Voilà ! Les lumières de Hanouccah ont commencé à briller dans chaque foyer juif.

Mais avant d’en arriver à ces soirées merveilleuses qui réunissent petits et grands, parents et grands-parents, il en a fallu des faits et gestes : d’abord se rappeler où on a conservé la hanoukkia, contrôler si elle n’a pas souffert depuis l’an dernier, ensuite rechercher dans les tiroirs des armoires les dernières petites bougies offertes par le KKL, faire le décompte des bougies nécessaires pour compléter et réunir le nombre requis, courir dans les magasins kacher pour acheter les fioles d’huile, et surtout ne pas oublier d’aller s’approvisionner en cadeaux et jouets pour tous les membres de la famille .

Enfin, l’opération la plus stratégique aura consisté à choisir le lieu , près d’une fenêtre où on aura installé la hanoukkia , en ayant pris soin de couvrir convenablement la table , en prévision des gouttes d’huile ou de bougies qui ne manquent jamais de laisser des traces.
Voilà !

Le décor et les accessoires ont été plantés.

Et c’est le moment où la scène qui a pris corps s’est animée.

Ce n’est plus un amusement pour les enfants ou un divertissements pour les adultes .

La magie de la fête va opérer instantanément, lorsque chacun, à tour de rôle, va allumer les bougies et que tous se mettent à chanter « Ma ozour» .

Par- delà les Maccabés de l’histoire, ce qu’on célèbre à ce moment précis, c’est l’unité de la famille , la force de la famille rassemblée comme un bouclier face aux problèmes du quotidien.

Ce qu’on fête , c’est la célébration de la vie, la victoire sur la solitude.

Il n’y a pas plus grande symbolique que celle de ces enfants réunis autour du père et de la mère , regardant ensemble scintiller les flammes de Hanoukka.

Sur les yeux des petits se réflètent les lumières synonymes de cette élévation spirituelle collective.

A l’exception du seder familial de PESSAH , il n’y a pas plus grande occasion de transmission d’un patrimoine millénaire, remis chaque année au goût du jour.

Et si les flammes doivent durer un bon moment , c’est sûrement pour que chacun s’imprègne du message de HANOUCCAH : quels que soient les difficultés de l’existence et d’une crise économique, rien n’est plus fort pour résister à ces tempêtes que la chaleur du foyer familial .

La première leçon à tirer de cette tradition religieuse, c’est qu’en dépit de ces temps difficiles que nous traversons, il restera toujours l’amour de la famille.

Moïse COHEN

Président d’Honneur du Consistoire de Paris

TAGS : Hannukah Maccabi Ma Ozour Hannukiah Bougies KKL

Fêtes Juives Moïse COHEN

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