Avertissement : bien que publié par le Figaro, cet article est imprégné de rumeurs que le New York Times s’est empressé de faire courir, à propos de l’action discrète, mais efficace, du « Lobby pro-israélien à Washington ». En réalité, ce n’est pas Israël qui mène la danse pour calmer Uncle Sam, mais bien son « vieil ami saoudien », Bandar Ben Sultan, comme en atteste encore la visite du Prince Fayçal à Paris, auprès de F. Hollande. Il y a, en ffet, une marge importante, entre une « coopération sécuritaire » sur une frontière commune et une « alliance stratégique », telle que semble l’envisager la politique-fiction, partagée par le Figaro et le NYT. CQFD.

« Tout affaiblissement de l’armée au Caire pourrait se traduire par une remise en cause du traité de paix entre Israël et l’Égypte.

L’État hébreu redoute de devenir une «victime collatérale» de la crise en Égypte. Par précaution, Benyamin Nétanyahou a ordonné à ses ministres et aux porte-parole officiels d’observer un mutisme total sur les violences en Égypte, à l’issue d’une réunion d’urgence du cabinet de sécurité vendredi, dont les délibérations ont été tenues secrètes. Il s’agit de ne pas prêter le flanc aux arguments des Frères musulmans, qui dénoncent «l’alliance» du régime des généraux au Caire avec les États-Unis et Israël.

Le deuxième motif d’inquiétude porte sur l’attitude des Américains. Les dirigeants israéliens redoutent que Barack Obama sanctionne le général Abdel Fattah al-Sissi en gelant l’aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars versée par Washington au Caire. Un pactole vital pour les militaires égyptiens. «Il n’est pas de l’intérêt des États-Unis de tout casser dans la boutique et de prendre des initiatives qui pourraient créer une situation irréversible», prévient Tzahi Hanegbi, un député proche de Benyamin Nétanyahou. Alex Fishman, commentateur militaire du quotidien Yediot Aharonot, affirme pour sa part qu’un «état d’urgence diplomatique» a été déclaré en Israël.

«Du premier ministre aux échelons politiques inférieurs, tout le monde a été mobilisé pour agir auprès de la Maison-Blanche, du département d’État, du Pentagone et surtout du Congrès, afin d’éviter une attaque frontale des Américains contre les généraux égyptiens», affirme Alex Fishman qui estime que «cette bataille apparaît actuellement comme une cause perdue» (?).

USA : Des «erreurs historiques à répétition»

L’Aipac (American Israel Public Affairs Committee), le très influent lobby pro-israélien à Washington, participe à cette campagne. Dans un récent message adressé aux sénateurs, cette organisation affirme que le gel des subsides américains «pourrait aggraver l’instabilité en Égypte, affecter les intérêts américains et avoir un impact négatif sur Israël notre allié».
En Israël, des diplomates et militaires, sous le couvert de l’anonymat, ne se privent pas de critiquer la «série d’erreurs historiques à répétition» qu’auraient commises les États-Unis «qui ne comprennent décidément rien à la région». En termes plus nuancés, Giora Eiland, un ancien directeur du Conseil de sécurité nationale israélien, reconnaît qu’Israël et les États-Unis «voient très différemment la situation en Égypte. Mais le premier ministre veut à juste titre éviter que des membres de son gouvernement critiquent publiquement la politique des États-Unis».

Israël redoute en fait d’avoir à payer le prix fort pour toute sanction américaine contre les généraux égyptiens. Une telle politique pourrait remettre en cause une étroite coopération entre militaires israéliens et égyptiens contre la guérilla des groupes djihadistes dans la péninsule du Sinaï, près de la frontière israélienne et contre les islamistes palestiniens du Hamas qui contrôlent la bande de Gaza.

Pour les commentateurs israéliens, tout affaiblissement du poids politique de l’armée égyptienne ne peut que renforcer les Frères musulmans et contraindre à terme les militaires à donner «un os à ronger» aux manifestants, qui pourrait se traduire par une remise en cause du traité de paix conclu en 1979 entre Israël et l’Égypte ».

lefigaro.fr Article original

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Al-Sissi, le général qui tient tête à Obama

Abdel Fattah Al-Sissi, le nouvel homme fort du pays, résiste aux demandes américaines de cesser la répression et de réengager le processus démocratique. Jusqu’où est-il capable d’utiliser la violence?

Les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham ainsi que William Burns, l’un des adjoints de John Kerry au Département d’État, sont les derniers officiels américains de haut niveau à avoir rencontré le nouvel homme fort de l’Égypte. Les entretiens au Caire remontent au 6 août dernier. Les émissaires ont milité auprès du général Al-Sissi pour qu’il relâche les dirigeants des Frères musulmans et auprès du président Morsi, toujours détenu dans un endroit tenu secret, pour qu’il négocie avec les nouvelles autorités de transition.

Depuis, c’est comme si l’officier égyptien de 59 ans était resté sourd. Selon le site israélien DebkaFiles, il aurait même refusé de prendre au téléphone le président Obama mercredi soir Article original, au plus fort de la répression contre les sit-in des Frères. Une information non démentie par la Maison-Blanche. Depuis l’éviction du président Morsi par l’armée, le général Al-Sissi et le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, se sont parlé une quinzaine de fois au téléphone et leur dernier échange remonte à jeudi, lorsque le ministre américain a notifié à son homologue l’annulation des exercices militaires communs Bright Star qui devaient démarrer le mois prochain.

