet restera probablement »>Article original dans les mémoires comme le sommet de la ‘ fracture du Golfe ’, et pas seulement de la fracture »>Article original arabe.

« Le message véhiculé par ces grands événements mondiaux est que l´ère du mandat américain et occidental se termine, peut-être pour de bon. Cela signifie que la scène mondiale peut se redessiner sur une nouvelle base, que de nouveaux joueurs peuvent entrer dans la mêlée – à la fois les pays isolés »>Article original et les grands blocs de pays »>Article original. Les entités petites et divisées qui se battent entre elles et vivent encore à l´époque de la guerre froide et de ses illusions, ou même à des époques antérieures, n’ont pas d’avenir, sauf un avenir »>Article original de faiblesse, de division et luttes internes croissantes ».

Notes :

1″>Article original Al-Quds Al-Arabi (Londres), le 21 mars 2014.

MEMRI Middle East Media Research Institute

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org Article original.

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Richard

mais quel bande de…..censure….censure….. A force de trop leur lécher l’arrière train, leur perte sera de ne plus savoir comment se torcher le cul. Peut-être que la stratégie Européenne n’est pas si mauvaise ?