Hollande s’est-il souvenu des trois femmes kurdes en Turquie?
Le président français François Hollande effectue une visite en Turquie ce lundi 27 janvier. Cette visite intervient un an après l’assassinat de trois femmes kurdes en plein Paris, alors que de nouveaux éléments surgissent.
Très bizarrement, juste après la visite du Président français Hollande, Erdogan s’est envolé directement pour… Téhéran, afin de mettre au point sa vengeance contre les Occidentaux et Israël, qu’il accuse de complot contre sa personne et son parti, l’AKP, dans les affaires de corruption qui l’opposent au parti islamiste de Gülen et à d’autres forces nationalistes.
Le niveau de corruption atteint, au profit de l’Iran en voie de nucléarisation, le détournement des sanctions internationales, les accords entre services secrets turcs et iraniens -voire, ici : services français mis en cause-, l’infiltration à dose massive de Jihadistes en Syrie, sont autant d’obstacles, qui devraient, sans doute, aller jusqu’à une exclusion de l’Alliance Atlantique, si le respect des principes, et non la Realpolitik (voire l’équilibre présumé des forces) était la valeur cardinale.
L’aide du gouvernement Erdogan à l’IHH, groupe lié à al Qaïda, selon le Juge anti-terroriste Bruguière et de récentes interpellations en Turquie, donnant lieu à une épuration massive au sein de la police turque, est un des points fondamentaux de désaccord entre la Turquie et Israël.
Le « problème kurde » est déterminant pour l’avenir démographique de la Turquie.
Le 9 janvier 2013, dans le centre de Paris, trois militantes kurdes ont été assassinées : Il s’agissait de Sakine Cansiz, co-fondatrice du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, représentante du Congres National du Kurdistan, basé à Bruxelles, Leyla Saylemez, membre du mouvement de la jeunesse kurde.
NOUVELLES REVELATIONS
L’assassin présumé est Omer Guney. Après avoir été arrêté, le 17 janvier 2013, l’enquête a détecté des traces de poudre dans un sac qui lui appartenait. Ses voyages mystérieux vers la Turquie ont ensuite été révélés, après la découverte de son passeport, caché derrière la console radio de sa voiture. Un passeport qui prouve qu’il a effectué plusieurs déplacements à Istanbul et à Ankara au cours de l’année 2012, notamment du 18 au 21 décembre,
Un an après le triple assassinat, des éléments nourrissant l’enquête et révélant la véritable identité de l’assassin présumé se sont multipliés. Les nouvelles révélations mènent au cœur de l’État turc, mais pointe également du doit
Le 12 Janvier, un enregistrement sonore d’Omer Guney a été publié sur YouTube. La voix de l’assassin présumé a été confirmée par plusieurs personnes, ainsi que par la Fédération des associations kurdes en France (FEYKA). On entend trois voix dans l’enregistrement sonore. L’une d’elles est attribuée à Ömer Güney, tandis que les deux autres le sont à des agents du MIT, les services de renseignements turcs. Guney
LES ENQUETTEURS SONT CONVAINCUS
Selon
» La justice a diligenté des commissions rogatoires en Turquie et en Allemagne pour y voir un peu plus clair. Les enquêteurs français sont aux trousses du mystérieux expéditeur de la vidéo diffusée sur YouTube. Ils disposeraient pour cela de son adresse e-mail. L’inconnu pourrait alors les mettre sur la bonne voie » ajoute ce service d’informations lancé par MSN et M6.
Le Figaro ajoute de son coté que Ankara n’a fourni jusqu’à présent aucun renseignement susceptible d’éclaircir les zones d’ombre.
6 000 EUROS AURAIENT ETE VERSE POUR L’ASSASSINAT
Deux jours plus tard, le 14 Janvier, un document secret portant le signature de Ugur Kaan Ayik, chef du département des services de renseignement turcs (MIT), ainsi que deux autres responsables de ces services a été révélé. Daté 18 novembre 2012, soit un mois avant la dernière visite d’Omer Guney en Turquie, le document fait mention d’un individu, désigné par nom de code «
Les services de renseignement turcs ont démenti toute implication dans le meurtre de trois femmes kurdes, mais pas la véracité du document et de l’enregistrement d’Omer Guney. « Notre organisation n’a absolument aucun lien avec les meurtres de Sakine Cansiz, Leyla Saylemez et Fidan Dogan. Toutefois, une enquête interne a été ouverte concernant les allégations » de la presse, a indiqué l’Organisation nationale de renseignement (MIT) dans un communiqué.