« Un pur produit de l’armée »

Aux États-Unis, le dernier stage de l’officier égyptien à l’École de guerre en 2006 a toutefois laissé une trace que beaucoup jugent, a posteriori, inquiétante. Sa thèse de 17 pages sur « la démocratie islamiste » exclut l’instauration d’une démocratie aux paramètres occidentaux. À l’époque, ses professeurs avaient noté son extrême piété et le fait que l’une de ses deux filles portait le niqab et l’autre le hidjab.

En chassant le président élu du pouvoir, en laissant la police réprimer aveuglément les sit-in organisés par les partisans de Morsi, le général, pourtant choisi par la hiérarchie des Frères pour remplacer le maréchal Tantaoui, a-t-il un agenda caché? Une alliance avec les salafistes, deuxième force électorale du pays devant les libéraux? La volonté de gouverner par la peur, le temps que l’ordre revienne? Au risque de décevoir les révolutionnaires anti-Moubarak de la première heure? « C’est avant tout un pur produit de l’armée », avance Antoine Basbous, le directeur de l’Observatoire des pays arabes. « Morsi pensait que c’était le militaire islamiste par excellence, mais il représente les seuls intérêts de l’armée », précise-t-il. « Le personnage est extrêmement versatile », ajoute une source officielle française, sur la base de rapports établis après une visite d’Al-Sissi en France auprès de ses homologues du renseignement. Mais, à ce stade, rien n’indique dans quelle direction politique veut s’orienter le général. Ni s’il entend rester inflexible face aux condamnations de la communauté internationale.

lejdd.fr Article original

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gabriel67

En effet, je viens de lire l’article sur l’accord entre Obama et Morsi sur le Sinaï: c’est inimaginable est prouve la nature du personnage. Quant aux relations entre El-Sissi et Israël, il y a un excellent article du journal « Honnest reporting » :

« Did Israel undercut American pressure on Gen. Sisi? That’s what the NY Times reports:

{{The Israelis, whose military had close ties to General Sisi from his former post as head of military intelligence, were supporting the takeover as well. Western diplomats say that General Sisi and his circle appeared to be in heavy communication with Israeli colleagues, and the diplomats believed the Israelis were also undercutting the Western message by reassuring the Egyptians not to worry about American threats to cut off aid.}}

traduction (si nécessaire)

« Est-ce que Israël a affaibli la pression sur le Général Sissi? C’est ce que rapporte le NY Times:

Les Israéliens dont les militaires étaient en étroite relation avec le Général Sissi quand il était au poste de chef des services de renseignements égyptiens, soutiennent la prise de pouvoir en Egypte. Des diplomates occidentaux affirment que le Général Sissi et son entourage immédiat est apparu comme menant une conversation pointue avec ses collègues Israéliens et ces mêmes diplomates pensent que les Israéliens ont également défait le message occidental en rassurant les Egyptiens qu’ils n’auraient pas à se faire de soucis d’une coupe éventuelle de l’aide (américaine) »

Habituellement le NY Times est bien renseigné et ce qu’il dit nous le savions déjà. Toutefois un détail a attiré mon attention. Si Israël a dit que l »Egypte n’a pas à s’inquiéter d’une coupe de l’aide financière de l’Occident, je crois bien que le gouvernement est déjà au parfum de l’offre gigantesque de l’Arabie Saoudite à l’Egypte et du plan russe de réarmement et d’entrainement de l’armée égyptienne. Comme je sais aussi que la collaboration entre la Russie et Israël ne se limite pas aux échanges d’intelligence et de la lutte anti-terroriste, mais sur une plus vaste échelle sur le plan stratégique, il m’apparait clair que la grande alliance de ces trois nations est en filigrane dans toute cette affaire, et que peut-être on verra un de ces jours des manœuvres conjointes égyptienne-russe-israélienne dans le Sinaï. Ce jour-là sera le plus beau jour de la communauté israélite de Russie..

meller1

j espere qu il nous debarrassera des freres musulmans

Armand Maruani

{{ {Correction : Il faut lire .}} }}

{{ {{ » En effet ces militaires combattent l’obscurantisme , les adversaires de la Paix et de la démocratie . « }}
}}

{{Et non pas :}}

{{ » En effet ces militaires combattent les adversaires de la Paix , de la démocratie et enfin de l’obscurantisme . »}}

{{ {{Scusi .}} }}

Armand Maruani

{{Oui encourageons les militaires égyptiens . Ils sont les seuls garants de cette paix fragile qui existe encore entre nos deux pays .}}

{{ {{En effet ces militaires combattent les adversaires de la Paix , de la démocratie et enfin de l’obscurantisme .}} }}

{{Nous espérons qu’une seule chose : Que les frères musulmans disparaissent à jamais du paysage politique où qu’ils se trouvent , et ce , par tous les moyens .}}

{{Quant à Hussein Obama , si certains doutaient encore , il s’est engagé dans le camp des ennemis d’Israël et surtout dans celui de son propre pays : les E.U d’Amérique .}}

{{Un traître qui devrait être jugé et condamné .}}