© 2009 AFP (Richard Bouhet)
Une femme de 56 ans, porteuse du virus de la grippe A/H1N1 et qui présentait « de multiples facteurs de risque », est décédée dimanche dans un foyer pour adultes handicapés des Landes, a annoncé lundi l’Institut national de veille sanitaire (InVS)Trois nouveaux décès -deux en Nouvelle-Calédonie et un en métropole- ont été annoncés lundi, portant à dix le nombre total de morts en France chez des patients porteurs du virus A/H1N1, dont deux a priori sans pathologie préalable.

Le nombre de décès en France se répartit comme tel: 2 en métropole, 5 en Nouvelle-Calédonie et 3 en Polynésie française, selon le bilan établi lundi par l’Institut national de veille sanitaire (InVS).

La personne décédée en métropole est une femme de 56 ans vivant dans un foyer pour adultes handicapés des Landes qui présentait « de multiples facteurs de risque », selon les premiers éléments fournis par l’InVS.

« Toutes les mesures de gestion nécessaires ont été prises au sein du foyer afin de protéger les résidents de l’établissement », a-t-on précisé.

Elle avait été hospitalisée mercredi dernier à Mont-de-Marsan pour « une infection pulmonaire » et présentait « plusieurs pathologies chroniques », a indiqué lundi un médecin de la Ddass.

« Elle était hospitalisée à l’hôpital de Mont-de-Marsan depuis mercredi pour une infection pulmonaire et son pronostic vital était déjà engagé », a déclaré le Dr Joao Simoes, médecin-inspecteur de santé publique à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDass), au cours d’une conférence de presse à Mont-de-Marsan.
Un médécin en consultation dans le cadre de l’épidémie de grippe A à Saint-Denis de la réunion le 24 août 2009

« Un prélèvement a été fait vendredi soir pour la grippe A/H1N1. Le résultat s’est avéré positif, on lui a donné du tamiflu samedi mais cela n’a pas changé le pronostic », a-t-il continué, précisant que la patiente avait déjà été hospitalisée pour une infection pulmonaire en avril.

« Elle présentait plusieurs pathologies chroniques qui la rendait vulnérable à l’infection », a-t-il souligné.

La contamination par le virus « a pu avoir lieu au foyer » pour adultes handicapés dont elle était résidente, « étant donné qu’un membre du personnel avait eu la grippe A/H1N1 », a ajouté le Dr Simoes.

La patiente, originaire d’Aquitaine, résidait dans le foyer Majouraou, à Mont-de-Marsan, dont l’entrée a été interdite au public

Il s’agit du deuxième décès en France métropolitaine d’une personne chez laquelle le virus a été identifié, après le décès le 30 juillet à Brest d’une jeune fille qui souffrait d’une maladie grave, compliquée d’une autre infection pulmonaire sévère.

En revanche, et contrairement aux décès précédents, les deux nouveaux cas enregistrés en Nouvelle-Calédonie – un homme de 30 ans et une femme de 46 ans – n’avaient aucune pathologie préalable. Ces deux personnes ne présentaient « aucun facteur de risque connu », ont indiqué les autorités sanitaires calédoniennes.

Toutefois, le docteur Lecocq, du service de réanimation du centre hospitalier Gaston Bourret à Nouméa, a précisé que l’homme de 30 ans était fragilisé par une surcharge pondérale.
La Nouvelle-Calédonie: les infrastructures hospitalières

Les personnes obèses, comme celles atteintes de problèmes respiratoires ou diabétiques et les femmes enceintes, font partie des groupes à risque face au virus.
Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, est revenue sur le décès dans les Landes d’une femme atteinte du virus H1N1. Durée: 1mn22

Philippe Dunoyer, membre du gouvernement local en charge de la Santé, a toutefois estimé qu’il n’y avait pas de nouvelle phase de l’épidémie. « La population ne doit pas s’inquiéter. La grippe A est la même, elle n’a pas changé de gravité, elle n’est pas plus morbide qu’avant », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, une équipe de neuf professionnels de santé (trois médecins urgentistes, un médecin généraliste, trois infirmiers anesthésistes et deux infirmiers diplômés d’Etat), mobilisée dans le cadre de la réserve sanitaire, devait quitter Paris dans la journée de lundi pour rejoindre la Polynésie française.

Ils doivent apporter leur soutien aux équipes hospitalières polynésiennes dans le cadre de l’épidémie de grippe A/H1N1 qui sévit actuellement dans l’archipel.

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, et la secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, se rendront à La Réunion les vendredi 28 et samedi 29 août pour évaluer les mesures mises en place pour lutter contre la grippe A/H1N1.

Selon un bilan de la cellule épidémiologique Réunion-Mayotte, 7.800 Réunionnais ont été contaminés par le virus de la grippe depuis juin, dont 3.500 lors de la première semaine d’août.

Les territoires français d’outre-mer situés dans l’hémisphère sud sont en plein hiver austral actuellement, saison propice à la diffusion importante des virus grippaux.

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a indiqué lundi qu’on pouvait estimer à 3.000 le nombre de cas de grippe A/H1N1 intervenant par semaine en France, selon un nouveau système de comptage fondé sur le nombre de visites en médecine de ville.

L’ancien système de comptage, qui s’appuyait sur les prélèvements réalisés, donnait pour la semaine du 10 au 16 août un nombre de cas confirmés ou probables de 1.223 depuis le début de l’épidémie.

« Il n’est plus adéquat de mesurer au cas par cas », a souligné Mme Bachelot, estimant qu' »il faut réserver les capacités des laboratoires pour les cas les plus graves ».

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