L’Union des Communautés du Kurdistan (KCK), système politique du PKK, a aussi demandé des explication après la révélation de nouvelles preuves sur l’assassinat. « Le gouvernement doit expliquer le document. Jusqu’à preuve du contraire, le
HOLLANDE DOIT METTRE CE DOSSIER DANS SA VALISE
Les Kurdes sont dans la rue depuis plus d’un an pour exiger la justice. Les autorités françaises n’ont toujours pas fait une déclaration satisfaisante, alors que les investigations pointent vers des responsabilités turques. On ignore où on en est dans le dossier de l’enquête mais, selon l’avocat Antoine Comte, « on devrait avoir les éléments complets d’enquête d’ici à peu-près un an« . Les nouvelles révélations pourraient accélérer ce processus.
Toujours un an après le massacre, le président François Hollande effectue une visite en Turquie, les 27 et 28 janvier. Plusieurs organisations kurdes et françaises dont la Coordination nationale solidarité Kurdistan (CNSK) ont récemment appelé M. Hollande à mettre ce dossier dans sa valise. Autrement dit, cette question brûlante doit être au cœur de ce voyage.
Dans un communiqué, le PCF considère que le président français doit , « demander des comptes au gouvernement turc sur le triple assassinat pour obtenir son élucidation » , « exiger le respect des droits humains pour tous ceux qui œuvrent pour la démocratie », « peser de tout son poids pour la résolution pacifique de la question kurde et la reconnaissance des droits légitimes de ce peuple. Cela passe aussi par la libération d’ Öcalan et le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne » et « informer les autorités turques que la France renonce au projet de loi portant sur la coopération policière et judiciaire ».
CLAUDE GUEANT S’ETAIT PORTE GARANT DES SERVICES TURCS
La France et la Turquie ont signé le 7 octobre 2011 un accord de coopération policière incluant la lutte contre le « terrorisme ». Cet accord international devra être validé par le Parlement pour entrer en vigueur. Un projet de loi visant à « autoriser l’approbation » de cet accord doit prochainement être soumis au vote du Parlement. Une fois adopté et selon la hiérarchie des normes, un accord international a une autorité supérieure aux lois, selon la Coordination Nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) qui exige le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne et l’annulation de l’accord sécuritaire antikurde entre la France et la Turquie.
À Paris, l’entourage du président français considère qu’il «n’y a pas aujourd’hui de preuves d’une implication des services turcs», selon le Figaro. Pourquoi la France insiste sur cette position qui nous rappelle l’époque Sarkozy. «Je suis à peu près certain que les services turcs ne sont pour rien dans cette affaire», avait déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur,
LES AUTORITES FRANÇAISES MISES EN CAUSE DEPUIS L’AFFAIRE BEN BARKA
«J’espère que François Hollande aura le courage de mettre le sujet sur la table », déclare, pour sa part, Antoine Comte, avocat de la partie civile, cité par le Figaro. «Depuis l’affaire Ben Barka, la France est incapable de désigner un État coupable d’un assassinat politique.», affirme-t-il.
L’homme politique marocain, Ben Barka a disparu le 29 octobre 1965 à Paris, et son corps n’a jamais été retrouvé. Arès quarante sept années d’une enquête judiciaire, ce crime attend toujours d’être élucidé. Des pouvoirs politiques marocains et français seraient derrière cet enlèvement qui hante toujours la politique française, tout comme l’assassinat politique de
LES SERVICES FRANÇAIS SUSPECTÉS
Les nouveaux éléments sur l’assassinat de trois femmes kurdes pointent clairement vers des responsabilités étatiques. Bien que les documents et les témoignages mènent directement au cœur de l’Etat turc, les
Les relations complices de la France avec la Turquie peuvent être considérées comme un encouragement à la poursuite des violations des droits de l’homme en Turquie. Cette collaboration criminalise non seulement les activités politiques et culturelles kurdes, mais place les représentants kurdes sur la ligne de mire des attaques. L’assassinat de trois femmes kurdes n’est rien d’autre que la conséquence d’une sale collaboration au niveau international.
LA FRANCE DOIT REVISER SA POLITIQUE ANTI-KURDE
La France doit réviser profondément sa politique
Par Maxime Azadi
2014-01-24 16:27:02 Yazdir
actukurde.fr Article original
Content de retrouver ton humour. Excellent !!!
{{Notre nougat national s’est transformé en loukoum du Bosphore pour plaire au nazillon Her Dog .}}
{{Tellement pressé de faire des conneries qu’il roule en moto sans culotte .}}