A partir de 1945, nombre d’anciens nazis se réfugient en Amérique du Sud, mais aussi au Moyen-Orient, où ils exercent une influence non négligeable.
Images d’archives, témoignages et explications de spécialistes à l’appui, ce documentaire retrace un pan méconnu de l’histoire de l’après-guerre.
Après la victoire des Alliés sur le IIIe Reich, des milliers de nazis se cachent de crainte de se faire arrêter et d’avoir à rendre compte de leurs actes. Beaucoup d’entre eux traversent clandestinement les Alpes pour rejoindre leur ancien partenaire fasciste, l’Italie, pays où ils courent moins le risque d’être dénoncés que partout ailleurs en Europe. En attendant d’organiser leur exil, ils trouvent souvent refuge au sein d’institutions religieuses catholiques, dont certaines proches du Saint-Siège. De la part des autorités ecclésiastiques, il ne s’agit pas uniquement ou toujours de charité chrétienne. Dans le chaos de l’après-guerre, le pape Pie XII, très concerné par la montée du communisme, et donc de l’athéisme, à travers le monde, prône la réconciliation générale. Rome devient une plateforme pour l’exfiltration des nazis en fuite. Pris en charge par des réseaux parallèles, bon nombre de ces criminels de guerre prendront la route de l’Amérique du Sud. Mais, fait moins connu, d’autres embarqueront sous des noms d’emprunt vers le Moyen-Orient.
C’est le cas de Walther Rauff, un haut fonctionnaire de la toute-puissante SS, qui, en 1940, trouve la solution pour éliminer plus aisément les « êtres inférieurs » (communistes, tziganes, juifs…) en Europe de l’Est : les camions à gaz. En 1942, il est chargé de poursuivre sa mission de « nettoyage » en Egypte, puis en Palestine, mais le cours de la guerre l’en empêche. Arrêté en avril 1945 par les Alliés, celui qui est alors le chef de la Gestapo de Milan finit par s’évader. L’année suivante, c’est à Rome, où il travaille comme jardinier, puis comme professeur dans un orphelinat catholique, que Rauff renoue avec un officier syrien. Ce dernier lui propose de constituer un réseau de spécialistes allemands pour aider à la reconstruction de l’armée syrienne et à la mise en place d’un service de renseignements. Une soixantaine de nazis partiront ainsi pour Damas, dont une majorité de SS, parmi lesquels les chefs des camps d’extermination de Sobibor et de Treblinka. Directement impliqués dans le conflit qui oppose la Ligue arabe à Israël en 1949, ces experts de la guerre de mouvement se retrouveront par la suite en Egypte, ainsi que d’autres officiers allemands recrutés plus tard, où ils exerceront en toute impunité le rôle de conseillers militaires et de formateurs.
Beatriz Loiseau
DOCUMENTAIRE
DURÉE 52’
AUTEURE-RÉALISATRICE GÉRALDINE SCHWARZ
DIMANCHE 4 MAI 2014 À 22.25
LA CASE DU SIÈCLE
EXIL NAZI : LA PROMESSE DE L’ORIENT
Documentaire
PRODUCTION ARTLINE FILMS, AVEC LA PARTICIPATION DE FRANCE TÉLÉVISIONS
ANNÉE 2014
france5.fr Article original
ce n est pas du tout un fait meconnu ….elie cohen le celebre espion d israel infiltrè en syrie a rencontrè au cours de sa mission un nazi refugiè et choyè par les autoritès syriennes..il a relatè sa tres forte emotion face a un tueur de juifs ..